inglourious bastardz - ma hassit wallou lyrics
[couplet 1 : neka]
au pied de l’arbre, je reste de marbre car j’ai un cœur de pierre
une mère pleure, un père meurt, l’enfant perd ses repères
j’en ai plus rien à foutre et j’sais que c’est moi qui m’goure
sans cash au jour le jour, ni pour, ni contre, mais contre le working poor
et mine de rien, ils nous font mener la vie rude
et le problème, c’est qu’ces fils de chiens nous ont donnés l’habitude
le diable n’apparaît qu’à celui qui le craint
ça m’fait plus rien, mener mon train-train quotidien sans changer d’att-tude
pleins d’hématomes, sous les frusques j’en ai pris des pains
laissez-moi jouer à la roulette russe le barillet plein
être celui qui s’jette sur la grenade avant qu’elle explose
car je n’pourrais jamais sauver la planète tellement qu’elle est pauvre
y’a pas foule, j’me jetterais bien parfois du haut d’la tour
tu veux d’l’amour ? y’a pas d’doutes : l’alcool me fait plus rien, ça m’saoule
ça m’fait plus rien d’envisager de p’t-être me p-sser d’eux
tu sais bien : l’message est qu’on n’fait pas d’omelette sans c-sser d’œufs
[refrain]
merde, nos récits excitent les loups et j’m’en bats la race
mec, j’ai dit “ma h-ssit wallou”, ouais quand j’parle arabe
laisse, et si ma chute ravit la foule
moi je m’en fous, laisse-moi rire, le parachute a pris la foudre
hey, j’ré-excite les loups et j’m’en bats la race
mec, j’ai dit “ma h-ssit wallou” et quand j’parle arabe
laisse, puisque ma chute est inévitable
stresse pas, j’suis déjà mort depuis qu’la thune est vitale
[couplet 2 : 10vers]
j’ai beau boire, l’alcool me saoule même plus frère
faut l’croire, j’suis p’t-être comme toi, j’ai poussé l’bouchon pour être sûr
j’ai vrillé de cette plume, pensé avoir tout perdu
trié l’vrai du faux pour ne pas tenter l’diable et sa roulette russe
j’ai eu l’temps d’jeter ma vie au fond d’un sac poubelle
vider chaque bouteille, putain pour la connaître, j’ai pris des claques pour elle
j’suis comme c’gamin qu’on prend sous sa coupelle, au lourd p-ssif
mais bon pour mieux m’comprendre, faudrait vraiment vivre ça d’vous même
j’ai dû m’absenter le temps d’un soir
prendre le large pour grandir aux pieds des murs ou sur le banc d’un square
j’ai pris une pêche et en cette droite, vraiment compris quand cessera l’manège
insensible à la douleur comme ce foutu pantin d’bois
et comme ce type qui s’est taillé lui-même, j’ai planté l’couteau dans la chair
perdu l’goût de la merde et mais dites-leur que le mal me fait plus rien
j’parle toujours de ma veine, tu sais j’ai fait l’tour de ma peine
c’est sûr j’prendrais p’t-être pas plus de mon temps pour m’étaler sur elle
[refrain]
[couplet 3 : furax]
écoute mon rap : tu l’aimes ou pas, moi je m’en tape
un gros mental car ceux qui mangent les restes mangeront tard
puisqu’on est bien qu’avec les siens, comme un clodo devant la gare mec
j’me fous de faire le chien tant qu’y a pas que d’l’eau dans ma gamelle
évite de perdre ta salive à dénigrer l’taf
j’me fous d’qu’est-ce que et qui tu salis, du pédigrée qu’t’as
et bien pour tout nouveau talent je suis imbuvable, agaçant
mais chérie vas-y fous-moi sur ta langue, je suis un buvard, un 400
chiale pas, c’est pénible et ça ne m’atteint pas
un peu comme quand le tapin parle “li-sses”, “p-sses” et “pénis”
un mec impur -ssure ma toilette
donc pour faire mon autoportrait, je jette du purin sur la toile et
je vends 100.000, allez rien à péter
j’ai l’regard d’un homme sans vie qu’un galérien m’a prêté
j’marche avec une sagres, une tête de weed, rootscore gros !
j’agresse et une pièce se vide en douze s’condes chrono
[pont : scylla]
ah, là sur ma vie, j’suis comme ensorcelé
des fois, j’ai envie d’rire lorsque je vois un proche pleurer
ça sonne creux, dans ma tête c’est un peu l’bo…
j’la connais celle-là, non ? j’ai d’jà fait, j’ai d’jà fait…
[couplet 4 : scylla]
j’ai rien d’une victime mais je ne kiffe que les beats tristissimes
mes tripes crient, mon bic frise la crise de mysticisme
c’est difficile que je puisse rire
en déficit de vie j’vibre, mais l’véridique me livre si peu d’signes visibles
est-ce illisible, ou est-ce moi qui n’décrypte plus ?
t’oublies qu’j’suis vide, celui qui t’étripe de rime de fils de hein
puisque c’est bien ça que tous ces crades font
ils chient un max de technique avec une bête de forme quand y’a pas d’fond
ça t’fait des chansons d’brebis
pour un artiste l’équation est simple, c’est pas “j’pense”, c’est “je ressens donc je suis”
y’a jamais d’gueule de bois
j’ai pas eu b’soin d’alcool pour que ça brûle à l’intérieur de moi
j’ai crié : “faites-moi mal que je me sente vivre”
et si mes souvenirs m’usent
j’préfère être sensible, j’m’en bats la race de souffrir plus
j’veux pas être vide dedans donc j’me répète pour être clair
si y’a plus d’larmes, j’admettrai même que mes yeux p-ssent le sang
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