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la baraka - le rendez-vous lyrics

le rendez+vous lyrics
[couplet 1]
mon bal a les saveurs de l’automne
mes feuilles ont le teint hâlé
elles naissent et restent mélangées
quand elles tombent avec ce déhanché
dans une ronde aux gestes élancés
il me semble être cette balle perdue
sautant de cet immeuble haut de cent étages
il me semble ne pas vouloir me rattraper aux branches affleurant à la surface de cet étrange lieu
je suis cette chouette en plein vol
un soir de pluie, les plumes imbibées d’eau elle chute sans jamais toucher l’sol
sans faire de bruit je m’sauve et puis, du haut d’ma prison je fuis
je suis ce jeune chêne, pensant mourir, vivant mon premier hiver
perdant mes feuilles volées par le sol
lues telles un vers les gloutonnes
moi mis à sac par isaac newton

[refrain 1]
tombé du ciel sans trop d’élan
a défaut d’ailes j’ai voulu voler celles d’un goéland
mais le temps me semble incohérent
et mon histoire basée sur des victoires contradictoires

[couplet 2]
mis au fer à dresde puis cond+mné en 49 dans les geôles prussiennes
transféré dans les prisons de tsars
déporté en sibérie d’où je m’enfuis cinq ans plus tard
sur les eaux du fleuve amour j’ai rejoint yokohama, san francisco
a mon retour dans paris communard la face poudreuse au sommet des barricades
j’ai côtoyé la vierge rouge, combattu pour la libertad
en 17 dans les officines bolchéviques
je fomentais la révolte et récoltais les prosélytes
j’accours où règne l’émeute et la révolution s’enkyste
en 36 fusillé par les franquistes
comme mucho[?] l’irréductible ou mai la réfractaire
la vindicte du peuple se dissémine dans mes artères
quand pour seule doctrine, l’abolition de tout état autoritaire
me sert de glande endocrine par les promesses de madero omorelos[?]
dans le fermant des faux serments je renais de mon sacerdoce
affranchi de toute entrave, allégé des pesanteurs, mais la peur m’envahit de son énorme nausée
en bas le fossoyeur attend le signal des maîtres horlogers
[refrain 2]
tombé du ciel sans trop d’élan
a défaut d’ailes j’ai voulu voler celles d’un goéland
il me contemple avec son plus grand dégoût
au revoir c’est avec l’histoire que j’ai rendez+vous

[couplet 3]
l’histoire s’achève dans un songe sans un son comme elle a commencé
le temps est un mensonge et le passé un dieu romancier
au gré du vent qui freine la chute des corps
soudain je flotte dans ce décor tandis qu’autour de moi la ville décolle
dégringolant sans frein mon esprit s’enfonce dans l’obscurité
une chute sans fin dans une nuit sans fond
où l’homme pour lui+même est un carnassier
en sursis sur une branche morte
avant qu’elle cède je le regarde la scier
en équilibre sur cette branche pourrie
lui un pied dans le vide, moi, aspiré par ce trou de souris
nos routes s’écartent comme une courbe et sa tangente
la mienne se termine en cul+de+sac, d’autant plus dur sera l’atterrissage

[conclusion]
le dernier souffle d’une brève agonie
ma vie s’éteint et ce destin a quelque chose qui tient de l’harmonie
l’hiver passera et les feuilles repousseront
en souriant je vais, les pieds dans les glaïeuls et je m’endors dans le val

- la baraka lyrics

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