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istah - s.a.s.r lyrics

[couplet 1]
je trace mon chemin, selon le principe du langage binaire, deux options, oui et non demeurent les clés des portes qui meublent la route, celle de mon seul itinéraire. ce soir le « eighteen » de moby m’inspire, j’me projette dans le futur, rêv-sse de choses et d’autres tout en fuyant ce qu’on s’obstine à me dire. vous m’en verrez navré, je ne ressens pas le besoin d’en faire des tonnes mais celui d’agir calmement, oser narrer la vie la vraie tant ce décor me tord au point que la mort me tente. d’accord, sûrement que j’la pèse pas cette parole et qu’au fond toute cette merde n’est que prétexte à faire le beau, déblatérer par parabole. je le conçois ouais, mais j’le consomme l’amour des mots, ceux qu’on prononce pour ceux qu’on soigne, comme des mômes on se console et jusqu’ici les petits bobos guérissent avec des voyelles des consonnes. bilan thérapeutique, je tire moins sur la corde donc mes nerfs se détendent petit à petit. j’ai mis de côté vos prévisions, prévu un plan avant que tout ne tourne pour de bon en dérision. je vous emmerde toujours autant que je prône la paix, l’humilité et puis la guérison…

[refrain]
ça fait un pour ma salive acide, deux pour mon spleen, trois pour ce dont je rêve. ainsi soit-il, y’a pas de vainqueur sur ce podium, que les broutilles de ma routine que je retranscris sur une ambiance de razpoutine. (x2)

[couplet 2]
c’est l-ssé que j’en suis là, à me répéter qu’il serait peut être temps de remettre les pendules à l’heure, de prendre les choses en main dès maintenant quitte à tout plaquer sur le vif. le terminal, un embryon dans l’abattoir, quand j’écris ça je pense au crash et mon cahier sera la boîte noire. j’suis loin de tout, en altitude j’ai pris du recul, posé mon cul sur mes sommets, côtoyé le spirituel afin de trouver mes repères dans une paix personnelle. le décor est spatial, « s.a.s.r » c’est trois étoiles au dessus d’un matelas sale, un toboggan dirigé vers le vide, dans nos déserts elle est bien loin l’époque des bacs à sable. je mentirais si j’affirmais ne pas penser qu’à ça, quand au plus bas la somme de toutes mes peurs m’avait clairement bloqué le p-ssage. a croire que, à croire que jiminy m’avait quitté, qu’en dix minutes tu peux ressentir ce genre de sensation pénible au point de plus savoir qui t’es…

[couplet 3]
les charges sont lourdes, peu importe, je compte plaider jusqu’à m’en c-sser les dorsaux. amorcer mon plus beau saut tout simplement parce que je ne veux plus l’être, ce découvreur de l’ombre, j’aspire à la piété, à cette lueur qui m’a vu naître. étrange est le plaisir que j’prends à voir l’essence de mes humeurs, osciller sur le vumètre, ne plus ramper en temps de tempête, en soit ne soit plus tenté de te dire que la dernière chance de voir la lumière, c’était cette ultime allumette nan. me voilà mal luné, un peu comme ce tireur d’élite, mécontent de ne pas cadrer la paix dans sa lunette. j’ai la salive acide, ce goût amer, celui qui m’amène à gamberger sur le côté légitime de toutes ces plaintes et devine quoi ? la honte me colle fort car peu d’efforts, hélas, dévoile un gars naze, bête et lâche qui nage dans ses remords, se noie dans les remous de l’alcool fort. j’encaisse la puissance de l’étreinte et puis j’acquiesce, me remémore qu’un homme un vrai j’ai rêvé d’en être un

- istah lyrics

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