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kenyon - episode 6 lyrics

[intro]
j’me souviens qu’il devait être, environ, treize heure de l’aprem’, et là, là, c’est moi
j’avais p-ssé une nuit à faire des rêves ches-lou’ : j’remontais dans l’temps, j’étais coincé dans le téléviseur de mon pote, il faisait que d’zapper…
bref, en m’levant, une partie d’ma mémoire avait disparu, j’sais pas c’que j’avais fait la veille, mais…
incapable de m’souvenir à quel style musical j’appartenais, ni c’que j’faisais…
ça m’a un peu fait flipper ; j’ai décidé d’aller au studio, d’en parler à mon ingé’…
il m’a reproché d’avoir trop fumé la veille, ou je sais trop quoi…
et il m’a proposé d’faire un truc : plutôt que d’me dire c’que j’faisais dans la musique, en général, il a préféré que j’prenne mes marques moi-même
et c’est c’que nous allons appeler “l’épisode 6″

[couplet 1]
j’aurai pu faire du rock, peut-être est-ce une question d’époque
nos modes de vie sont similaires : hardcore sous d’sales drogues
presque les mêmes codes, fait nos cl-sses à la même école
avec nos looks de criminels, bad boys ou sales gosses
nos acteurs sont torturés sur scène, appelle la foudre
faut croire que les cris d’douleur apaisent la foule
cracher sa peine, sa vision, et les autres suivront
mais t’es plus qu’l’ombre d’un marginal une fois validé par des millions

[couplet 2]
une fois sous les projecteurs, ou quand l’she-ca’ rentre
et s’accommoder à l’enfer sous les feux d’la rampe
j’les entends dire que c’était mieux avant
mais les ambitions sont les mêmes, voilà l”blème : chacun veut d’l’argent
donc, j’aurai pu faire d’la pop pour distraire les kids, les mères
mais c’est plus l’biz’ des nègres depuis qu’le king est dead
au fond, si l’truc est profond, c’est qu’j’me refuse le contraire
j’fais un art anti-colon, la musique n’a pas d’frontière
loin d’ces illusions, d’leurs écrans, longtemps j’hésiterai
y’a qu’ulysse pour s’laisser attirer par le chant des sirènes
même si j’suis vulnérable quand le diable s’y met
j’oublie de penser, agis de manière insensée, mets d’côté la finesse
car moi

[couplet 3]
j’aurai très bien pu être de ceux qui t’épargnent de parler
de choses importantes au départ, et simplement t’faire danser
moi aussi, j’aimais les bail de b-boy, les pas qui te font oublier l’reste
a la base, déjà tout pet-t, j’m’ambiançais
pété, j’suis ce gars dont la vibes ne le quitte pas
vu qu’une fois qu’il est tard la musique fait le taf et j’cesse de penser
mon groupe est intact, ma musique est black
alors rythmique sur le track, fan des marques et j’continue d’chanter
pour l’funk, pour l’skunk
une spéciale à tous mes bosseurs, xxx
rien ne sert de jouer les gros thugs, vos sques-d’
subissent le décalage horraire, mais, moi, j’impose l’heure, imposteur
mate les dégâts sur mes gars xxx d’l’hauteur
ils en ont marre d’être largue, d’être là, mais des faux joueurs
il n’s’agit que d’feeling, ressens-tu son odeur ?
au fond, j’suis p’t-être

[couplet 4]
soul
car c’est mon âme à chaque texte que j’livre
il faudrait p’t-être qu’j’m’empiffre, c’est faux
demande aux autres
au fond, moi j’n’en ai que faire d’leurs dires
j’y vais tant que j’respire à chaud
mener son combat
comme le faisaient les acteurs de cette ‘sique
on en est capable
et on ne tombe pas
j’crois qu’des fois rien ne sert d’aller vite
j’mesure chacun d’mes pas
et donc

[couplet 5]
j’y vais étape par étape
demande à la ville de rennes comment s’porte mon état
j’évite les coups dans l’dos et j’vesqui’ les tacles
ceux qui ne me veulent aucun bien, sois sûr, j’m’en écarte
la vibes est forte, le dj t’met des claques
une prod’ : amenez la que j’l’éclate
apprécie comment je fais le boulot
j’dois sûrement appartenir au reggae vu comment j’me pose et j’débarque
si le truc est chaud, chaud, niquons les débats
un flow qui fera cesser les blagues
j’ai croisé plus d’un micro’, tenter le coup : n’essayez pas
j’pratique à mon niveau, loin des rumeurs et des scélérats
j’crois que j’m’ennui trop vite, j’devrai p’t-être essayer l’rap
j’devrai peut-être essayer l’rap

paroles rédigées et annotées par la communauté française de rap g*nius

- kenyon lyrics

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