lomepal - étrange journée lyrics
[couplet 1 : lomepal]
aujourd’hui c’est une étrange journée, là j’endure mes fautes
le temps d’bouger j’sens plus mes côtes le ventre ouvert
j’ai du sang sur les os, ma tempe brûle et chauffe
et comme de par magie j’regarde ma vie partir dans l’angle du rétro
maintenant qu’j’lutte, c’est trop tard
j’perds le sens de la réalité devant ce p-ssé abîmé
j’ai rendu mes dommages entre l’calme et ma tête fatiguée
j’pense à ma femme j’aimerais réavoir la chance de la déshabiller
j’pense à mes gosses anne, maude et thomas
j’sais pas comment leur avouer que papa vole des dollars
j’les reverrai pas, comme c’est dommage
tant pis c’est la vie qu’j’ai choisis
il reste qu’un verre moisi où j’mélange alcool et soda
faut qu’j’presse d’amputer c’virus mes doigts n’répondent plus
l’espoir se consume en même temps qu’l’essence du véhicule
ma voiture me commande, inactif, j’quitte ma ville
j’fais une croix sur le trône quand j’ai les doigts sur le volant
mon corps fatigue mes mots flanchent j’ai froid, putain
la mort arrive j’perds trop d’sang et j’vois plus rien
ma vision a cédé, aujourd’hui, c’est une étrange journée
où il y eu apparition de l’addition à payer
[couplet 2 : askaan]
a scheffer 6h30 du mat’ je cherche la course magique
un touriste ou deux, histoire d’lui faire le tour d’ma ville
j’arpente les champs jusqu’à magenta
quelques espèces en poche, les sommes notées sur un agenda
un kinf essaie de marchander mais je ne marche pas
si tu essaies de m’escroquer, tu finiras au val-de-grâce
j’enchaine les tours pour quelques putes qui finiront au sens
je prends à bord tout style de fou que paris recense
des mecs bourrés aux p’t-tes sous c0ke
de la pute de luxe aux sosies des rita mitsouko
paris la nuit l’équivalent d’un nid d’soûlauds
le boulevard de la chapelle renommé “boulevard des vides-goulots”
je p-sse de la magie des quais à l’ambiance glauque de stalingrad
du costard cravate aux camés aux canines crades
toujours les même punters qui tourne sur les maréchauds
les mêmes poundés qui bicravent maïs et marrons chauds
les euros p-ssent d’une main à l’autre mais tout va bien tant que l’argent rentre
une bonne dose de courage et l’appét-t de 400 ventres
les taxis rôdent en espérant que les boites se vident
en attendant, j’prends mon café dans un bar de nuit
[couplet 3 : zoonard]
j’-ssume plus d’être parmi vous, vivre en autarcie me tente
c’est trop tard, j’ai ma valise, on fonce vers d’autres perspectives
j’serre la ceinture autour d’mes espérances et file en trom’
j’voudrais tout laisser derrière moi, l’p-ssé m’encombre et j’en perds mes rimes
j’ai enterré le cadavre de mes victimes donc j’me vide de mes remords
dévie du chemin des n0bles et ce sans m’faire saisir
tu veux bien m’faire plaisir, accélère, j’lui siffle mon couteau dans sa gorge
j’ai dép-ssé les bornes mais fallait qu’j’calme mes nerfs
putain, c’est crade pourtant de nature posée
le fossé entre pensée et acte nait à présent face à l’atrocité d’mon projet
et faut qu’le vice me lâche, lamine ma vie
je fuis évite les flics, c-sse une fille et puis je vise le large
méprise la vie de l’homme comme il l’a tant fait, vicelard
yeux sanglants, j’entends gémir, j’engrange les cris, je kiffe le hall
un exutoire comme t’écrirais des textes de rap
j’déteste les mecs qu’on m’vend comme perle rare
j’les égorge, paix à leur âme
[couplet 4 : mothas]
les choses ont changé depuis qu’j’ai quitté l’nord de lisbonne
ma terre natale, les têtes s’arrachent y a des tonnes de discorde
quand j’vois l’baromètre de ma vie, je n’trouve pas l’sommeil
depuis qu’ma femme est partie, je ne parle qu’à des boites aux lettres
loin du monde des aristos, j’compte plus les jours qui s’additionnent
et plus rien m’intéresse même si j’vois tout du fond de ma p’t-te loge
il paraît que l’zonard du 5ème est devenu psychopathe
ça s’sentait y manquait rien pour que ça vire au drame
et que dire du grand brun du batiment c
en cavale, il s’croit libre mais sait bien que sa vie s’enferme
et la tise rend laid, j’pense à sa femme et ses 3 gosses
un autre cas d’folie à force de caresser l’alcool
mais moi j’craquerais pas même si j’connais la rancœur de la terre
j’prends mon balais, faut qu’j’me dépêche, j’ai l’ascenseur à faire
en bas, les gosses se déchaînent et les hommes me débectent
a force de nettoyer leurs tonnes de déchets mes draps sentent leurs saletés
j’me raccroche à c’que j’ai, je n’retiens que l’amour
et j’salue l’taxi du 1er qui revient de sa course
moi j’me raccroche a c’que j’ai je n’retiens que l’amour
et j’salue l’taxi du 1er qui revient de sa course
aujourd’hui c’est une étrange journée un peu comme tous les jours…
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