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juliengaribaldi - iam’s “la fin de leur monde” lyrics

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doublon de la page originale

[shurik’n]
regarde ma terre en pleurs
mais les choses ici prennent une telle ampleur
les fils partent avant les pères, y a trop de mères en sueur
quand les fusils de la bêtise chantent le même air en cœur
le mangeur d’âme à chaque repas s’abreuve de nos rancœurs
je l’entends toutes les nuits, las des fantômes qui la hantent
las de leurs complaintes, tellement que des fois elle en tremble
par le sang de la haine, constamment ensemencée, au pas cadencé
quand ce dernier ch-sse le vent hors des plaines
rien n’a changé depuis “où je vis”
juifs, catholiques, musulmans, noirs ou blancs, fermez vos gueules, vous faites bien trop de bruit
comme ces orages dont l’eau se mêle à nos larmes et leurs chocs
sur le sol aride dont l’uranium a volé l’âme
je veux pas d’une ville aux cimetières plus grands que la surface habitable
même si paraît que de l’autre coté tout est plus calme, plus stable
je veux pas qu’après le jour j, les survivants survivent sous le néon
trop proches du néant, car le soleil les prive de rayons
les artères pleines d’amer comme un caddy au géant
on charge, on charge, à la sortie c’est tout dans les dents
j’crois que c’est dans l’ère du temps, chacun cherche son bouc émissaire
ouais, d’une simple vie ratée à l’envoi d’une bombe nucléaire
l’amour manque d’air dans leur monde, nous on suffoque, tout ce qu’on supporte
ca pressurise, et c’est les psys qui vont exorciser
que quelqu’un me dise si j’ai des chances de voir enfin la paix exigée
qu’un jour les abrutis s’instruisent
perché sur ma plume, j’attends c’moment observe ce bordel
de petites flammes montées au ciel, pour elle j’ai saigné ce gospel
héra se barre à tire d’ailes, l-sse de la sève qu’on tire d’elle
on clame tous qu’on l’aime, mais aucun de nous n’est fidèle
jalousie et convoitise se roulent de grosses pelles
quand les problèmes viennent, on règle ça à coup de grosses pêches
et pendant ce temps là, certains am-ssent des sous par grosses bennes
devine qui est ce qui creuse mais avec des plus grosses pelles
quand est ce qu’on y arrive ? là où le bonheur désaltère
où l’futur se construit, sans cris, sans mecs à terre
ni de centrale en fuite, rien sur le compteur geiger
et finalement conscient qu’ici, on est que locataires
tu parle d’une location, regarde un peu ce qu’on en a fait
quand le vieux fera l’état des lieux, on fera une croix sur la caution
on aurait dû le rendre comme on nous l’a donné
clean, sans tâche, et innocent comme un nouveau né
seulement les nôtres meurent de faim en afrique
et y’a pas -ssez de fric pour eux
alors la dalle faudra la tempérer
les hommes tombent sous les rafales racistes
mais on peut rien pour eux
alors les balles faudra les éviter
le cul devant la télé, occupés à rêver
le doigt posé sur la commande, on se sent exister
on râle, on gueule, on vote, espérant que ça va changer
mais dresse tes barricades et tu les verras tous hésiter
garni d’incompréhension et de stèles géantes
le globe rêve de comp-ssion et de bourgeons renaissant sur ses branches
les mêmes qu’on laissera crever un soir de décembre, dans le silence
juste un bout de carton pour s’étendre
“tout le monde a ses chances”, de quelle planète vient celui qu’a dit ça ?
un homme politique, je crois en live de bora bora
pendant que les foyers subissent, façon tora tora
mais bon c’est bien trop bas, alors forcément il ne nous voit pas
parole et paroles et paroles, ils ont promis monts et merveilles
mais les merveilles se sont envolées
il reste que des monts, mais c’est raide à grimper
et au sommet, y a que des démons en costumes cendrés
et en bas, c’est les jeux du cirque “césar avé”
parce qu’on va se faire bouffer par des fauves qu’ils ont dressés
on note une sévère chute de sang sur la map, une montée d’or noir
un jour on payera cher pour une bouffée d’air pur
ici c’est chacun sa culture, chacun son racisme
seulement sur fond blanc, c’est le noir qui reste la meilleure cible
les temps changent c’est sûr, mais y a toujours des irascibles
ils ont le bonjour d’henry, d’arron, mormeck et zinédine
a l’heure où les gens dînent, y en a encore trop qui cherchent
pour eux pas de 8 pièces : ils crèchent au parking, tout le monde s’en indigne
ca dévalue le quartier, ça effraye mémé
et on sait bien ce que mémé va voter
du haut de leurs tours de biz’, droites comme la tour de pise
jumelles sur le pif, ils fractionnent, divisent à leur guise
on s’étonne ensuite que ça finisse en fratricide
car tout ce qui compte c’est de gonfler les commandes de missiles
vive la démocratie, celle qui brandit la matraque
face à des pacifistes : t’es pas d’accord, on te frappe
multirécidivistes : c’est jamais ceux-là qu’on traque
ils vivent en haut des listes et mettent leurs tronches sur les tracts
ce monde agonise, vu ce qu’on y fait, c’était prévisible
comme la goutte sur le front, dès que la merde se profile
mais la peur atrophie les cœurs, peur de tout ce qu’on connaît pas
alors on se barde de préjugés débiles
de partout les extrêmes dominent, en prime time
a chaque fois qu’ils déciment une famille
et bien avant ces régions où sévit la famine
image trop crue pour un beauf devant sa viande trop cuite
lui qui croyait que l’euro ferait beaucoup d’heureux
pour les vacances faudra attendre un peu ou gagner aux jeux
mais là c’est pas trop l’heure, demain très tôt y a le taff
comprend ce monde va trop vite, aucune chance qu’on le rattrape
sur la route des principes, ils ont mis des pièges à loups
des gilets dynamites, et des skeuds y en a un peu partout
faudra faire gaffe aux mines, aux puits d’où la mort s’écoule
il a beau être vif, mais à la longue il évitera pas tout
et un de ces quatre il finira par tomber
j’espère qu’il y a aura quelqu’un pour aider le prochain à se relever
j’espère qu’il sera pas comme le notre, aigri et crevé
et j’espère surtout que celui-là essayera pas de se faire sauter

