chiens de paille - 18/12/97 lyrics
[couplet 1]
par ces quelques lettres lyricales
laisse-moi faire naître le charme d’une histoire vraie
un soir d’mai 97 à cannes, starring hal
moi-même, quand l’palais abrite la palme
dehors n’importe qui acclame, n’importe qui s’pavane
limousines palace, cris stars flashes
j’habite juste derrière mais c’monde est si loin d’ma place
les gars d’ma cave, tous semblent maîtres de leur xxx
quand pas à pas j’me cherche et dans l’urgence m’invente
j’ressens les différences cinglantes
c’est l’rap ma came, hal l’akai s950
sur la plage là-bas tu penses on blesse leur france clinquante
mais y a trop longtemps qu’j’ai qu’du stress, du manque plein l’ventre
ça p-sse pas, j’sais pas kiffer quand l’instant s’présente
j’préfère filer, j’pense qu’il est temps qu’je rentre
quand p-sse par là un van qui freine juste là, dedans
j’vois iam, là tout s’enchaîne en un instant
le groupe descend sur la plage, nous on s’avance au p-ssage
mais c’est privé, y a barrage, merde
dans ma tête, c’est l’silence et la rage
mon existence en images et l’un d’leurs titres à chaque âge
ouais, ils m’ont donné une manière d’avancer, une matière à penser
on fait tomber les barrières aux charnières pour l’avancée
pff… tout ça dép-sse ton rap français
j’t’emmerde si ça t’fait rire, c’est juste sincèrement balancé
cette plage c’est fort knox, même les bourges squattent devant les portes closes
le phone sonne, parfois le hasard fait d’bonnes choses
hal a un pote à l’intérieur qui nous fait rentrer
j’ignore encore qu’à cette heure, notre sort a changé
dedans, j’croise tous les crevards d’ma ville
femmes et bar gratuit, tu parles, les renards connaissent la marche à suivre
nous, sept ans déjà qu’on rappe facile
qu’on garde bien à l’abri des regards c’qu’on a bâti
ce soir, c’est avoir la vie d’iam qui m’anime
j’ai ni maquette ni rien, pas grave, j’lâcherai a capella d’la rime
c’est du fanatisme mais qu’est-ce que ça risque
j’ai rien à perdre, moi j’suis bagagiste, vingt piges qu’j’suis dans la matrice
sourire et joie factice, sur mon visage xxx j’approche
shurik’n paye, prêt à y aller au mawashi, hommage à chill
humble comme s’il était au bas d’l’affiche
il écoute c’que j’baratine, malhabile j’baragouine
[interlude 1: akhenaton]
honnêtement les gars, je veux rien vous promettre
mais dans six mois on revient avec iam
pour la tournée, on joue au cannet
donc à c’moment-là, si vous voulez, vous nous faites p-sser les maquettes et j’les écouterai
[couplet 2]
perso j’y crois sans trop y croire
six mois c’est long, et les stars qui ont d’la mémoire sont rares
ce serait une belle histoire mais j’marche pas, non, faut pas être con
les lueurs d’espoir qui s’éteignent font mal
c’est c’que j’me dis en mettant chaque sou à gauche, un cadenas sur ma poche
quand pour l’matos on s’raccroche à ces quelques mots à force
j’reste le larbin qui pousse vos bagages louis vuitton
hal, du soir au matin, dans un boui-boui plonge
puis l’départ dans un coin de nos nuits vit l’songe
qu’nos destins s’écartent du rail que nos p’tites vies longent
et même si y a que dalle et l’air autour
à l’échelle ça pèse beaucoup, c’est l’étincelle que cherchent nos poudres
sueur et privations, rigueur et crispation
lueur et vibration, du cœur jaillira l’son
18/12/97, la nuit expire, p-ssons
notre maquette est là, trois titres qu’on estime pas bons
on a tout donné donc on respire à fond
mais on veut plus y aller, dj mesk nous motive, faut qu’on f-sse c’qu’on a à faire
qu’on dorme quelques heures, qu’on gomme quelques peurs
t’façon qu’est-ce qu’on a à perdre
[interlude 2 (vigile)]
bonsoir monsieur
vous pouvez écarter vos bras s’il-vous-plaît?
merci
c’minidisque là, il enregistre?
bon, vous l’récupérez à la fin?
