c-sen - vivre lyrics
[refrain]
l’écriture m’a mis à poil
comme si j’étais en train d’baiser
le temps un canon sur la tempe
comme si j’étais en train d’creuser
mort de faim, envie d’vivre
comme si j’étais en train d’crever
elle est belle et nue dans mon lit
comme si j’étais en train d’rêver
[couplet]
ma vie c’est un concert complet, puis c’est combler du vide
j’connais personne de comblé, je m’offre des vertiges
ce que j’écris, c’est mieux qu’moi, c’est pour ça qu’j’le fais
parce qu’on m’a dit “c.sen lâche pas, t’as un p’t-t truc re-fré”
j’me c-sse, je reviens, coup d’rein, refrain
on m’efface, je suis repeint, j’ai arrêté d’dire “à demain”
les coups d’cr-sse je les retiens bien moins qu’les coups de main
fiston c’est beau c’que tu deviens, ensemble comme “merci” et “de rien”
on dirait qu’je sors de terre, j’suis gris loin d’toi j’y peux rien
le bord du gouffre, le bord de mer, c’est un grand écart de breaker
j’fais d’la couleur rue ordener, paraît qu’ça réchauffe les cœurs
qu’ça écœure les cons du coin, j’connais pas l’quart de c’que j’encours
vivre m’a rendu plus dur, plus fort mais pas meilleur
parfois j’regrette le futur, d’imaginer à mes heures
alors j’causais aux anges, de mes nuits le seul veilleur
l’étoile ciel rose et orange, m’emmène loin, m’emmène ailleurs
j’réalise, paie mes erreurs
oui, j’en négocie les prix et si j’me c-sse le crâne
c’est pour mieux m’aérer l’esprit
j’suis ouvert, comme les lettres qu’on t’écrit
traduit en injustice, l’époque sirote un jus d’p-sse
j’suis à l’envers
j’suis love and peace
envie d’y croire, on l’enterre la hache de guerre
déterre, ma vie d’garçon, ta vie d’jeune fille
on s’est aimés, c’est l’enfer, un an d’amour c’est dix ans d’ferme
pour m’ouvrir à vous je m’enferme
j’ai un ou deux talents d’trop, bien sûr que je m’en sers
pour changer le salambo en tableau, en prose en vers
ce quotidien d’merde en flow, en clair j’te parle en frère
j’me bagarre, j’vois tout en slow, j’ai jeté des paroles en l’air
oublié, j’les vois p-sser, graffer sur une rame de métro
j’suis sur mon quai, tu m’reconnais, tu lèves le pouce, prend une photo
puis tu m’chantes un couplet que j’connais plus et ça c’est cool
à nos concerts tu t’c-sses le cou, alors tout ça ça valait l’coup
[refrain]
l’écriture m’a mis à poil
comme si j’étais en train d’baiser
le temps un canon sur la tempe
comme si j’étais en train d’creuser
mort de faim, envie d’vivre
comme si j’étais en train d’crever
elle est belle et nue dans mon lit
comme si j’étais en train d’rêver
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