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beni snassen - requiem lyrics

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[refrain: abd al malik]
drive bye bye
c’est pour nos frères que l’on reste, que je reste
que je n’cesse de me battre, j’suis pas un renégat
drive bye bye
et si ma vie fut la tess, fut le biz et le reste
t’sais quoi, tu sais pas tout de moi
drive bye bye
et si les keufs de reste me cherchent, me veulent
tais-toi, tu connais rien de moi
drive bye bye
le pire des ghettos, c’est celui qui menace nos esprits
et qui gagne du terrain pas à pas
drive bye bye

[couplet 1: abd al malik]
chaque matin j’me levais dans la chambre de notre hlm
y avais ma mère, ma sœur, mes frères, chaque jour semblait être le même
au-dessus d’mon lit t’avais le poster de scarface
et dehors t’avais la bac qui coursait sans cesse
pendant qu’j’lisais “de la brièveté de la vie”, d’sénèque
cette même année on enterrait *** au bled
la mauvaise réputation d’notre quartier nous faisait frimer
mais maman sur le marché du travail elle était grillée
tu vois, le mode d’emploi pour s’intégrer n’était pas rédigé
c’est un non-sens quand tu vois tout c’qui nous est reproché
quand les voitures brûlaient, notre quartier ressemblait à un zoo
alors les médias venaient en foule pour prendre les bêtes en photo

[refrain]

[couplet 2: abd al malik]
et puis j’ai été dégoûté par la délinquance
parce que j’ai vu, j’ai ressenti qu’ça causait trop de souffrance
quand j’ai dit “j’arrête”, mes potes qui sniffaient s’moquèrent de moi
mais regarde, ils avaient tort, la plupart sont plus là
quelqu’un m’a dit “tu rêves”, en serrant son garrot
j’dansais au milieu des loups comme un guerrier navajo
yipiyayo! mes ambitions s’en allèrent au galop
j’étais un o.g. parce que je lisais sartre
la rue était hostile, fallait qu’j’évite le désastre
tu comprends pas quand j’suis allé à l’enterrement de ***
c’est un peu chacun de nous que l’on mettait sous terre
j’invente rien, comme certains, c’est juste un triste inventaire

[refrain]

[couplet 3: abd al malik]
quelquefois je me demande qui sont les plus cailles
les jeunes qui traînent ou ces *** irresponsables
mais t’inquiète, la france je l’aime
c’est à cause de préjugés bêtes que l’on bat tous de l’aile
j’ai vu tellement de blèmes qu’aujourd’hui j’en veux plus
ils parlent de rap de rue, ils connaissent quoi de cette rue
les keufs tournent, les joints tournent
et la poisse te colle tu pleures quand vient ton tour
[wallen]
une menace est née sur le sol français
la bêtise recrute sans discriminer
la haine distribue des cdd
qu’tu sois un beauf, qu’tu sois un bourge, qu’tu sois une caille
elle s’en bat les ***, t’sais quoi

[refrain]



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