bonne soirée monsieur
[couplet 3]
à l’ouverture des portes y a du sport
sous couverture des potes et du code, les types s’connectent
les pickpockets soulagent les p’tites coquettes
des tickets qu’dix collègues, derrière revendent trois fois l’prix correct
à l’entrée la fouille est stricte
les vigiles collectent tout c’qui enregistre, confisquent mon minidisque
la tâche s’complique mais j’minimise mon intime colère
j’veux pas qu’ils m’virent donc j’m’incline, sourire aux lèvres
à l’intérieur la salle est pleine, le troisième œil enflamme la scène
c’est l’bonheur qu’les baffles -ssènent
moi j’ai plus d’maquette, pas d’contact, juste ma tête
j’vois qu’à l’entrée la sécu sature, trop d’incruste, ça pète
alors en traître, j’récupére mon minidisque dans leur panier
profite d’la rixe pour m’éloigner
de retour dans la salle, je m’dis c’est bon
iam est sur scène, la fosse répond
j’croise dj bomb, j’lui dis j’ai une maquette à faire écouter à chill
amène-moi à lui s’te-plaît si tu aimes c’qui sort de nos machines
il p-sse le casque et presse play
squatte et après l’extrait dit “il t’faut un p-ss, reste là j’vais l’chercher”
le concert touche à sa fin, c’groupe d’-ss-ssins joue un inédit
mieux vaut vivre un jour comme un lion qu’cent comme un chien -ssis, j’médite
quand un vigile m’dit d’partir et vite
on parlemente, le gars s’en branle, bomb rapplique in extremis
pas d’place pour deux, hal tranche et bouge, on s’voit après
t’as qu’à p-sser même si c’est tard
je serai chez moi, ça va squatter
bomb p-sse devant et m’ouvre, mon pouls s’emballe, cette fois ça y est
[couplet 4]
derrière, le groupe est en conférence de presse
moi j’doute d’être à ma place, conséquence je stresse
mon inconséquence me pèse, suis-je incompétent, peut-être
mais tant qu’je suis là, c’est en conquérant qu’je reste
dj bomb m’amène aux loges privées fortifiées
cent personnes figées attendent, aux yeux l’bonheur rivé
après s’être faufilés, on entre, faut briller j’sais mais faut piger
face à dix ans d’souvenir, j’suis mortifié
bomb m’offre à boire, première rencontre avec dj ralph
très vite on parle scratch, le feeling p-sse cash
boss, mombi, bouga s’ramènent, ça chante, moi j’aime
ils écoutent mon son quand j’entends la voix d’kephren
freeman, shurik’n reviennent bomb dit “chill arrive, fait vite”
il n’écoutera qu’un seul des titres, c’est l’speed
la pièce se vide, chill entre, j’sais pas quoi dire
il m’parle comme si on s’était quitté hier, c’gars j’l’admire
j’lui p-sse le son, casque à fond
en trois secondes, son masque sombre me glace, l’espoir s’effondre
il écoutera les trois titres
est-ce qu’il aime, dur à dire, rien d’son regard ne filtre
l’écoute s’termine, chaque seconde dure ma vie, quoi de plus à dire
la suite parle d’elle-même, près d’cinquante titres
deux alb-ms, plus d’cinq ans d’kif
et malgré orages et naufrages, c’est l’seul truc qui m’tienne en vie
[couplet 5: akhenaton]
que dire de plus, d’autre que 1001 fantômes
sinon que comme dix-mille personnes, j’ai kiffé l’alb-m
né d’plans sur la comète
et d’souhaits d’gamin, de feuilles raturées, d’idées maturées
élaboré au fond d’mon jardin
souviens-toi d’maudits soient les yeux fermés
c’est d’la même qualité mais la porte des radios s’est refermée
on p-ssera par derrière, les mecs sont bosseurs
gardent leur aplomb quel que soit l’temps
ne rappent pas pour les villas sur les hauteurs
touchants, des textes purs
comprends c’que j’dis, on n’a pas la même grille de lecture
avant d’parler rap, il faut piger sa texture
les chiens de paille le savent mais c’est une machine à exclure
l’encre de ma plume jouée mille fois sur b.o.s.s
c’est un peu notre fierté, notre coup d’éclat sur la bande fm
hal et sako baissent pas les bras malgré des ventes moyennes
avec des sons et textes bien au-dessus d’la moyenne
bien des majors les auraient lourdés
mais pourquoi on respire, on a tous des choses à prouver
à l’heure où beaucoup d’jeunes attendent de l’aide
les gars s’débrouillent seuls, même quand en privé ça bat de l’aile
précieux comme nos souvenirs dans les rues d’palerme
être à l’écoute de c’qui sort, garder l’oreille alerte
même si ce boulot ne mérite pas c’piteux salaire
ce regard triste me démolit même si c’en n’a pas l’air
je voudrais tant qu’on reconnaisse leur talent, cité en première ligne
quand on parle fidélité, ils représentent 3-6-1 jusqu’à la mort
coincés à alamo pour l’éternel combat, des soldats pris à la gorge
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