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kekro - c'est gris lyrics

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c’est gris lyrics
[couplet 1]

ni sympa, ni risible, le gris réside dans mon appart’
j’suis pas lyriciste moi, j’écris les récits d’un monde à part
j’m’use grave, cette fumée m’démonte, j’reste l’inahler tard, quel minable état
vu que ce’rap c’est fuir mes démons j’reste inarrêtable
j’prend sur moi, j’en ai sur+marre, l’époque est fade
j’suis bloqué, j’assure l’mois, mais sur l’marbre les bouquets fanent, jures !
tant d’gaffes démunissent, la route du vice sans freins
mais où sont les juges quand des gosses finissents sans fringues dans des caves de ministres ?
des belles vies là? des trous pour entasser les peaux plutôt
des belles villas, des tours pourront caser les pauvres, puis d’autres…
alors moi j’m’allie plus, qu’on l’dise leurs médias mentent
c’est noir, leurs lois manipulent, courtisent l’or, les diamants
hé ! deux, trois pur, j’ai dû fonder tant de désespoir
tenter l’exploit on n’y croit plus, j’ai l’dos vouté d’encaisser c’poids
écrase ton cul de pét’, la froideur est douce
aucune peine, on se défonce, j’serais occupé entre vingt heures et douze

[refrain]

on taffe à la chaîne, les maillons courent, les larmes des parents coulent
les lardons partent en couille et baillent en cours
on vit ça, sincère, et mon visage se cerne de fou, toutes leurs versions tu peux ressasser mais l’offishal se sert de vous

[couplet 2]
ce monde est anthracité et devient assez décevant, nan ne trainez pas là
j’vois des gens quasi défunts, assis devant l’entrée des palaces
en ville des clochards mais d’vant l’éclipse l’humain ferme les yeux
s’trouvera irréprochable devant l’église, les mains vers les cieux
ouais l’existence c’est s’planter, d’abord tu vis quand t’es gosse
ensuite tu danses les yeux bandés au bord du vide
on n’a pas tous au frais ta crossover, ta pitance immense
nous on a trop souffert, le torse en feu, tapis dans le ciment
les cinq lettres, t’attendais pas à un coup d’bonheur dans l’accroche
pâle, j’ai l’moral dans les bask’, un double noeud dans la gorge
on n’est qu’des parasites dans leur débats racistes
en temps d’désespoir, assis, j’tente d’enterrer ces bad dans des seize barres acides
grisâtre, peu d’visages dignes, en ville, ça deale et pour un bif ça tire
car pour une vizati le vice attire
j’voulais un grand ciel mais tant d’seize aigris
obscènes et grises sont les pensées qu’j’met dans ces écrits

[refrain 2]

ce monde fait peur, des revues sur des filles sales, la fureur sur les visages
des pleurs, des refus sur des visas, des bleus
on vit ça, sincère, et mon visage ce cerne de fou, toutes leurs versions tu peux ressasser mais l’offishal se sert de vous

[couplet 3]

nos putains d’vies s’divisent en paye, un nombre codifié de mois
impossible d’y vivre en paix, moi, j’rentre quand il fait noir, qu’ont+ils fait de moi ?
est+ce tout ? mate, on s’disperse et la distance laisse tout mal
pas de resto, d’la tristesse et d’la tise dans l’estomac
on vide des sprays à une dizaine en centre+ville, qu’on s’sente revivre
on file discret car les kisdés se concentrent trop vite
vivre dans l’ombre c’est casse+gueule, j’nettoie ce qu’on est tâche par tâche
les dents longues, j’ne suis qu’un squelette, regarde c’que l’état se partage
peu de gars sûrs, faut du courage, qu’on revoit nos codes
j’te parle pas de bleu azur quand je te dis qu’on rame, qu’on voit nos côtes
conteste ! mais c’est plus si peace quand les gars s’arment
ils nous veulents dans ce précipice, qu’on s’taise, qu’on s’précipite dans les ginz+am
regarde ça, des tas de blèmes, moi j’vise à vivre juste un soir sans
mais dur d’être vide d’inspi, quand tu t’vois vivre d’un smic jusqu’à soixante
je m’en bats les frères, pourvoie ces cris ou vote ces lois
je bad, j’me plains mais vrai pour moi c’est gris, pour d’autres c’est noir
[refrain 3]

ouais c’est vrai qu’on parle en vers, qu’on a des proches que l’état enferme
mais au fond n’avons+nous tous pas pris du ballon ferme ?
on vit ça, sincère, et mon visage se cerne de fou
toutes leurs versions tu peux ressasser mais l’offishal se sert de vous



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