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bigflo & oli - le rap avant la tempête #1 lyrics

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[couplet 1 : bigflo]
nous, on débite que des rimes de barges, ils ne font que de la pop, ou bien du reggae dancehall
au cas où tu nous connaîtrais pas, mon frère à mes côtés, mon nom à moi, c’est bigflo
ouais, moi, c’est bigflo, faut que j’enclenche la nitro, les ti-pe tisent trop, racontent des mythos
différence de niveau au micro, retourne au bistrot draguer des michtos, ouais
trap, trap, trap : ce genre de son m’a trop saoulé, toi, toi, toi, c’est ce que tu veux écouter
blague, blague, blague, vas-y, continue de ricaner, mais rappe, rappe, rappe, ça ne sert à rien de parler
tous les rappeurs rappent toujours pareil, leurs équipes ont l’air bien dépareillées
l’album arrive, prépare tes oreilles, les autres mcs : préparez vos oreillers
j’ai des rimes de malade qui tab-ssent, qui t’arrachent, bien qu’aucune autre parade n’est possible pour mon flow
sur le beat, je me balade, je vois que t’as mal, j’ai pas d’état d’âme, on vient pas de paname donc on est plus chauds
ouais, biggy fait des rimes à la vitesse d’un go fast,donc tu peux monter l’son dans la putain de gova
faut pas les écouter, ouais, ce n’est que des bobards,je vais arrêter le rap, et je vais faire les beaux-arts
tu penses faire mieux ? alors fais mieux
si, moi et mon frère, on s’sépare, j’aurai enfin un concurrent sérieux
sérieux, c’est ça que t’appelles “faire du rap” ?
aucun de ces rappeurs ne sont des types respectables, ils ne font que de la merde ou bien se donnent en spectacle
t’as sorti ton gun en plastique ? c’est bien essayé, mais qui tu vas effrayer ?
la plupart de nos mères ont plus de couilles que nos rappeurs préférés
ça se clash mais ça se tape jamais, personne se fait plomber
j’croyais que vous étiez des bonhommes, p’t-être que je me suis trompé
ouais, vous n’êtes que des miniminiminiminimoys,j’représente la ville, ville, ville rose
ces types sont des débiles, des victimes, qui évitent de s’fatiguer, leurs équipes sont des fausses
apparemment, vous êtes des boss, nous, on serait que des gosses, mec, viens, on vient prendre le pouvoir
j’vais acheter une canne aux connards de paris qui font semblant de pas nous voir
j’ai pas la tête du beau gosse, on dit que j’suis bobo, les filles qui se respectent sont aussi rares que des dodos
oh oui, je suis loco, j’prends jamais de coco’, j’ai deux/trois têtes de mcs enfermées dans des bocaux
donc voilà le topo, amigo, j’suis pas ton poto, j’calcule les totaux, range tes biscotos, ma vie, c’est un loto
oh oui, je suis loco, biggy sur le logo, ça clash sur le net, ensuite ça demande des photos
parlez-nous un peu d’amour, vous nous parlez qu’de chattes et de teubs’
ma sœur, sache que les filles les plus cl-sses ne sortent pas dans leurs clubs
pinocchio a encore menti, il a signé des chèques en bois
ceux qui sont au vip sont souvent au pôle-emploi
mais pourquoi tu rappes comme ça ? on dirait que t’as des problèmes de respiration
moi, je me balade sur le beat, je n’ai pas de limite ; un pour la parole, deux pour l’action
c’est vrai, j’ai un peu peur d’eux, moi, j’suis pas taillé pour le combat
un esprit de sage dans un corps de lâche, au pire, j’les plante avec mon bras
on va encore dire que j’suis un moralisateur
j’suis pas mieux qu’les autres, je suis qu’un acteur
deux mille, deux mille quinze : on a besoin de vous
ils vous donnent de la haine, on vous donne de l’amour

