georgio - plus de 100 mesures avant héra (freestyle) lyrics
[intro]
nouveau texte tout droit sorti du téléphone
j’vais t’montrer comment on crache le feu, ma gueule
ecoute ça
[couplet]
prends ce texte comme le plus brut des poèmes
comme une brûlure du soleil
comme une maman qui annonce à son fils qu’il est pas d’elle
ou quand tu cherches ta famille, qu’l’orphelinat t’met des barrières
à tous mes frangins, j’vais rendre la pareille
pour toutes les fins d’mois brisées par l’manque d’argent et l’jack daniel’s
c’est rare que j’sorte de ma tanière ou quand j’le fais j’pars loin d’chez moi
eh vieux, j’parle pas chinois
j’ai 10 ans d’avance et j’écris toujours dans ma chambre
j’ai tellement d’projets en attente
ouais, tout est dans ma tête, chacun fait ses euros
j’suis la jeunesse qui s’lève tôt, j’représente bien la france
et mes frères inconnus comme des joueurs de water-polo
moi, j’enchaîne les victoires, pressé par l’tic-tac
les déprimes quand la vie s’corse mais j’perds rarement espoir
nos vies sont remplies d’fils de pute
sur mon corps, des signes de lutte
j’savais d’jà où j’allais quand tu découvrais les films de cul
14-15 ans, avec ma bande dans l’rer
j’emmerdais mes parents et les réseaux ferroviaires
23 ans, j’respecte ma mère, y’a plus mon cul posé dans des parcs
pas d’lendemain d’md à déprimer comme un schlagg
paris nord, facile d’être armé dans la jungle
pour rapper comme moi il faut juste taffer comme un chien
j’viens d’là où tu peux pas rentrer
même si t’es stock, t’auras pas les codes, on peut t’balafrer
puis p-sse dans les halls mais, comme moi, t’auras pas l’étoffe
y’a qu’des hyènes qui vendent des drogues dures à des femmes enceintes
j’connais les tieks et les bizbi
les peines de hebs, les grigris
tu fais du mal, ça t’revient dans la tête comme un frisbee
j’encule le vice des vils-ci
eh gros, mes blancos du 75 sont mafia k’1 fry
ça part en cette-su dans des survet avec des trous d’boulettes
pet-t avait la haine, des air max avec les bulles trouées
maintenant il marche, le froid du métal entre les coucougnettes
et la chméta a vraiment peur de s’faire retrouver
dadinho devient vite zé pequ’ quand y’a trop d’enjeux
c’est chaud mon vieux : des preuves, de l’essence a mis des caves en feu
mes gavas savent à quoi s’en t’nir
tu finis pas centenaire si tu déclenches l’incendie
ouais ça traîne tard, normal qu’nos parents vrillent
eh toi, laisse p-sser ma clique
avant qu’on d’vienne ta hantise, espèce de saloperie
voilà comment on crache le feu
quand j’prends l’mic, c’est pour les insoumis, j’parle de ceux qu’on oublie
l’homme de l’ombre n’a pas rangé sa panoplie
pendant qu’mes gars au cachot prient, j’vends des disques, c’est la folie
j’ai lâché l’école très vite, j’fantasmais sur les youv qui gazent les flics
ma révolution : avec mes pitres, on c-sse des vitres
on a grandi, certains ont fait d’la prison pour des p’t-ts délits
moi c’était la dépression, aujourd’hui j’lis des livres
chacun sa vie, aucun jugement sur la tienne
j’me rappelle plus d’la veille, j’me suis endormi sur la ‘teille
j’me suis réveillé sur la scène, encore un concert
mais quoi d’mieux pour oublier qu’j’verrai plus ses bras m’enlacer ?
