fils de luxe - psychanalyse lyrics
cette histoire commence dans les années quatre-vingt dix
dans l’ouest de la france un pet-t patelin où vivent les riches
ville du vilain de la belle vie on y croise rarement la police
et pourtant on y stress aussi…
alors en maitre je règne dans ma sereine campagne
huit ou neuf ans à peine je rédige mes première punchlines
mes yeux louchent sur clara morgan j’rêve déjà d’chatte et d’champagne
au taquet sur ma pet-te bécane je file à la vitesse du vent
m’enivre du bonheur d’être chiant tant qu’on écoute ses parents
cleptomane au possible ça commence avec une pièce
puis on t’propose du teushi pas besoin d’vivre à la tèce
on tague des « pd » sur les murs toujours un couteau dans le fut
on ne respecte ni les anciens ni les voisins ton père la pute
et on s’trimbale pépère quelques pèzes dans la poche arrière
y’a juste mon frère et mes copains tous un peu fiers et sibyllins
je regretterai jamais sa mère mes premiers pet-ts larcins
alors je me r-ssure en faisant le mac
envie de paraître plus mur en vrai j’ai peur du contact
mais j’ai pas perdu contact avec la vie et ses tacles
alors je lutte comme un dur allongé dans mon hamac
quelques piges p-ssés c’n’est que l’début d’la rigolade
j’traine avec mes new refrés et j’subis plus les engueulades
crise de foie à cause des haribo on s’mettait bien pour deux euros
emplis de néfastes pensées je p-ssais pour un intello
un peu narquois dans l’regard j’me prenais pour un narvalo
toujours sur le podium en cl-sse un jour le mépris fait surface
alors mon esprit broie du noir et je me mords les lèvres
j’ai maintenant seize ans bourré de rancœur et de haine
alors je me r-ssure en faisant le mac
envie de paraître plus mur en vrai j’ai peur du contact
mais j’ai pas perdu contact avec la vie et ses tacles
alors je lutte comme un dur allongé dans mon hamac
souvent les pieds qui trainent je m’entraine en virtuel
a vivre une vie mondaine plaine d’utopies vaines
beaucoup d’profits et peu d’entraide quelques amis mais peu d’étrennes
y’a plus qu’les écrans led qui connectent mes synapses
et tout d’un coup la laideur ère sur ma face
mes yeux se ferment et vacillent quand la fatigue me tient en laisse
mais je lutte comme pour ma rime quand internet me pend au bec
de quoi noyer des générations dans monde de rêve à la con
où les millions viennent en claquant des doigts
où les pires gangsters sont quand même sympas
t’as cru qu’ta grand-mère écoutait du rap
qu’les parents mettaient pas d’claques prends tes deux mains et tape
comme dans un sac de frappe on joue plus à cache-cache trappe
alors j’ai mangé des œufs avant d’ramener ma gueule
je lèche que de la techa j’suis pas trop -n-l
j’espère que l’anaconda te fera pas trop mal
je suis peut-être un tocard mais c’est pas plus mal
j’ai omis la prière car j’mise quinte flush royal
j’veux pas finir smicard c’est bien trop b-n-l
j’préfère finir au placard ou me prendre une balle
alors je me r-ssure en faisant le mac
envie de paraître plus mur en vrai j’ai peur du contact
mais j’ai pas perdu contact avec la vie et ses tacles
alors je lutte comme un dur allongé dans mon hamac
puis un beau jour la beuh vint embrumer la lune
enfumer mes semaines en fumée par la tune
un an puis deux et trois mais que s’est-il p-ssé
j’veux faire médecine et droit et j’ai fini par rapper
car je possède cette chance de pouvoir blâmer
du coup je sélectionne ce qui fait le plus mal à dire
j’me plains pas mais c’est maladif j’ai l’impression d’jouer à la vie
c’est pas pour autant qu’j’l’apprécie mais p’t-t à pet-t j’me fais au crime
et pourtant chaque jour s’écoule bien trop prestement
alors j’me la joue cool et prends du bon temps
sers les dents prie gaiement on s’retrouvera dans cinquante ans
je serais six pieds sous terre j’m’en bats la race du testament
alors je me r-ssure en faisant le mac
envie de paraître plus mur en vrai j’ai peur du contact
mais j’ai pas perdu contact avec la vie et ses tacles
alors je lutte comme un dur allongé dans mon hamac
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