[couplet 2 : oli]
ils nous parlent de bloc, de glock, de codéine, font l’apologie d’la violence, et de la cocaïne
le budget d’leurs clips ? une voiture de loc’, une pauvre fille en string, une boite de protéines
alors les journalistes intello’ nous prennent pour des guignols,pet-t, rien n’a plus de valeur qu’un diplôme
quand tu feras des fautes d’orthographe sur ton tatouage, tu regretteras d’avoir quitté l’école
non mais, les gars, sans déconner, faut être honnête, le cœur de la musique ici n’a plus de battements
j’ai jamais voulu être le premier, j’aurai plein de regrets et trop honte de faire parti d’vos cl-ss-m-nts
j’m’en fous d’avoir un flingue, j’me suis jamais battu et mes potes dans la rue deviennent dingues
un père qui pleure le soir au parloir, est-ce que c’est vraiment ça “la belle vie le zin” ?
nos mères nettoient les bureaux des ministres et, nous, on pense qu’on baise l’etat
j’te jure, ce putain de monde est sinistre, même atlas a baissé les bras
toi : un artiste engagé ? mon cul, marre de leurs blablas à la radio
tu manges bio ? (clap clap) bien vu, mais, pour t’voir en concert, c’est plus d’cinquante euros
tous démagos, même à gauche, le magot dans la poche, ces raclos veulent la porsche et notre douleur
ils font des sous avec de la merde, mais gagnent bien plus que nos potes éboueurs
on m’dit : “l’industrie, c’est chiant”, mais c’est comme ça depuis la nuit des temps
tu chantes aussi mal avec de l’auto-tune ? j’ose même pas imaginer sans
t’es une star ? t’as la grosse tête ? je vais te la dégonfler sous l’aisselle
ils se prennent tous pour les boss de paris, j’vais les renvoyer vendre des pet-tes tour eiffel
je ricoche sur le beat, offre un doliprane à tes proches, le bon rap est une minorité, comme la bande à géronimo
les imposteurs n’osent même plus la riposte et ça va vite, je les fais tomber comme des dominos, ils sont dominés par les deux minots
abominables, leurs abdominaux leur servent à que dalle, face au micro, j’écrase ta libido d’ado minable
si tu captes les messages subliminaux, ici, on efface et on pend les mcs à la ficelle du métier, on te calme illico
ils parlent de sh-t et d’la taille de leur (bip), c’est triste, j’sais même plus quoi penser
tes textes sont pauvres, minables, heureus-m-nt que ta mère comprend pas le français
quoi ? qu’est-ce qu’y a ? j’suis français, argentin et même 3arabi, moi
oui, j’ai une tête bizarre, un fils d’immigré, ça se voit sur mon visage
et j’ai des clones imbattables que j’entraîne dans ma cave, la même face que moi, comme la glace d’un miroir
en deux mille quinze, j’serai en concert dans trois villes différentes le même soir
on fait que déconner, les rageux sont affolés
les menteurs on les connaît, tu veux jouer les taureaux ? olé !
je joue pas les idiots, mon flow est une épée, t’es un ciseau, les millions de vues n’épatent pas les physios
j’ai une équipe de barges un peu schizo’, la plupart des rappeurs sont des miso’, j’m’en sors avec brio
ils insultent les femmes pour se sentir hommes, ça fait pitié et d’la peine
si j’coupe la tête du roi, c’est pour l’enfiler sur la mienne
bon, ok, monte le son vu qu’ils nous prennent pour des amateurs, sans respirer, débiter, pour leur montrer qui sont les rappeurs
t’as écouté, t’es dégoûté, et j’ai même pas l’âge de ta sœur, embobiné, tu restes figé, mon flow comme un coup de taser
je pourrais continuer des heures, l’ambition d’un vainqueur et ton rap périmé nous contamine, hé, sale arnaqueur
nous, on fait ça pour la foule, avec les gars c’est pour toujours, j’ai peur de m’écrouler un jour, noyé dans le blues et dans tous mes pleurs…



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