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garlou - le mur lyrics

kayna à tout pour plaire : de jolis yeux, un joli visage
elle a même ces petites fossettes qui la rendent familière
à l’école elle taffe dur, sa mère est fière d’elle
ravie de voir sa fille si mature, elle remercie l’eternel
kayna a 13 ans, des cheveux noirs viennent caresser sa nuque
et dans son lit elle fuit le présent, rêvant d’un espoir pour amortir sa chute
et tous les jours elle longe ce sale mur, en partant au collège
et dans sa tête des priéres murmure en cortège
kayna est fille d’hébron, elle aime ses collines
là où les colombes meurent le long des lueurs violines
elle voit souvent p-sser ces colons certains remplis de mépris
l’ont délogé il y a un an, laissant les siens dans les larmes et les cris
mais elle les déteste pas, elle n’éprouve aucune haine
tout ce qu’elle souhaite c’est ne plus se sentir étrangére chez elle

yeren a 13 ans, des cheveux blonds longs et soignés
petits bracelets au poignet. elle aime les dauphins et la danse
elle veut devenir médecin comme son père. soigner des enfants blessés dans les pays en guerre
et tous les jours elle longe ce sale mur en partant au collège et dans sa tête des priéres murmure en cortége
elle est toujours heureuse, remplie de vie et dans la cour embarbelée elle raconte ses histoires de fille
yeren est fille d’hébron, elle aime ses collines. là où les coeurs noircis de haine remplacent la douceur des comptines
elle voit souvent sourire ces colons pourtant le regard vide, elle voudrait se voir libre mais le chemin vers la paix parait trop long
et dans son lit elle prie. pour qu’un jour ces barriéres tombent et qu’enfin la paix embr-sse son monde

un jour de mai prés de kyriat arba, les deux filles marchent l’une vers l’autre d’un pas determiné
comme si leur intuition les poussait vers leur destinée
elles longent ce mur qu’elles ont tant arpentées
yeren récite la torah elle continue sa route
kayna écoute le coran, elle avance coûte que coûte
le long du mur l’atmosphére devient terne, une voiture roule au ralenti puis accélére soudaine, l’atmosphére devient haine
les deux filles se croisent mais ne peuvent s’ignorer, elles qui rêvent de paix, aujourd’hui ne peuvent même pas la partager
la voiture fonce vers elles. elles se regardent enfin. la peur se lit sur leurs visages joliment devenu blême
elles qui voulaient briser leurs chaînes, se tiennent maintenant la main
et font les mêmes priéres
les mêmes qu’hier
adieu ma soeur, adieu ma mère
adieu mes frères, adieu mon père
adieu hébron et ses collines, adieu l’enfer

- garlou lyrics

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