euphonik - le voyage de nina scarlette lyrics
[couplet 1]
16 octobre 2011 je crois que la vie m’a mis une baffe
j’ai quitté ma famille mes amis et puis mon taff
on m’a dit de faire un choix mais qui l’a vraiment subit
l’homme que j’aime ou bien le reste mais c’est lui que j’ai suivi
pas vraiment d’itinéraire dans le calvaire de mes cauchemars
depuis que je mutile mes rêves tristement je me couche tard
laisse-moi te raconter comment tout à commencer
laisse-moi te raconter comment tout à commencer
d’où je viens je ne sais plus où je vais je ne sais pas
nos chemins se sépare de quelques pas de quelque part
j’ai fais mon sac hier au soir j’y ai rangé tout ce que j’aime
quelques fringues dérisoires à vrai dire c’est tout ce que j’ai
de quoi boire de quoi manger mais juste pour les premiers jours
redouter l’unique danger qui me pousse à faire demi-tour
aujourd’hui c’est le grand départ sac à la main on marche au pas
on se rejoint tous à la gare on saute dans le premier train qui p-sse
mais avec zéro en poche on se fait vite interpeller
éjecté en quelques temps la fraude nous fais peiner
nous on accepte les règles du jeu et on avance malgré tout
une course contre le monde où la montre c’est nous
on circule de ville en ville tu me diras de quoi on vit?
à la frontière du vice je dirais de galères et de fous rires
le temps p-sse et retrace la route de mes souvenirs
un jardin de gens radin où fleurit quelques sourires
on s’arrête deux semaines plus tard pour gagner un peu d’argent
affronter le regard des gens mais nous on se prête au jeu
-ssis par terre j’attends patiemment quelques euros
mais forcément les p-ssants de mon point-de-vue me regarde de haut
une drôle de vie mais j’-ssume malgré tout les reproches
j’ai pas ma langue dans ma poche on peut pas dire que j’-ssure
quand ils m’ignorent je les insultes je leur souris quand ils m’approchent
à mon insu je me raccroche à tout ce que je n’ai pas reçu
par-dessus tout l’or du monde un peu d’amour n’est pas de refus
un échange pour une seconde où juste un cœur pour refuge
la rue c’est comme la jungle c’est dure d’y trouver sa branche
pour l’hiver je n’ai pas pu excusez-moi de faire la manche
aucun penchant pour les études malgré tout j’ai mes diplômes
une paper-sse d’incertitude avec mention j’ai pas d’icônes
à part la rue ouais la rue elle est belle comme elle est rude
elle est bête comme elle est brute je suis sa reine non pas sa pute
pute chaleur et nonchalante autant dire froid comme la braise
elle pue la pisse et la baise mais putain qu’est-ce qu’elle m’apaise
tristement elle m’appelle nina scarlette c’est mon nom
à mes côtés j’ai mon chien il me suis partout comme mon ombre
près de moi y a mon copain puis aussi deux trois amis
mais je vous en parlerais plus tard quand l’histoire sera fini
on s’est trouvé un endroit de quoi squatter pour les nuits
tu sais c’est pas si mal pas si loin du paradis
aucune folie des grandeurs on fouille toutes les poubelles
à côté du liddle y a les invendus de la veille
alors on fait avec sincèrement on est comblé
on invitera les autres ouais on est jamais complet
ce soir on p-sse à table non je déconne on a pas de table
en tout cas laisse nous sourire car de la bouffe y en a un tas
et puis quelques mois plus tard la ville me prend mon chien
elle l’embarque à la fourrière quitte à arracher nos liens
apparemment ils parlent de loi je sais pas trop bah tout ira bien
autant m’arracher le cœur car là je vais devenir dingue
et peu de temps après j’attends qu’il faut payer pour le reprendre
j’ai compris que les liens tisser ne servent au final qu’à se pendre
pour certains c’est qu’un clébard mais s’ils ne comprennent aps
pourtant compare à lui c’est souvent l’homme qui jappe
souvent je pense à toi dans les moments douloureux
j’espère que tu va bien et que tu finiras heureux
une page de plus à mon histoire les semaines défilent encore
en pleine fête de fin d’année on fait parti du décor
ébahi comme une enfant sous les lumières de la ville
les yeux remplis à rabord ouais je me dis que rien ne vaut la vie
trois mois plus tard on file ailleurs on arrive à destination
on y cherche un peu d’action sans aucune abnégation
on y trouve un lieu d’accueil pour les gens un peu louche
chaque matin c’est la course on se bouscule pour prendre une douche
un petit-déj’ une mise en bouche et on repart comme la veille
arpentant les rues de la ville la liberté m’émerveille
quelques semaines plus tard je trouve un taff pour quelques temps
je commence à parler d’appart’ et à replier les tentes
en pleine restauration je m’occupe de servir de la bouffe
des plats si raffinés ouais ça met l’eau à la bouche
comme une conne je me fait virer j’ai plus de taff et plus mon chien
puis mon copain aussi il vient tout juste de perdre le sien
alors demain on bouge et on retourne chez sa mère
la route fût longue mais on n’y arrive quelques semaines après l’hiver
sa mère une quarantenaire une alcoolique de base
mon copain à cause d’elle c’était retrouvé à la d-ss
[refrain]
voilà combien de jour voilà combien de nuit ?
