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faubourg de boignard - la francine lyrics

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[intro]
dans le temps à l’école de curgy c’est qu’on t’les maniait les p’tiots
on leur apprenait c’que c’était qu’la patrie, la nation
on les obligeait à chanter des chansons patriotiques …

[verse 1]
tiotiot p’is l’jacques eux n’aimaient pas plus aller à l’école que chanter
mais, un matin qu’étais pas fait comme un aut’, à la fin d’la chanson
l’instituteur rouge de colère s’est levé et a dit :
+ tiotiot, toi t’as pas chanté. lève+toi et dis+moi donc quel est ton pays ?
+ bah mon pays au curgy
+ mais non bougre d’âne ! j’t’ai d’mandé ton pays pas ton village !
toi, jacques + t’as pas chanté + lève+toi et dis+moi donc quel еst ton pays ?
+ si mon pays o pas curgy, y’o p’tet b’in l’morvan
+ mais non j’t’ai d’mandé ton pays pas ta région ! ton pays, ta patrie, ta nation c’est … la francе
puisque c’est ça vous m’copierez tous les deux cinq+cent fois sur vot’ cahier pour demain matin : j’aime la france

[verse 2]
en sortant d’l’école comme d’habitude, les deux gamins se sont arrêtés au dessus de la colline, à la croix des fleurs, chez la francine joyeux
elle leur offrait le goûter et souvent leur racontait des histoires
mais c’jour+là la francine a bien vu qu’les deux gamins n’étaient pas b’in dans leur assiette
elle les a questionnés, et c’est l’jacques qu’a raconté l’épisode du matin avec la punition
et elle a dit :
+ mais c’est pas vrai … c’est pas vrai qu’encore aujourd’hui à l’école on vous apprend des choses pareilles !
mais toutes ces histoires de guerre, de patrie, de nation, ça n’a jamais rien apporté de bon
tiens j’me souviens quand mes enfants avaient votre âge, vous savez c’que c’est qu’les p’tiots ?
c’est fasciné par la guerre, par les armes, par les uniformes
à c’t’époque+là du côté d’curgy y avait les garibaldi et juste en face y avait les prussiens
un tantôt, eul’canon il a tonné du côté d’curgy
el trois p’tiots sont allés voir et sur le ch’min ils ont trouvé un soldat, raide, étendu mort
eul plus grand, l’plus gaillard des trois, l’a r’tourné du pied et a dit :
+ tiens, ça f’ra toujours un boche de moins !
l’deuxième a bien r’gardé le soldat et a dit :
+ oui mais, un boche de moins, ça fait un mort de plus
et l’troisième, le p’tiot, lui avait juste r’marqué l’casque
il s’est baissé il l’a ramassé + vous savez, les casques à pointe
il a dévissé la pointe, dans la pointe y avait une photo
il l’a déroulée, on voyait une jolie femme avec deux p’tiots sur les genoux et au dos c’était écrit en travers “on pense beaucoup à toi”
quand les trois p’tiots sont rentrés chez eux, enfin surtout l’premier, celui qu’avait r’tourné l’soldat il a dit :
+ oui mais, si cette femme qu’est là sur la photo va être aussi malheureuse que notre mère l’a étée quand l’père est mort à la guerre de crimée, j’aurais préféré qu’il est eu l’temps d’se sauver !
la francine racontait c’t’histoire+là au tiotiot p’is au jacques, les deux gamins éberlutés !
elle leur a dit :
+ allez filez ! avec la punition ça va bien vous prendre la moitié de la nuit
[verse 3]
eul’tiotiot p’is l’jacques sont rentrés chez eux en pensant à la francine et à son histoire
le lendemain matin en arrivant à l’école, ils avaient encore les yeux tout rouges, marqués par le manque de sommeil
mais pas si rouges que la colère de l’instituteur quand il a lu deux fois cinq+cent fois sur les cahiers : j’aime la francine !
j’aime la francine !
j’aime la francine !
j’aime la francine !



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