metek - 75021 lyrics
[interlude 1]
t’as connu mon père toi. y était pas du tout gâteux, plutôt du genre hyperactif, autoritaire et tout. c’est comme si j’avais un môme, qui était devenu mon fils, qu’j’étais responsable de lui, que c’était moi le père, tu vois. en fait c’est ça, ça veut juste dire que l’temps a p-ssé, qu’t’as pris un coup d’vieux, que toi t’as cessé d’être immortel. tu crois en dieu, toi? ben normalement c’est dans ces moments qu’tu commences à y croire, quand t’y croyais pas…
[couplet 1]
même à trois ans j’trouve abusé les chiottes sur le palier
maman l’a pris mal : j’regarde les toxicos à la télé
j’rappe comme un fêlé. mamie me giflait quand j’insultais l’prêtre j’prie pour des reebok pump, une maison verte sur la colline
fonsdé sur l’court de tennis, fume de l’herbe avec patrice
pelote l’indienne dans la piscine, écris mes premiers lyrics. oh !
l’école publique m’accuse de crimes que j’n’ai pas commis !
rejoins-moi sur le port, aux cabines téléphoniques
le taxi longe la seine. j’admire les duplex en l’air
j’suis encore sous plastique : noir fluo comme ag-ssi
la mode des tennis prada. l’époque des liqueurs turquoises
enfermé dans mon personnage, j’attends l’matin d’la sortie
la chance t’a frappé à mi-chemin, t’étais un soldat
tout le monde s’en bat les (..) que tu reviennes ici insolvable
tu connais tes limites quand les genoux et les mains tremblent
mais j’ai un plan : j’ai mis mon fils dans une école de blancs
[interlude 2]
quand van gogh est mort, il a pas arrêté de pr-noncer cette phrase, il a dit “la tristesse durera toujours”. et ça m’frappait beaucoup cette phrase, parce que j’me disais que, enfin j’pensais comme tout le monde que c’était triste d’être un type comme van gogh… alors que, j’crois que c’qu’il a voulu dire, c’est : ce sont les autres qui sont tristes. c’est vous qui êtes tristes. c’que vous faites, c’est triste !
[couplet 2]
le bruit l’odeur et les bipers, les avirex, check !
remue ciel et merdes la poche pleine de travellers chèques
etienne joue du warren g, outkast et ma c-ssette d’onyx
sonic sur la genesis plus de styles qu’ibis !
funérailles en bas du bât’, cercueil dans l’ascenseur otis
“mon père conduit une ferrari”, riski arrête de mentir !
les rumeurs sur les voisins. les bruits d’raclées
j’vole un œuf à la récré
l’esprit ouvert comme une porte pétée
j’avais pas le droit d’me salir, bombers dans des chiottes taguées
f-ll-tion le mercredi, les meufs aux sweats hard rock café
rentre chez toi metek, les négros ne fuguent pas
sur mon écran du kung-fu, dehors la musique de la pluie froide
comme un néon d‘billard, ronronne le quartier
pour s’envoler d’ici, il faut des couilles de taureau ailé
les joueurs perdent leur lueur comme le bouton de l’ascenseur
quand les cris sont éteints, qu’il reste que mon étoile allumée
[interlude 3]
c’est vous qui êtes tristes !
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