voilà combien de temps que tu es reparti ?
tu m’as dit cette fois c’est le dernier voyage
pour nos cœurs déchirés c’est le dernier naufrage
au printemps tu verras je serrais de retour
le printemps c’est joli pour se parler d’amour
nous irons voir ensemble les jardins refleuris
et déambuleront dans les rues de paris
dis quand reviendras-tu ?
dis au moins le sais-tu ?
que tout le temps qui p-sse ne se rattrape guère
que tout le temps perdu ne se rattrape plus
[couplet 2]
une enfance à la ram-sse c’est à qui rencontre la rue
si l’amour rend aveugle pour sa mère il perd la vue
depuis on vit chez elle mais ce n’est qu’une question de temps
elle nous traite comme de la merde, on l’ignore on fait semblant
on paye tout de notre poche la bouffe et les factures
tout ce qu’on mendie la journée y p-ssera à coup sûr
mais la fracture est humaine on s’habitue à la merde
nos économies sont comme nous tu vois : plutôt maigre
et puis six mois plus tard la rue retourne à la rue
on repart de ville en ville et on redouble de ruse
on y fait quelques rencontres, des bonnes comme des mauvaises
des hommes et des femmes remplis de fausses promesses
les gens braves et généreux qui nous accueillent quelque temps
ce sont les plus malheureux qui donne le plus bien souvent
ce jour là j’ai rien compris on squattait dans un immeuble
mon copain était parti juste en face du liddle
un taré me regarde bizarre avec une tête chelou
une sorte de néo-nazi tu sais avec si peu de cheveux
et puis il me propose un deal un plan cul ou un plan drogue
je lui ai dis que c’était pas ma cam et bizarrement moi je rigole
mais le crâne rasé rit jaune pas trop vieux et pas trop jeune
un style un peu morbide et soudain l’ambiance est cheum
et là tout part en couille il m’attrape par les poignets
puis me frac-sse dans le hall mais j’arrive à m’échapper
un étrange sentiment je cours mais je reste forte
immaculé de sang. mon copain direct s’affole
je lui raconte les larmes aux yeux ouais je me sens vraiment stupide
lui il part en pression à toute allure frac-sser le type
mais manque de pot en l’occurrence à la main une arme blanche
il tente un coup mais manque de chance une fois pas deux, il le tranche
le corps en bas du hall, au sol comme un chien ivre
on part pour les urgences mais on connaît le prix de la ive
quelques heures plus tard ouais après les premiers soins
mon copain me dit vite on se barre en me prenant par la main
on a plus rien à manger mon chien me manque je pète un câble
l’hystérie vient me ronger et peu à peu m’accapare
nos amis se sont barrés ouais ça fait déjà deux mois
deux ans que je suis partis l’impression de perdre la mémoire
mon copain ne me supporte plus et me traite de fille de pute
hier il est partit en me disant aller à plus [x3]
deux semaines plus tard je décide de rentrer chez mes parents
j’ai gardé le contacte par téléphone et durement
j’ai oublié de te raconter ah ouais ouais je crois que c’est ça
durant la première semaine je me suis fais voler mon sac
mais au fond j’étais heureuse. que se p-sse t-il après?
son nom c’est nina scarlette inspiré d’une histoire vraie
[refrain]
voilà combien de jour voilà combien de nuit ?
voilà combien de temps que tu es reparti ?
tu m’as dit cette fois c’est le dernier voyage
pour nos cœurs déchirés c’est le dernier naufrage
au printemps tu verras je serrais de retour
le printemps c’est joli pour se parler d’amour
nous irons voir ensemble les jardins refleuris
et déambuleront dans les rues de paris
dis quand reviendras-tu ?
dis au moins le sais-tu ?
que tout le temps qui p-sse ne se rattrape guère
que tout le temps perdu ne se rattrape plus
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