jakbrol - village lyrics
dans un village, on a la rage de ne jamais partir
comme si, l’eldorado, on l’avait déjà sous les grolles
on perd tous ses repères parce que les jours se ressemblent
on sait ”où”, ”comment” mais on ne sait jamais vraiment ”quand ”
dans les bars, il y a des ivrognes
mi+homme, mi+tabouret
leur morale dans leur verre, la lèvre avide
qui aiment parler de la vie surtout de la leur
à une barmaid qui joue au psy ou à la mère
car еlle+même à perdu son fils еt se retrouve avec trop de cœur
dans un village, il y a des visages qui pourraient être beaux
s’ils n’étaient pas marqués par la vie
ou par l’alcool ou par l’ennuie
de voir toujours la même chose
à les voir vivre, on dirait qu’ils se reposent
il y a des espèces de grosses merdes qui font de la chasse
(faut vraiment être un connard pour faire de la chasse)
dans un village, il n’y a la conscience de rien
on traite les noirs de singes, de boukaks
et les charclos comme des chiens
après tout «on est chez nous»
et «chez nous», on ne veut pas voir
que c’est pas toujours très beau
et qu’il y a de la merde sur le trottoirs
qu’il y a un trou de trente mètres de profondeur
que l’on a rebouché avec des déchets ménagers et des écrans
personne ne fait d’étude car personne n’en fait jamais
on a trop tôt le souci de la tune, on accumule la richesse
car la richesse, c’est l’argent; et que la vie, c’est très cher !
on passe de l’enfant à l’adulte directement
on vit pleinement ses rêves, parce que le rêve
c’est de parfaire son image
l’image d’une vie saine et bien rangée
rangés par paquet de cinq, encastrés sous un toit
un homme, une femme, un chien
deux enfants et l’affection dans cet ordre là
dans un village, il y a des classes divisées par deux
où l’on apprend qu’à moitié une parodie d’orthographe
où tu passes la récré sur un tarmac qui pue la p+sse
à shooter dans une bouteille
qui est arrivée là par hasard + ou peut+être pas
et dans la salle des fêtes, la fancy+fair n’était, au fond, qu’un grand malaise
parce qu’à dix ans à peine, on apprenait l’humiliation
de danser sur du jordy avec des plumes, des chapeaux
maquillés comme des travelos pour des parents qui trouvent ça beau
dans un village, il y a une rumeur qui salit tous ceux qui demeurent
pédés, noirs, juifs, les trisomiques et les chômeurs
on s’ennuie tellement qu’on s’invente une vie
on vit comme on se vante, on attend la rente mais on ne tente rien
“en plus, il parait qu’en juin, ils vont construire des habitations sociales
et les habitations sociales, ça, c’est bien un truc d’arabe !
du coup on casse dans les travaux” il y a des gros cons qui déménagent
et qui te parle de fusil à pompe
il y a une famille en caravane dans la misère et qu’on aide pas
parce qu’il paraît que la mère
elle se tape tous les mecs qui trompent leur femme
et comme dans un village, tous les mecs trompent leur femme
et ben les femmes du villages ont dit que cette femme+là c’est une salope
on vit jour après jour sans voir où la vie nous mène
on clej tous les jeudis dans une épouse que l’on ne trouve pas belle
et leur ventre s’avance et leurs fesses s’éloignent
à les voir, je dirais qu’ils veulent fuir…
samedi soir, dans la salle des fêtes, il y a dj max
il a le casque et puis la veste et investit dans des lumières
on arrive sur animals, on boit sur sapé comme jamais
on se tape sur des chansons disney
et tout le monde s’aime sur les lacs du connemara
début de soirée, personne ne se parle car personne n’est bourré
mais bourré, ça se met des doigts (même au beau milieu de la salle)
il y a des filles presque belles, des hommes presque forts:
deux pecs sur une panse à bière et fières de s’atteler à l’effort
le dimanche est un soleil qui pue la bière sur une buvette qui pue la bière
et des parents qui suent l’enfer pour des gosses en total 90
qu’ils tapent au sport pour qu’ils arrêtent d’être obèses
en récompense d’une pizza qui pue la bière
sur l’étagère, il y’a des trophées, des chips aldi périmées depuis 2002
une photo des jours heureux où il y avait du monde au tournoi
dire qu’aujourd’hui, cela n’existe plus que dans la mémoire
d’un alcoolique que son public n’écoute même pas
mon village, il a des airs des années trente
et s’il peut paraître élégant
c’est qu’il perd sans tenter sa chance
qu’il reste pesant dans l’absence
rance et blessé par le temps
le temps presse mais pourtant
il pense être au présent
pensant rêver, il s’exerce à rester
toujours le même soir d’été
toujours la même nuit d’hivers
le même jakbrol bourré
qui p+sse dans la cour d’école maternelle
une main sur la bite, une autre sur sa bouteille
mon village, il a des airs des années trente
et s’il peut paraître élégant
c’est qu’il tend de larges plaines
à jamais privées de gens ?
+ à jamais privées de gens
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