kroc blanc - l'appel lyrics
[couplet 1]
l’infini parcourt mes veines
leurs parures sont ternes, revêt les atours des miennes
je t’emmène, viens, j’ai changé le barème
au gardien de la porte tu diras que j’te parraine
si on est tous pareils, pourquoi devrait-on lutter ?
si on est tous les mêmes, pourquoi prendre des risques et chuter ?
faire l’effort de s’éduquer, en baver pire qu’alien
bébé, je t’avoue : j’aurai jamais de cayenne
car je m’en bats les steaks, c’est clair et net
je ne jouerai pas l’esthète, plutôt aller en mobylette
qu’enchaîner les salamalecs pour récolter les miettes
si j’peux me permettre : qu’ils aillent tous se faire enculer !
tous ces millionnaires de merde qui se vantent à l’antenne
de posséder tellement de fois plus qu’il faudrait pour mettre un terme
d’une adorable signature calligraphiée à l’ancienne
au calvaire obscène d’une famille acculée
[refrain]
vivre libre, loin de la foule
loin de tous ces aliénés rêvant de s’emplir les fouilles
je m’enfuis loin, tourner maboule, y a pas moyen
j’méprise ces chiens et leurs magouilles
loin, loin dans la nature
loin de la ville, du béton je sature
loin de cette caricature, au cœur de ma forêt
enfin bien parmi les miens
[couplet 2]
déterminé et décidé à côtoyer la vie
avant que celle-ci ne m’invite à en terminer et décéder
je modèlerai l’avenir, j’veux pas qu’on m’admire pour des idées
des écrits ou encore des dires mais pour des actes
j’vois des mac… des macaques s’entre-déchirer
qui me barre la route prendra sa claque
en joue dans mon hamac, j’attends (j’attends)
j’voudrais tant voir mes enfants courir dans l’herbe
jouant avec leurs chiens, leur jetant des bouts de bois en l’air
quand les étoiles apparaissent, qu’ils cèdent au sommeil
qu’ils ram-ssent les champignons, les mûres et les groseilles
qu’ils s’en tapent de l’oseille ou, mieux, qu’ils n’en aient pas besoin
loin de leurs congénères métamorphosés en larbin
et quand ils auront faim, on tuera un lapin
pas comme des robots qui l’achètent sous vide en magasin
[refrain]
vivre libre, loin de la foule
loin de tous ces aliénés rêvant de s’emplir les fouilles
je m’enfuis loin, tourner maboule, y a pas moyen
j’méprise ces chiens et leurs magouilles
loin, loin dans la nature
loin de la ville, du béton je sature
loin de cette caricature, au cœur de ma forêt
enfin bien parmi les miens
[couplet 3]
j’veux mourir heureux
affichant un sourire radieux
me réjouissant de nourrir l’aveu
d’avoir vécu libre, entouré des miens pour mes adieux
loin de cette cage de fer
serein à propos de ma carrière de père
débarr-ssé de ce besoin de plaire, de ce cœur de pierre
fier d’avoir tout construit à deux
pardonne-moi mon amour : j’partirai le premier
car j’aime beaucoup trop le vin pour pouvoir le renier
tu connais la boîte noire cachée dans mon grenier
ce qu’elle contient brûla mon âme, cela, je ne peux le nier
alors, dis à mon fils de laver mon corps
de le débarr-sser de ses vêtements et de son or
puis de le déposer dans un grand trou sous un vieux chêne
que je serve d’engrais à notre jardin d’éden
[refrain]
vivre libre, loin de la foule
loin de tous ces aliénés rêvant de s’emplir les fouilles
je m’enfuis loin, tourner maboule, y a pas moyen
j’méprise ces chiens et leurs magouilles
loin, loin dans la nature
loin de la ville, du béton je sature
loin de cette caricature, au cœur de ma forêt
enfin bien parmi les miens
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