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bluegram - automne lyrics

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etrange lumière, le soleil n’écrase plus mes paupières, l’horizon se cache dans la brume, l’automne vient fleurir les cimetières
les choses éphémères apaisent les habitudes, aspirent la solitude, cette tendance à combler le vide sombre face à la révolte de l’éphéméride
l’automne et son fardeau chronométré, une heure de perdue, dix de déprimées, les feuilles mortes font voltiger la tourmente, accentuant une douleur lancinante
une goutte à goutte dans ma tête, le vacarme ruisselle, mon esprit se défenestre, quand la haine étouffe l’amour, je suis pas pressé de rattraper les bruits qui courent

parfois je vois mon avenir dans une tempe libre, sur un carré de peau pour rétablir l’équilibre
un cantique pour de l’acier froid, quand le sang bout sous le tremblement de mes doigts
fin de journée, comme jackie brown j’écoute the delfonics, je descends une bière, je remonte le styx
ma tête est remplie de questions éludées où les réponses sont squelettiques comme des arbres aux branches dénudées
tempête sous mon crâne, le doute s’est niché au fin fond de ses arcanes
la grisaille s’immisce dans le subconscient, je me pers dans le brouillard, j’ai l’impression d’être déficient
j’enferme mon monde sous ma capuche, les mains dans les poches, je voudrais pouvoir faire plus en ignorant les reproches
les lobes cachés sous mon casque, je décline en espérant une nouvelle aube fantasque

pourquoi crier sa colère, attirer le regard des gens
des paroles pour fendre l’air, lorsqu’il n’y a plus rien d’important
au sol les rameaux sont amers, écrasés par l’ironie du temps
déjà la neige recouvre la poussière et calfeutre tout de blanc
trop de bouteilles à la mer, prisonnières de l’océan
des regrets impossibles à soustraire et pleurer son dernier printemps
aucun compagnon de galère, sous le souffle froid du vent
la solitude déploie ses serres, pour lacérer les sentiments
enveloppé d’un givre austère, on peste contre les éléments
se blottir sous les réverbères, tout en regardant les p-ssants
drapée dans son costume de lumière, la ville vomi le scintillant
les eaux noires de la rivière, recueilleront les pénitents
le cœur happé par la terre, on fuit l’automne en maugréant
attendre l’arrivée de l’hiver, ne plus se souvenir du printemps



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