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george ka - jolies personnes lyrics

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samedi soir ça se bouscule
la nuit s’allume dans la capitale
la lumière réverbère
les visages dans la chaussée sale

les néons rendent fluo
les reflets de leur fond de teint
poupées de cire montent le son
quand elles montent dans le train

chantent à tue+tête
malgré les têtes qui se retournent
plus fières et plus fortes
quand elles s’agrippent par les coudes

elles resserrent le rang
pour mieux affronter les regards
une chaîne humaine maquillée
formée de six maillons criards

toute la rame enrage
contre ces belles dérangées
s’il leur arrive des déboires ce soir
elles l’auront bien cherché

regarde les défiler comme des chars
dans le métro morne
calées sur le pas des copines
comme un métronome
de jolies personnes
en amas qui zonent
princesses que personne
ne vient chercher quand minuit sonne

[refrain]

de jolies personnes
laissent aller ce soir
elles ont arrêté leurs montres
pour rentrer plus tard

de jolies personnes
brillent dans le noir
se défoncent sur la piste
elles sont vues sans le voir

ce soir toutes ensemble
contre le reste du monde
elles ont repeint leurs jambes en noir
avec leurs collants en nylon
boivent à même une bouteille
qu’elles font danser de bouche en bouche
la marque du goulot sur les lèvres
rouges qu’elles retouchent

dans les toilettes de la boite bondée
où elles débarquent en bande
au bar des cartes bleues vidées
les épaules se détendent

elles dansent en cercle
des pointillés qui s’esp+cent
pivotent tour à tour
vers des ombres pour leur faire face

elles ont paré leur corps
comme l’on décore un appart
pour héberger celui
avec qui elles feront bande à part

ce soir la ville regorge
non pas de princes hypothétiques
mais de cœurs hypothéqués
par des sentiments pathétiques pour

de jolies personnes
en amas qui zonent
princesses que personne
ne vient chercher quand minuit sonne

[refrain]

les ombres ont la voix grave
et des mains qui se promènent
des regards qui entravent
les jolis corps qui se démènent

certaines esquivent
remettent les mains à leur place
d’autres les laissent aller venir
comme des essuie+glace

toujours les mêmes qui aiment
se faire des cavaliers seuls
avec qui disparaître
de ces soirées en sous+sols

toujours les mêmes qui restent alors
ça se disperse dans le parterre
la fête se disloque
mais elles font bloc jusqu’au vestiaire

dehors, la nuit s’éteint
dans la capitale
elles ignorent les sifflements
de quelques derniers mâles

postées sur talons aiguilles
comme sentinelles sur mirador
a l’affut de prédateurs potentiels
dans les angles morts

vtc commandé, on attend
la tête fait des loopings
la lumière du matin s’engouffre
et brûle les pupilles

la fête a effacé les reflets
de leur fond de teint
elles s’endorment le front contre la vitre
en se tenant la main

[refrain]



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