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la secte phonétik - les femmes et les enfants d'abord lyrics

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[couplet 1 : djahyef & dr. nivü]
ça commence au p’tit déjeuner quand elle lui fait son café
quand elle se met à pleurer en silence pour ne pas l’réveiller
quand elle rep-sse les chemises de cet homme qui la terrorise
lui a offert la panoplie de la parfaite femme soumise
ça continue au boulot avec le gros lourd chef de service
qui lui fait des avances lorsqu’ils se font la bise
elle ne s’est jamais habituée à ses mains baladeuses
mais elle a capitulé pour éviter les contentieux
mais ça s’gâte quand elle constate une erreur sur son contrat (ah bon ?)
mais, d’après son contact, ça ne vient pas de la compta’
donc elle cherche une explication auprès de son patron
et c’est sans conviction que cet enfoiré lui répond :
“ce n’est pas une erreur, ici, les hommes sont payés plus, c’est vrai
ils sont plus productifs, il y a des études sur le sujet
pas de problème de grossesse, ils font moins de procès
les femmes s’occupent des gosses, elles p-ssent les prendre à l’école”, c’est
perdue dans ses pensées qu’elle rentre à pieds jusqu’à chez elle
mais, à deux pas de son hall, un jeune homme l’interpelle
c’est un ami d’enfance, ils habitaient le même quartier
alors ils parlent du bon vieux temps et jurent de se rappeler
et quelques jours plus tard, c’est lui qui l’invite à dîner
précise qu’il y aura des amis et qu’il va cuisiner
arrivée dans l’appartement, elle reconnaît immédiatement
les deux invités baraqués -ssis sur le canapé
ils étaient à l’école ensembles, mais elle a oublié leur nom
elle parlait rarement aux garçons dans la cour de récréation
tous les quatre trinquent à l’ancien temps
jamais l’horreur ne vient quand on s’y attend
ça commence par des allusions et des gestes déplacés
continue avec des insultes, ça vire à la brutalité
ça finit par les coups qui pleuvent, les sévices, la cruauté
les larmes, le sang, la honte, le vide, le sentiment d’une vie volée

[refrain : djahyef & dr. nivü]
les femmes et les enfants d’abord
les femmes et les enfants d’abord
les femmes et les enfants d’abord

[couplet 2 : djahyef & dr. nivü]
ça commence quand elle allume la lumière pour le réveiller
à peine le temps de l’embr-sser, lui et son frère, elle s’en va travailler
la télé pour seule compagnie, il prépare le p’tit déjeuner
pour son frère encore endormi dont il doit s’occuper
depuis que papa est parti, il se lève tous les jours à cinq heures et demi
il a bien compris qu’aujourd’hui, l’homme de la maison, c’est lui
chaque matin, des cris, des larmes, le petit qui réclame sa mère
mais lui ne craque pas, l’habille, fonce à la maternelle
ça continue à l’école quand la prof’ s’étonne qu’il dorme en cl-sse
quand sa voix résonne, lui donne des ordres, qu’augmente l’angoisse
ça empire quand elle remarque qu’il a encore oublié ses devoirs
lui jure qu’il a fait son travail, et il s’en veut d’la décevoir
mais il ne peut que se taire, et l’enseignante désarmée
enchaîne les commentaires, pensant affirmer son autorité
comme d’habitude, qui est dans la lune, qui oublie ses lunettes
qui rêv-sse, arrive en r-t-rd, fait rire la cl-sse avec ses questions bêtes
en arrivant chez lui, il sourit voyant sa mère qui prépare
le goûter, faut dire qu’c’est rare qu’elle rentre avant la nuit tombée
elle leur dit qu’ils vont déménager chez leur tante, le temps
d’trouver un appartement où chacun aura sa chambre
mais, quelques jours plus tard, alors qu’il joue avec son frère dans les cartons
sa mère rentre paniquée, dit : “laissez tout, nous partons”
mais ça s’gâte en bas d’l’immeuble, son père est là et il a l’air fâché
sa mère les pousse dans la voiture, leur dit de s’attacher
alors ça commence par les cris des parents qui se battent et
le voisin du premier qui finit par les séparer
ça continue dans la voiture avec le p’tit et sa mère qui lui dit :
“arrête de pleurer”, alors qu’elle-même ne peut s’en empêcher
ça s’gâte avec un coup d’frein brutal pour éviter le bus
un coup d’volant trop violent, plus rien, les sirènes du samu
ça finit comme un cauchemar éveillé, l’hôpital, le psy’, le foyer
et les cendres dispersées de son enfance calcinée

[refrain : djahyef & dr. nivü]
les femmes et les enfants d’abord
les femmes et les enfants d’abord
les femmes et les enfants d’abord
les femmes et les enfants d’abord



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