[akhenaton :]
tu sais, on vit dans la télé
le globe s’est fêlé
ils servent de l’emballé mais en vrai c’est la mêlé
on s’prend à espérer des choses simples
mais leur fabrique à peur s’est mise en branle
tout ça pour les dérégler
cris sans cicatrices, terreur dans la matrice
ils disent qu’une vie vaut plus à new york paris londres ou madrid
alors c’est comme ça une éch-lle dans la peine
on aime ces catastrophes quand des gens manquent à l’appel
surtout s’ils nous ressemblent, on les filme à la morgue
et nous dans les sofas content d’échapper à la mort
il reste dans les cœurs anomalie appelée peur
et grâce à ça de toutes parts ils ont recours à la force
c’est une révolution, cette fois elle est de droite
voilà pourquoi le chantage à l’emploi dans plein de boîtes
voilà pourquoi ils veulent à tout prix implanter la croix
et face à la télé souvent on les croit dans leur droit
ils disent c’est humanitaire
mais ils niquent les mers et la terre pour chaque écart c’est la guerre
si le quotidien est précaire
c’est qu’ils nous dressent à être délétères et se contenter de joies éphémères
si l’afrique est en colère, c’est parce que les trusts la pillent
seuls les généraux corrompus coopèrent et jouent des vies au poker
est-ce que la rancœur et le désir d’revanche est tout ce qu’on leur a offert ?
on parle du droit des femmes quand leur mari les frappent
avec des clichés religieux sortis tout droit des fables
comme ci ici elles étaient bien depuis le moyen-âge
mais c’est en 46 que c’est ouverte une nouvelle page
maintenant elles nous valent, on dit dans les ouvrages
pourquoi elles touchent moins de pognon à compétences égales ?
pourquoi elles seraient moins faites pour être responsables ?
alors qu’elles nous ont tous torché le cul nu dans le sable
on force sur la boisson, parie sur les can-ssons
mais la réalité, c’est qu’ils nous font bouffer du poison
et dans l’hôtel du bonheur beaucoup font la valise
l’espoir tué par des fanatiques libéralistes
pas de bombes sales, ni de grosses salves
la stratégie est simple ils exploitent et ils affament
quand on les voit à la télé ces cons ont l’air affables
mais le monde est à genoux quand ces bandits sont dix à table
des comptes sous faux noms
ils prétendent agir au nom de la liberté, mais c’est la monarchie du pognon
la france et les states par factions interposées
se livrent une guerre en afrique, et tu veux rester posé ?
freedom par-ci démocratie par-là
mais j’ai maté sous la table et j’ai vu que c’était que des palabres
la vraie mafia on la cherche pas en calabre ni dans ce bled
où dans les quartiers pauvres à quarante ans on tombe malade
a fumer du mauvais tabac et manger de la merde
où le xanax fait un tabac avec l’alcool fort
les rues deviennent des grosses forges
et le métal y est commun monté sur grosses crosses
la violence au quotidien de tant de gosses pauvres
et moi j’attends l’apocalypse après cette apostrophe
j’en ai marre de tous ces mensonges qu’ils colportent
pour les servir, dans de nombreux cas il y a mort d’hommes
tous terroristes j’entends leurs théories
vanter le sacrifice pour des principes c’est horrible
les mômes survivent nourris à l’eau et au riz
pendant que leur pouf se baladent à aspen ou st-moritz
la flore crame, la faune canne
dit : c’était des barbus qui lâchaient l’agent orange sur le nord viêt nam ?
nah, c’était les boys mais qui peut m’indiquer la justesse d’une cause
en partant de là, chacun écrit ses droits
désolé je trouve aucune excuse à hiroshima
on peint l’histoire comme on colorie vite une image
et peu importe qui se fait tuer chaque fois je le vis mal
