kheops feat. shurik'n chang-ti - si j'avais su lyrics
j’ai mal dormi, nuit agitée,
fait chier, hier à la télé,
j’ai vu une femme la quarantaine p-ssée,
pleurer devant une caméra,
s’excuser d’avoir volé,
pour manger.
mais c’était ça ou les sacs bleus sur le pavé.
en quelle année on est?
alors, comment ça se fait
qu’un être brise ses principes,
par dignité, coincé, acculé.
pas le temps ni la place pour se tourner,
alors on joue des drames à guichet fermé,
le mal compte ses licenciés.
licencié, plus de boulot dur,
l’égo tranché au couteau,
réduit au travail au black,
faut bien faire chauffer les fourneaux, journaux
epluchés, rien de nouveau,
jobs rares, toujours le métro,
très tôt, mais plus vers le bureau,
l’ anpe telle un bourreau,
accueille les victimes, pauvre gogos,
devenues inutiles,
telles un mannequin devenu trop gros,
moral à zéro,
finir au boulot,
pendant que les femmes dans les paroisses prient,
certains appellent ça la poisse,
d’autres appellent ça la vie.
si j’avais su, toutes mes embrouilles j’ai pas voulu.
si j’avais su, j’aurais bû le câlice jusqu’à la lie.
si j’avais su combien un père est cher, je l’aurais jamais déçu.
certains appellent ça la poisse,
d’autres appellent ça la vie.
i j’avais su, toutes mes embrouilles j’ai pas voulu.
si j’avais su, j’aurais bû le câlice jusqu’à la lie.
si j’avais su combien un père est cher, je l’aurais jamais déçu.
certains appellent ça la poisse,
d’autres appellent ça la vie.
l’envie, c’est comme un grain dans l’oeil,
seul les saints l’ôtent et sereins,
pensent à demain.
dans un pâtelin infesté de requins,
le bien perd du terrain,
les jeunes perdent pied dans le purrin,
ça craint, mais au sein d’un essaim,
le pouvoir est divin,
certains essaient de bosser en vain,
erreintés, l’esprit s’éteint,
comme les sourires le matin,
déjà dégoûtés, le petrin fouille chaque recoin,
les gamins trac-ssent les mères, plus de câlins,
tout ça pour finir pleins de soucis,
aigris, oublient les kinder surprise,
depuis la nuit du premier délit.
briser une vitre,
faire le film, piquer une tire
quel avenir pour un gosse de dix piges?
le geôle vient vite.
pire, à vingt ans, pousser un dernier soupir,
prendre des risques pour survivre,
tu crois que les mecs font ça pour le plaisir?
grandir et franchir la ligne par nécessité,
courir pour pas tomber,
courir pas pour fuir,
courir pour ne plus subir,
courir pour s’en sortir,
avec fierté,
la fierté, dernier rempart,
le carburant, l’or noir.
qui ne dit mot consent,
alors pour elle je l’ouvre,
il n’est jamais trop tard,
des cris résonnent dans l’estomac,
l’espoir p-sse le pas de la porte,
le coeur plein d’ambitions,
apporte un tigre dans les bras.
les paternels rentrent exténués,
mangent et vont se coucher,
pas le temps de parler,
les 3.8. ne font pas de quartiers.
délaissée, la vie d’un gosse ressemble à la flamme,
d’une bougie dans un courant d’air.
le cierge brûle, au nom du père,
les fils subsistent tant bien que mal.
ici, il faut sévir,
ainsi soit-il.
un p-ssant traîne,
que dieu le bénisse.
la grisaille pèse, faut montrer patte blanche,
pour un appart’,
sinon, désolé, vous arrivez trop tard,
déjà loué, blessé, t’as plus qu’à repartir, humilié,
les gens s’étonnent qu’il ait tant d’agressivité,
ils n’en supporteraient pas la moitié,
pour leurs enfant, les femmes, havre de paix,
dans les paroisses prient,
certains appellent ça la poisse,
d’autres appellent ça la vie.
si j’avais su, j’aurais bû le câlice jusqu’à la lie.
si j’avais su combien un père est cher, je l’aurais jamais déçu.
certains appellent ça la poisse,
d’autres appellent ça la vie.
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