1995 - laisser une empreinte lyrics
[intro]
laisser la trace d’un p-ssage éphémère, dire qu’on a vécu
ne pas finir comme une chanson qui meurt
parce qu’on n’la chante plus
c’est le graal que chacun poursuit…
[couplet 1 : nekfeu]
j’aimerais être une pyramide dans l’immensité désertique
la première fille ravie d’être émancipée et exquise
laisser mon empreinte sans craindre d’enfreindre
mais je n’suis qu’un pet-t artiste aimant siffler des airs tristes
un tas de naze parle mal, gars, c’est irréfuté
ça m’blase, si je n’avais pas le rap je crois que j’irai m’buter
le pire est d’lutter sans fuir contre ces forces obscures
certains potes bossent dur, moi, j’aime lire et fumer
écrire, étudier, rire, nique leurs bonnes postures
ils croient qu’à force de me punir je vais finir éduqué
les gosses apprennent la bonne conduite
avec des tures-voi pées-ta
de surcroit, l’état mesure pas l’dégât
ne jure pas que c’est pas vrai, la vie m’enfonce, frère
c’est triste comme l’ami d’enfance que tu revois plus tard
la ‘ure broie du noir, j’ai besoin d’explication
en quête d’excitation et j’vis à fond la dure loi du soir
et plus j’avance, plus j’me demande si j’vais m’en sortir
notre vie est bernée, j’trouve l’oubli éternel vraiment sordide
faut qu’je laisse une trace, j’me vois pas s-xagénaire
sans exagérer, j’ai mes ex à gérer
j’ai mes textes à faire et je dois exacerber
mes réflexes acérés sans être exaspéré
c’est un fait avéré, trop de pét’ à gérer
trop de s-xes à flairer et je sais que ça t’énerve
de voir nek s’affairer dans les ruelles sales
vêtu des plus belles sapes venues des usa
laissant une trace comme un violeur dans un cerveau d’enfant
nekfeu, j’suis pas venu au monde pour faire beau dans l’fond
[refrain : fonky flav’ & nekfeu] ×2
on veut tous laisser une empreinte, tous laisser une empreinte
sur un mur, une piste de danse, un fader ou des enceintes
peu importe c’que tu fais, un jour tu feras parti du p-ssé
(c’est le seul moyen d’exister, une ligne, un tracé)
[couplet 2 : fonky flav’]
j’prends du recul, observe et constate qu’ils avaient raison
le temps p-sse plus vite que prévu, j’ai déjà vu 22 fois 4 saisons
et qu’est-ce qu’il en reste, hein ?
après tout pas grand chose de plus
qu’un pet-t montrougien qui rêvait de vivre de sa prose
” on fait pas toujours ce qu’on veut fils ”
v’là c’que m’disait mon père
donc j’écarte le vice, évolue dans une autre atmosphère
vie scindée entre la school et l’peu-ra en indé
j’avance mes billets, loin d’oublier la vie d’mon pote esquinté
parti trop tôt ne laissant sur les murs que
quelques couleurs et un grand sourire dans un album photo, là
j’ai pris conscience qu’il était temps d’laisser ma trace
donc j’agresse tes tympans en attendant d’laisser ma place
car c’est ça qui nous motive tous, nique le reste !
si on existe, c’est grâce à ceux qui nous aiment
et puis ceux qui nous détestent
artistes ou jeunes loups des tess’, on rêve tous de faire notre trou
y’en a qu’ont rien dans l’porte-feuille
et qui roulent dans des caisses de fou
mais si à côté d’eux y’a sonne-per, à quoi ça sert ?
j’en connais qui échangerait bien un peu d’amour
contre des billets verts
moi, j’vise l’équilibre et profite de mon temps d’p-ssage
toine-an, j’laisse une empreinte dans ton paysage
[refrain : fonky flav’ & nekfeu] ×2
on veut tous laisser une empreinte, tous laisser une empreinte
sur un mur, une piste de danse, un fader ou des enceintes
peu importe c’que tu fais, un jour tu feras parti du p-ssé
(c’est le seul moyen d’exister, une ligne, un tracé)
[couplet 3 : darryl zeuja]
frère, j’viens kicker la prod, faire bien gicler la grog
toxico au micro, c’est rien, la zik est ma drogue
j’prends c’rap comme un tag
comme de l’art vandale financé par de l’argent sale
ou une grande frappe dans ta gueule
mais pas d’drame, j’te laisse patraque à la clinique
pas d’graff’, pas grave, j’laisse ma trace à l’acrylique
depuis l’collège sur les sacs, sur les sapes, j’ai les t-shirts
de mrg à nyc, j’ai les stickers
1.9.9.5, c’est l’équipe, c’est les kickeurs
qui débitent, kickent des beats et qui kiffent baiser les flics
blesser les speakers avec un style sauvage
fous l’instru, j’trouve un truc, t’as pas un stick ? dommage
j’remplis ma tête de rime
et l’chargeur d’mon marqueur avant d’bouger
r-ssure ta dame, j’trace sur paname
et j’les vide en allant me coucher
j’opère pur et dur quand j’fouille dans les bacs
m’embrouille dans les backs
ou quand j’fais des sos-per sur les murs
tant d’soirs, trouve-moi dans l’noir à taguer mes rimes
des poulets s’mettent à débouler comme pour alpaguer mesrine
car j’ai le flow indélébile, j’vois les faux blindés d’débit
on les met d’accord en major, s’il le faut en indé, débile
ils se demandent: “jaz ? c’est qui ce môme sur la maquette ?
qui grave sa marque comme guizmo sur la plaquette ?”
frère, j’laisse ma trace !
c’est comme ça que j’fais, 1995 !
[refrain : fonky flav’ & nekfeu] ×2
on veut tous laisser une empreinte, tous laisser une empreinte
sur un mur, une piste de danse, un fader ou des enceintes
peu importe c’que tu fais, un jour tu feras parti du p-ssé
(c’est le seul moyen d’exister, une ligne, un tracé)
c’est le seul moyen d’exister, une ligne, un tracé
laisser la trace d’un p-ssage…
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