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jankyo - city$ide lyrics

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j’ai toujours connu la haine
j’suis né sans cœur
pour enterrer ma rancœur aux miles couleurs de ma peine
la rue nous a soudé, puis les femmes les ont dissouds
on a erré, on a gratté, mais pour s’en sortir faut des sous

on a gambergé dans nos rues, certains ont graffé des satires
à trop vouloir jouer les durs c’est au parloir qu’on va finir
oui, on en a fait des conneries, rien qu’on racconté des to-mi
même dans le fond j’suis pas genti
j’reste quelqu’un d’mauvais pour le pire

p-ssée des samedis soir, seul, à écrire des textes
pendant qu’mes gars souls gueulent
occupés a claquer des fesses
mais j’suis pas comme eux moi, j’fais pas dans la décadence
et j’évite de suivre la danse, quand ils m’parlent de re-sta

pendant qu’ma meuf se bourre en boîte
j’compte les heures les mains moittes
avec ma feuille, mon stylo
je t’écrit d’un trait mes miles mots
on a graffé des murs, des perquises à l’usure
derrière ces quatre murs, on en sortira fière
c’est ça la vie d’la -ure

je ne te parle pas de banlieue, on a grandit dans d’grands lieux
dans des familles a problèmes et pas de biffton dans l’pieux
et les vrais m’ont, soutenues
pendant qu’les faux se sont tu
ils en reviendront déçu
malgré mes coups mes blessures

moi j’ai pas vendu d’la verte
pas comme mes gars autour de moi
mais j’vais mourir les poumons noirs à cause de la haine
et p’têtre, que mes gava c-ssent des têtes
mais la police les arrêtent
et chaque soirs, on s’noie
dans les prises de tête

dans l’pire, j’ai connu la misère
dormir sur le canap’ d’un frère
pour rire ils ont besoin d’la verte
courir et poursuivre un enfer

j’dois mes souris à dieu, et à celle qui m’a fait naître
grâce à eux deux j’dors mieux, j’observe ma ville par la fenêtre

j’peux observer les p-ssants s’ent-ssant
les gosses qui agressent les agents
les riches qui protègent leur argent
mes soss’ qui détiennent le talent

malgré ça j’vois ma ville sous des idées malsaines
après tout ça j’ris d’ma vie fondée par des liaisons partielles
et j’ai pas décidé d’boire, couteau sous la manche
j’ai des idées noirs, pendant mes nuits blanches

et les coups durs reviennent le soir, devant le miroir
à essayer de dompter l’espoir, on me laisse croire
qu’être jeune, c’est faire la fête et boire, tirer bedo pétards
(nan)

la nuit j’sors pour noyer ma peine
baisser l’store pour broyer ma haine

et j’essaie pas d’vivre, pour vous paraître plus humain
j’mène une vie d’chien, j’ressent la mort entre les miens
(j’ressent la mort entre les miens)

ils ont tout fait et vont tour faire pour briser mes rêves
même étouffé et ventre ouvert tu lira sur mes lèvres :
“j’méne un train d’vie d’enfer, frère la tristesse m’enterre
notre monde est en guerre, la galère tue mes frères”

on finira tous pareils, morts sous un abri bus
la porte collée a mon oreille
c’est dans le noir que j’observe le plus
j’ai commencé les mains en l’air
j’finirai six pieds sous terre
et j’graverai ma colère, encrée dans mon vocabulaire

ma fierté p-ssera avant l’argent et cette fille qui m’observe
-ssis dans un coin d’la salle, perdu dans mes idées sales
envie d’me tirer une balle, mais j’reste fort et aimable
(ouais j’reste fort et aimable)

obligé d’sourire pour paraître b-n-le
j’ai juste envie d’mourir, à quoi beau être normal?
visage balafré, par les douleurs de l’amour
une pensée pour mes re-fré, qui seront là pour toujours

même dans les pires galère, frère je perd ces vers
mais je dois persévérer, tous ces textes à gérer
on tire des gueules d’enterrer
ma carrière j’lai créée, mon vécu procrée
dis moi pourquoi j’mentirai (yah)



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