je n’sais quoi foutre de tes conseils, mes potos aiment se défoncer
ça nous empêche pas d’être debout l’matin pour faire de l’oseille
si demain tout s’arrête j’garder la tête haute pour ma mère
pour l’instant, tout comme 113, on fout la merde
j’respire que quand j’baise des corps de rêve
j’suis sur la corde raide
le moral aussi faible que des monnaies d’europe de l’est
on sort le glaive que si faut faire peur
pantin, quatre-chemins : bienvenu dans mon cercueil
ça fait longtemps qu’j’ai l’seum, qu’la ‘fonce me nique la tête
que j’rêve d’une autre planète
sans la mort, il faut qu’on quitte la terre
traîne pas ton nez dans la cess’ ni dans mes p’t-tes affaires
le reste, nique son père, paraît qu’l’asile m’attend
que l’succès m’regarde en pleine hésitation
tu sais, ma vie vaudra d’l’or jusqu’au firmament
j’espère d’faire un tas d’pépettes, le rap manque de flow
c’est la sécheresse, on dirait un pays d’après-guerre
j’en place une pour la téci qui lève des ktm
pour c’gamin frustré qui lâche pas ses rêves
c’est pour ma chérie qui m’fait galérer
et la musique que j’vais baiser de manière pas réelle
voilà le p’t-t parisien supporté par ses frères
j’suis parti de rien, j’rejoindrais bien l’eden
j’en place une pour les miens qui connaissent la défaite
et pour la bourgeoisie que j’aime prendre par les fesses
qu’est-ce que tu connais d’la rue ou bien des années d’placard ?
mon blaze dans des gardes à vue, après des sacrées bagarres
et ça s’voit ap sur ma tête d’ange
mauvais réflexe de juger aux apparences
tu t’rappelles, la galère chaque mois d’septembre, fallait -ssurer la rentrée
d’mande à vesti, y’a pas qu’en prison qu’tu peux t’user la santé
depuis tout jeune, on voudrait brûler l’-ssemblée
tu sais c’qu’on dit c’est no future, pour notre avenir y’a danger
ça m’empêche pas d’aimer la france et sa bouffe comme des dingues
même si j’aime la quitter quand j’vais ienb
on pilote nos vies sans les mains
le sang déteint sur ma peau mate, j’craque, le 9.3. c’est pas enghien-les-bains
j’pense à ces filles qui m’écoutent, qui m’croient fier et fort
alors qu’j’fais que d’douter, la plupart s’imaginent pas une seconde que…
j’peux p-sser des soirées avec n’kruma à r’faire le monde
régler les problèmes que ma meuf me crée
j’aime l’amour et l’rap français mais lui n’a plus d’secret
mais j’continue d’le baiser comme ta pute de mère
ah ouais j’ai la rage comme mes frères en cage
ils m’rapportent un peu d’argent mais pas l’bonheur, faut qu’ils soient plus rentables
après j’l’irradie parce que la routine nous brutalise
le temps nous fume et même les buralistes n’aiment plus la vie
un verre d’grey goose, la vie c’est pas un film mais r’ssemble au t-tanic
j’emmerde paris pour le soleil de birmanie
la destruction d’un rêve me fait plus chialer que vivaldi
mais jusqu’ici tout va bien, j’vois mes r’grets qui cicatrisent
les peines de cœur peuvent effectuer des kidnappings
et ça fait mal, comme un pote qui s’radicalise
dans une religion qu’il connaît pas
pendant qu’les autres prient l’dieu argent, comme les monégasques
ma gueule, on en est là
j’me bats pour mes convictions comme mandela
tout en offrant mon corps aux t-sses-pé, comme le docteur avec vanessa
ma saleté d’rap jamais m’cramera les doigts
j’ai toujours les pieds sur terre, ouais, et j’suis sout’nu par les rois
supporté par les rênes, j’attends d’être lâché par les traîtres
pour l’instant ça s’rait trop dangereux, ouais, d’s’attaquer à l’everest
tous ceux qui traînent dans l’hall par habitude, cherchent des sommes faramineuses
pour buter la l-ssitude, dans le cas d’boire un dikeuz
22 v’là les tchoy, j’crachais d’jà l’feu à l’époque
des samsung d500 qui s’faisaient racketter à l’école
avec ma casquette sur la tête, j’parcours angers toute l’aprem
j’écris des rimes et j’retournerai dîner chez ma mère
le rap : mon océan, j’y navigue la bite à l’air
nos parents touchent des p’t-ts salaires
et j’suis pas capitaliste mais c’est pour changer ça que j’kicke sa mère
ouais tu l’sais, ma vie d’artiste en a marre d’avoir 10 000 galères
[outro]
rien à foutre de s’tromper et d’bégayer ma gueule, on crache le feu quand même
bang bang
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