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lémofil - si c'était le premier lyrics

si c’était le premier
je n’aurais pas le droit au faux départ
il faudrait qu’je soigne la première impression
ca compte autant qu’un “au revoir”
j’attendrais que m’cache la douce nuit
que les rues se taisent de tout ce bruit
que s’éteigne la lampe qui éblouit
que se réveille le monstre sous le lit

si c’était le premier
y’aurait le stress des premières fois
y’aurait forcémеnt des ratures, des ratés
dеs mains qui tremblent et une strophe sans rime

si c’était le premier
si c’était le début, moi j’aurais la rage
ils diraient que je n’ai rien dans le ventre
c’est justement pour ça que j’aurais la dalle
j’avais caché dans l’coffre du grenier
des non+dits, des angoisses et des regrets
j’suis face à moi les yeux crevés
j’dois faire mes aveux sur le papier
des pensées noires et une page blanche
et pourquoi n’pas mélanger les deux ?
j’crois que personne ne choisit son camp
les diables, les démons, les anges et les dieux
si c’était le premier (si c’était le premier)
j’dirais c’que j’ai sur l’cœur, et dans les tripes
j’dirais mes haut+le+cœur, mes bad trips
les joies, les horreurs que j’abrite
j’parlerais des vallées sous mes yeux
que j’ai remplies lors des voyages en enfer
tout c’que j’veux pas voir dans ce monde odieux
ricoche sur ma cornée et tombe dans mes cernes

si c’était le premier
dans ma chambre d’ado j’me fais hara+kiri comme un samouraï
j’me fais des entailles
je creuse mes entrailles
je fouille mais sans faille
c’est moi qui m’confie, qui prend des notes
dites au psychiatre de s’mettre au chômage
des percus qui claquent et puis quelques notes
c’est moi qui prescris médocs, les dosages
j’voudrais laisser ma marque, à tout jamais
stylo vide et j’le ferai avec mes ongles
j’transpercerai tous mes cahiers
et j’m’attaquerai aux murs de la maison

si c’était le premier j’aurais tant de choses à dire
avec la mâchoire décrochée
regarde ma gorge, les veines se remplissent
et tout ça prêt à exploser
les mots impatients dans ma bouche
comme les taulards avant leur évasion
c’est douloureux comme quand t’accouche
après 21 ans de gestation
si c’était le premier (si c’était le premier)
j’en serais fier comme si c’était mes filles
celles qui sauveront ce monde à la dérive
faudrait qu’j’aille le défendre dans toutes les villes
j’vole le micro à mes idoles
j’rappe jusqu’à m’écrouler sur le sol
j’veux que le pianiste ait des crampes aux doits
qu’l’ingé son me maudisse et que zeus me foudroie
la couleur du ciel devient austère
dans mes yeux brillent les éclairs
abritez vous de la colère
moi dans la voie j’ai le tonnerre

si c’était le premier
j’voudrais qu’il résonne dans quelques casques, dans quelques voitures, dans quelques âmes
j’parle aux inconnus comme aux frères de longue date
c’est pour les pas beaux et les abîmés
c’est pour celles qui ont du noir sur les joues
c’est pour les combattants de tous les jours
qui ont encore du sang en arrière+goût

si c’était le premier
j’devrais rendre hommage à mes inspirations
a mon grand+père et ses incantations
a mes grands+mères à ma zone en bataillon
au courage de ma p’tite sœur
et du gosse venu d’ailleurs
qu’la passion de ceux qui chantent
du jacques brel jusqu’à pas d’heure
a tous les potes que j’ai jamais perdus
ces gens+là trouvés dans le port d’amsterdam
mais qui sont restés même le jour venu
quand il fallait reprendre la mer à la rame
j’continuerai d’gueuler comme un rouge+gorge
culture d’espoir et d’arrivée
pour que celui qui pense au [?]
sente le phénix se ranimer
et si la musique s’arrête là
si les enceintes refusent de me chanter
si le silence vient me séduire
je crierai mes écrits a cappella

si c’était le premier
j’m’arrêterais jamais, vous comprenez ?
j’m’en fous d’avoir raison ou tort
c’est une question de vie ou de mort
c’que j’te donne là c’est un morceau de moi (ouais)
non je vois bien qu’tu n’comprends toujours pas
mais faut qu’te répète combien de fois ? (ouais)
c’que j’te donne là c’est un morceau de moi (ouais)
mannequin étriqué a peur d’être méprisé
moi j’fais ce texte pour jamais me défiler (jamais)
j’ai sectionné les freins de la voiture
tant pis si je fonce tout droit dans l’mur
tant pis si je fonce vers le mirage
j’suis à plus de 200 dans les virages
pyromane fous le feu sur son passage
tout pour échauffer les cœurs et les visages
je garderai pour moi 2+3 verres
pour le reste de la route dans le désert
pour le reste de la poursuite de mes rêves

si c’était le premier…

- lemofil lyrics

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