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la rumeur - les bronzés font du rap lyrics

[couplet 1: specio]
je voudrais faire tranquillement que c’que j’kiffe
prendre du bif, dire des trucs au pif, comme je ressens
j’trouve des putains d’phrases en roulant des spliffs ou en tisant
c’est le fruit d’un quotidien peu reluisant
quand c’est l’bordel, le mauvais chemin devient séduisant
garder la force pour ne pas fléchir, c’est épuisant
résistant même si, j’conforte quand même les aprioris des gens
rappeur, footballeur, dealeur
dis-leur qu’y a pas qu’là d’dans qu’on est des k!llers
merde, où on sera dans 10 ans ?
quel brigand sera président ?
specio, à la mort dissident

[couplet 2: ????]
nous on est là pour construire des ponts, pas des barrières
s’introduire par la grande porte ou par derrière
l’arrache des carrières, protège tes arrières de l’espoir
j’persiste, va pas croire qu’c’est pour m’prouver qu’j’existe
ca j’le réalise à 6h, que j’me réveille et qu’j’p-sse
ou dès qu’j’visite des cuisses exquises, nan j’m’excuse pas
mais bon la vie n’se résume pas qu’à ça
tes réponses des salades, y a des questions qu’tu t’poses pas
la dalle, les tours, les halls : bête de carte postale
c’est pas pour de rire si on t’cause pas, t’ose pas
téma l’histoire en face, la honte dans les yeux
alors tu rêves, mes nerfs ne feront jamais grève, même en costard

[couplet 3: al]
nous tuerons nos ennemis, leurs collaborateurs, leurs sympathisants
les indécis, puis les indifférents
les bronzés font du rap à la katrina
qui va stopper notre élan? l’industrie devient nouvelle-orléans
on arrive, préviens-les, tu verras, personne ne sera là
on a les styles d’h-ssan nasrallah
la politique se décomplexe pour que les keufs m’envoient les pruneaux
alors mon rap trouve sa place dans les tribunaux
c-sseur d’coxys, j’fais flipper tah l’exorciste
avec xxx on a choisit l’hors-piste

[couplet 4: hamé]
docteur, docteur, vos calmants voilent ma vue
faites-en des graines moulus, ou fourrez-vous-les dans l’cul
hé oui c’est bien connu, dieu vomit les tièdes
une raison d’se réjouir quand l’poison est dans l’remède
j’ai besoin d’calme, d’oxygène et d’place
derrière, à côté, en face
et rien n’me guérit mieux que l’art de faire du feu
avec une, deux étincelles à mon jeu

[couplet 5: mourad]
quand les bronzés sortent xxx cervelles en xxx
de clichés à cramer, tah zbar
l’air s’fait rare, quelque soit la saison
périmètre sécuritaire quand les ballafres marquent l’affection
la marmite en fer siffle quand les grains s’gonflent
la vapeur en cuisine annonce l’imminence du gueuleton
prêt pour la curée, on vous lâchera tout
façon pot xxx, les mains dans l’plat et puis c’est tout

[couplet 6: philippe]
avis aux schyzos, paranos
primo mon ghetto est aux abois et aux abords
secondo, tercio : insulte, puis égorge
ne laisse pas d’place pour ceux qui sucent, sous overdose de degrés celsius
plus quelques grosses bruses qu’on surveille sur des puces pirates
garçon, ramène du sang, y a mon rap qui s’déshydrate
pour conclure et clore, les bronzés font du rap, et pas du folklore

[couplet 7: prodige]
c’est 1 pour les barbus, 2 les têtes grainés
les grosses lèvres, les gros nez, qui font les porcs couiner
pas d’ciné, c’est bad, vacciné c’est crade
le son est patate, fusillade, véridique comme le djihad
chaque seconde est précieuse, c’est pas pour faire le zouave
la suceuse, pousser le refrain suave pour les p-sseuses
maintenant c’est fini, on s’unit, on punit
ton slip jaunit, l’amour nous a bannit
bronzés, lésés, blasés, visés
abusés, rusés, qui donnent la chi-sse, la nausée
rap de fils d’immigrés, tu connais l’pedigree
la formation, prodige pour la contre-information

[couplet 8: b.james]
xxx des instances, xxx pendant qu’l’etat manip’
les autorités ont détectés une forte présence de mélanine
dans ma mine, cette odeur putride qui émane de la mort
m’amène à dire que le flic a crié “amen” avant d’mourir
tu croyais quoi, p’t-t fils de pute ? qu’on allait rester tranquille
alors que dans c’bled l’-ss-ssinat des noirs est juste un vice de plus
ecoute ma puce, j’ai des choses à régler
sache que ton rap français va s’faire tringler
par mon rap foncé, ici c’est les basanés, on sait
qu’on est les derniers à faire la guerre sans s’faire acheter
rejeter leur règne et risquer la calèche, tant qu’on prêche
c’est les bronzés contre les condés (anhan)
les clés des coffres chourave, c’est signé l’clan des clandés’

[couplet 9: casey]
dis-moi, est-ce une coïncidence ?
quand les bronzés tapent le ballon ou p-ssent le balai
agacent le beau-monde quand ils prennent du gallon
se déplacent avec or sur chaînes et bracelets, c’est une évidence
les rebelles, les vandales, les crève-la-dalle
fans du bordel et du scandale, ont la frime pour modèle
la vengeance comme idole, et tirent à grosses balles
sur les symboles que ce bled trimballe

[couplet 10: ekoué]
nos paroles n’ont pas l’goût à la fête
elles te donnent plutôt l’envie d’te tirer une balle dans la tête
j’ai pas cette bonne humeur légendaire que l’on a longtemps cru
est un trait d’caractère propre à tous les négros que l’on croise dans la rue
j’vais pas t’raconter l’détail de nos vies
laisse la saleté d’mon rap en dehors de ça
sinon ça part en vrille, 2007 encore
on prendra à bras l’corps toutes les promesses des uns
car c’est toute une jeunesse qu’on a enragé comme des chiens

[refrain] x2
quand les bronzés font du rap
qui peut les conduire en taule, c’est qu’il n’y a plus rien d’drôle
quand les bronzés font du vrai rap
sans ménager la gaule, il n’y a plus rien d’drôle

han, il n’y a plus rien d’drôle (specio)
négro, il n’y a plus rien d’drôle (al)
han, han, han (b.james, casey, propro, anfalsh)
…
yeah, à mon négro baccarit, à tous les 78-ards
c’est la rumeur, doin’ damages

- la rumeur lyrics

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