on croit en nos gendarmes qui servent et nous protègent
du moins, est ce au rwanda quand ils jouent du lance-roquettes ?
pour placer le pantin qui conviendra à la france
une c-sserole de plus au ministère de la défense
ils se crêpent le chignon, au fond ils sont ign-bles
sur la conscience des députés y’en a plus d’un million
quand ils faut des aiguilles nos politiques ont des chignoles
défilent sur des chars le 14 ils se pignolent
au son de la m-rs-illaise
et d’une imagerie guerrière qu’ils veulent tranquillement refiler aux élèves de leur appart dans le 16
on voit un tableau différent : ils disent croire en dieu mais croient en ce qu’ils possèdent
ils trouvent même pas un corps dans les ruines du world trade
mais sortent des débris le p-sseport de mohamed
je peux plus exprimer combien on trouve ça grotesque
tu comprends pourquoi c’est le désert dans les bibliothèques
au collège de la vie ils jouent les profs d’histoire
et abreuvent le quotidien de milles sornettes illusoires
on a bâti une forteresse, l’a nommé alamut
coincés physiquement entre garde à vue et garde à vous
compte tenu de la pression patriotique
j’admire les gens de gauche en israël, en amérique
est-ce qu’on vaut mieux en france ? désolé si j’insiste
mais regardons nous franchement on est aussi racistes
ensuite on vend de la liberté au marché public
putain le drame avec les valeurs de la république
la république, elle p-sse ses week-end en régate
puis se prostitue de toutes parts pour un airbus ou une frégate
elle exécute dans une grotte des opposants kanaks
et mange à table avec des gars style giancana
puis explose le rainbow warrior
et dessine les frontières du tiers-monde à la terr-sse du marriott
sponsorise les fanatiques aux 4 coins du monde
les entraîne au combat et manipuler les bombes
le collier c-sse, ces cons échappent à tout contrôle
et quand ils mordent la main du maître alors on crie aux monstres
ils discutent notre futur autour d’un pichet
pour notre sécurité zarma, ils veulent nous ficher
c’est la france de derrière les stores
et j’en ai marre de m’faire gruger
par des tronches de dispensés de sport
je me bats pas pour la porsche mais pour un meilleur monde
avec mes petits bras
souvent à cette époque ou la terreur gronde
ou la frayeur monte, je travaille sur moi chaque seconde
pour être un meilleur homme
on vit en ces temps où dans un taudis de paris
36 gosses meurent brûlés vifs quand les demandes en hlm dorment
depuis des années dans les archives
alors que des employés de la mairie en obtiennent avec terr-sse et parking
t’appelle pas ça du racisme ?
après ils pleurent quand perdus on revient aux racines
ils ont caricaturé nos discours radicaux
et l’ont résumés par “wesh wesh” ou “yo yo” !
nous, complexés, si peu sûrs de soi
on s’interpelle entre nous, comme rital, rebeu ou renoi
chaque jour, la grande ville resserre l’étreinte
et tu peux voir les noms des nôtres évaporés, écrits sur des trains
ma vie, un mic, une mixette, loin des ambitions
de qui sera élu président en 2007
j’adore ce moment où ils dévoilent le minois
de qui devra tailler des pipes monumentales aux chinois
a défaut d’argent putain, donnons du temps
dans nos bouches le mot liberté devient insultant
car c’est les soldats qui le portent et non plus le vent
comme si le monde était rempli de cruels sultans
mécontent des schémas qu’on nous propose, je cultive maintenant
les roses dans mon microcosme
mesure les dégâts minimes que mon micro cause
ça ne peut qu’aller mieux alors j’attends la fin de leur monde…

paroles rédigées et expliquées par la communauté rapg*nius france



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