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dwayne rush - dix-sept ans en quatre minutes lyrics

venu au monde sans raison apparente, là j’crois que j’viens d’en trouver une
j’vis seul dans un monde parallèle, loin de vos yeux, un peu comme un menehune
premiers souffles, premiers regards, j’étais mort à la naissance, heure 0:0
a cinq minutes près, c’était foutu et j’aurais connu aucun de mes héros ou frérots
bref, il m’a suffi d’une minute pour apprendre à marcher et à parler comme vous
parait que j’étais mignon, calme, que j’dormais les yeux ouverts, j’sais pas c’est trop flou
voilà soixante secondes résumées en photos par mes parents
a l’époque ça devait être marrant, pas d’embrouilles, de taf’ ni de questions d’argent
après deux minutes de vie, j’entre à l’école, jusque là c’est clair, rien de bien p-ssionnant
on peut dire de mon histoire qu’elle a été b-n-le au moins jusqu’à cet instant
où je suis entré dans la cour, pet-t comme les autres et poli comme un homme
où j’ai croisé un pote pet-t comme les autres et solide comme un roc
pas la peine d’en dire plus, j’crois que l’intéressé s’est reconnu
lui et moi, c’est un peu comme deux équations insolubles
pour l’occase, je t’appellerai josh, ici c’est pas la peine de se donner des blazes
je rapperai sans cesse avec fierté jusqu’à ce que le glacyal s’efface

(refrain)
on change en quelques minutes, trois mots, deux virgules
je deviendrai oiseau de mauvaise augure ou de grande envergure
que le temps p-sse vite, j’arrive même plus à m’en l-sser
j’sais même plus de quoi je parle tant je n’en vois plus p-sser…
et même si avec le temps, la mémoire finit par se brouiller
face à l’horloge, je ne laisserai pas mes engrenages rouiller
que le temps p-sse vite, j’arrive même plus à m’en l-sser
j’sais même plus de quoi je parle tant je n’en vois plus p-sser…

la troisième minute fut la plus courte, et certainement la plus expéditive
j’me rappelle de ce pet-t que j’étais, de ce temps, j’suis un expert, dit-il
c’est la période des rencontres, des déprimes et des joies par à coups
peut-être aussi celle des amours et des conneries, surtout des conneries, ça j’l’avoue…
mais bon, on ne se refait pas, même si j’ai pas toujours été l’meilleur
j’ai eu des moments de frayeur, la voix tremblante comme une mélodie de slayer
c’est le p-ssé, et j’apprécie d’entendre le froiss-m-nt des pages qui s’tournent
j’étais prévenu, on m’avait dit que la vie était chère et qu’elle ne faisait pas d’ristourne
on entre alors dans la quatrième minute, dont je savoure les dernières secondes
j’ai connu des émotions intenses, même si du son je ne savoure que l’onde
non, je parlerai pas d’elle, à mon avis j’en ai déjà trop fait
l’amour meurt avec le temps et ne pique pas tant qu’on ne s’y est pas frotté
aujourd’hui je l’oublie, c’est fou comme c’est bon de se retirer cette épine du pied
j’ai dit que j’préférais mourir seul que vivre en courbant l’échine, dupé
les aiguilles sont en fin de course et je n’ai même plus le temps de leur dire d’attendre deux minutes
malgré moi, je vis avec son portrait dans les yeux et black xs dans les sinus…

(refrain)

et si tout se terminait là ?
et si tout se terminait là ?
et si tout se terminait là, au bout de quatre minutes ?
je ne veux pas dire adieu à cette vie que je me suis faite
la suite avec fléau et goldwaves, je veux vivre la cinquième
pas question de dire adieu à tout ce qui fait mon univers
a mes vikos, à mes souvenirs, la vie n’a pas de prix unitaire…

(refrain)

- dwayne rush lyrics

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