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despo rutti - 'ani mitzta'er lyrics

[intro]
mon âme sauvée par un rabbin laisse les maudits me qualifier d’animiste venu d’ailleurs, am israël vaincra
ou c’est ta mère que je suis, oui je pense parce que je suis
‘ani mitzta’er, yalda

[couplet 1]
le ventre arrondi de ta mère fut ton bouclier de chair
la vie n’a pas d’prix, je sais mais vu qu’les femmes et les hommes finissent par
mourir, donner la vie, c’est tuer à pet-t feu
une naissance n’est par conséquent que le début d’un triste décès
élevé par l’homme invisible et une femme commerçante absente très tôt
mes espoirs d’être dans leurs quatre bras se brisèrent, oui
on naît pour mourir, donner la vie dans un monde si malsain est une responsabilité d’une hauteur qu’aucun humain n’atteindra
jamais, même avec les plus hautes piles de fric, ni les plus hautes éch-lles
j’ai élevé trois filles, j’étais ado et c’est sûrement ma plus grande fierté
comme ma plus cruelle attaque commando
je sais changer les couches quand j’m’occupais des jumelles lors de leurs crises de larmes avant la sieste
j’ai du faire une croix sur une carrière à la diego armando
j’avais la patience qu’a la terre pour ensevelir le corps d’un futur centenaire qui vient de naître
quand béatrice rejetait son lait sur mes plus beaux manteaux
j’aurai tellement voulu te faire faire ton rot dans mon dos
où est ma fille ? je n’la vois pas, on me la fait dans mon dos
je ne m’engage que jusqu’au bout, les couples s’brisent tous les jours
j’tuerais, mourrais par amour, les bras en croix, j’désirais fort, c’étaient mes clous
la première fois que je t’ai vu, c’était sur les photos du facebook de ta maman dans ses bras
dans les bras de ta mamie mich-lle, ton tonton karim, tonton djaloud
mort dans l’âme devant mon écran, j’encaisse la lose
tu avais beau m’dire : “soit content, elle a l’air heureuse”, j’étais quand même jaloux

[refrain]
je suis parti t’ramener le paradis, soigne tes larmes de c’mouchoir narratif
je suis parti t’cueillir l’paradis, ani ohev otah’ (woh woh woh)
pourquoi papa est malade ? il pleure dans tout ses chants
pourquoi papa est malade ? parce que l’homme est méchant
ils l’ont puni dans une chambre

[couplet 2]
un week-end, j’avais ta garde, je t’ai aperçue te diriger avec le pas de la lionne
décidée et militaire, t’as été suivie par cinq filles de ton âge en file indienne
dans la pièce, tu as le sang d’un leader
billets d’banque, de jeux d’société, cuisine et bébé en plastique
c’qui différencie l’enfant de l’adulte : c’est la taille de ses jouets
t’es le bateau sur l’océan d’mes larmes, j’repousse les rivages
j’vais pleurer à vie pour ne jamais t’voir échouer
ne dis jamais : “putain”, “bordel” ni “conn-sse”
j’irai pas fêter la journée d’la femme au dallas
sois chef d’orchestre, jamais la danseuse
t’as battu un million d’spermatozoïdes à la course, you the best, t’as l’droit d’être prétentieuse
dis-moi yalda, t’es venue au monde, tes parents étaient séparés mais l’temps apprend-t-il à l’homme et à la femme à s’aimer ?
tes copines ont vécu quinze ans avec père et mère sous leur toit avant un divorce, dis-moi qu’est c’qui est mieux ?
oui, j’les vois mes potes, j’vois leurs couples foudroyés comme marc vivien foé parce qu’une pomme est dans l’panier
certains d’entre eux n’verront leur fils qu’un week-end sur deux après la sanction du juge des familles, ça m’effraie, j’peux pas les nier
j’les imagine quand ils s’retrouvent seuls, cogner l’mur, les poings plein d’sang jusqu’à la fracture du poignet
du coup, je dis aux femmes : “coupe-toi les ongles avant de toucher la capote au risque de paraître grincheux”
du coup, j’leur dis : “coupe-toi les ongles avant d’toucher à la capote là
oh, tu crois que la vie, c’est un jeu ?”
j’aimais ni l’école ni la cité mais j’ai obtenu mes diplômes du brevet d’secouriste au bac électricité
j’suis pas un rappeur, j’suis le rappeur, moi et ma folie, on les tase that is the greatest rapper of all the time
yeah, j’préférerai jamais mes lletts-bi à mes téf
you’re gonna my baby to the death

[pont]
ne laisse aucun homme t’acheter, paie tes repas au resto, t’es pas une hyène tachetée
depuis tout p’t-t, papa mitraillait l’état
ou, c’est ta mère que je suis, ou je pense parce que je suis
‘ani mitzta’er, yalda

[couplet 3]
tu es ce cœur que ta mère a volé à la future femme de mon choix pour s’le greffer
mais écoute et mémorise, j’exprime ma colère en sublimant l’altruisme
récupérer ce cœur serait d’un macabre égoïsme, yalda
j’voulais pas reproduire mon chaotique schéma familial monoparental
pour ça qu’j’en veux autant à ta mama, yalda
j’voulais pas reproduire mon chaotique schéma familial monoparental
pour ça qu’t’as plus ta main dans ma main
ne laisse aucun homme te traiter comme un con, t’es la fille d’un roi
ne crois qu’au sepher, les hommes sont des menteurs
ne le traite pas de con non plus yalda, ils en ont eu la saveur, ni la profondeur
les p’t-tes filles n’existent pas, les lois des hommes sont minables, la p-b-rté, c’est l’âge adulte, suis mes pas
les lois du créateur sont incontournables

[couplet 4]
la première fois qu’un homme saigne, il comprend qu’il peut perdre la vie
la première fois qu’une femme saigne, c’est la qu’elle comprend qu’elle peut donner la vie
élève ta compréhension, grandis vite
une fois pubère, l’oubli d’la contraception fera d’toi la créatrice d’une vie
les machos ont une dent contre leur mère
mais à terme, un homme qui a une fille a un cadeau pédagogique du créateur
ne dis jamais “beau-père”, j’te dirai “choukran”
pourquoi tu l’appelles “beau-père”, moi j’suis moche ou quoi ?
j’aimais t’voir avec cette poupée noire, j’viendrai pas te voir sur ses genoux
ta tête contre son torse sur son peignoir
avec la question : pourquoi a-t-il pris une douche avant que j’arrive ? j’veux pas l’savoir
avec la question : pourquoi a-t-il pris une douche avant que j’arrive ? c’est plus fort que moi !

- despo rutti lyrics

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