fondklass - le voyage lyrics
et j’reprends un verre parce que rien n’me retient
je t-tube déjà, on est même pas au r’frain
je r’commande un verre car personne ne m’attend
et d’ici qu’ça arrive, j’reprends une bière entre temps
attends j’continue, j’mets une pièce dans l’juke’s
j’r’pars pour un tour, je r’commande un scotch
je marmonne la rengaine en laissant p-sser l’heure,
j’pourrais aussi la gueuler j’suis seul-tout d’puis une heure
et mon verre se vide, berceuse à soucis
sourdine aux c-sse-couilles, je souris, martini
je sirote ma vie en attendant l’refrain
je sens qu’c’est pour cette nuit, ça arrive à la fin
et le disque tourne et le train-train reprend
et je reste sourd à l’appel de mon appartement
suffirait d’un signe et j’envoie tout péter
un geste du destin que j’puisse interpréter
j’suis dans la rue, je termine mon gobelet
j’ai plus rien, tout perdu, j’suis tout nu, j’suis trop laid
a cette heure, ya plus d’train, là où j’vais aucun taxi
j’vais té-chan jusqu’à d’main, on verra bien où j’en suis
j’affine pas plus mon plan, j’calcule pas plus mon coup
cul-sec mon jack-da, j’técal, j’mets les bouts
j’m’élance à perdre haleine jusqu’au cœur de la nuit
l’instru en vaut la peine, tout c’que j’quitte n’est qu’ennui
j’enchaîne les flaques de p-sse, les ruelles qui grincent
les sirènes crissent résonnent au loin
la banlieue grise, mon quotidien m’appellent
de sales tapins m’accostent mais je délaisse leurs bras
j’suis transi, trempé, déter, ce soir je n’m’arrête pas
comme un rat sans sa roue qui court après le joueur de flûte
sous la pluie, je suis saoûl, ce soir j’atteindrai mon but
j’traverserai la nuit en roue arrière jusqu’à la mer
et après j’volerai un hors-bord, et j’irai voir derrière
et je change de r’frain car l’aventure commence
j’ai pété les freins et la nuit mène la danse
je vois son œil qui cligne et j’me dépêche d’accepter
j’interprète le signe, j’envoie tout péter
j’ai rattrapé l’soleil, on m’croira jamais
enjambé monts et merveilles, un putain d’vol plané
j’ai vu la jungle au printemps, les neiges du kilimandjaro
j’ai tej ma femme mes enfants, mélangé l’jeu d’tarot
vu qu’l’antivol est pété j’fais des grands soleils en vélo
avec e.t. sur mon guidon porté par les courants d’air chaud
les vahinés, les trois rivières, mon destin part à vau-l’eau
en ligne de mire le sambadrôme, le christ du corcovado
accueilli à bras ouverts dans un pays sans hiver
de brazzaville à zanzibar, je veux danser sur l’rayon vert
pas vieillir et vivre ici, là où le temps palpite
t’aurai du v’nir, j’te l’avais dit que t’allais regretter cette cuite…
et le disque tourne et le train-train reprend
et je reste sourd à l’appel de mon appartement
suffirait d’un signe et j’envoie tout péter
un geste du destin que j’puisse interpréter
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