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mysa – incompris lyrics

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[intro : krimsa]
2-double 0-9, mal barré si t’es pas dans l’rang
mate nous comme des chiens errants
plus rien d’étonnant, éteins ta télé, ouvre ta fenêtre, cousin
ça s’p-sse dehors, on nous met hors-jeu

[couplet 1 : krimsa]
j’arrive avec un -rs-nal de rimes, appelle-moi le canonnier
plus personne ne peut nier l’existence des pionniers
j’traverse les années, mate j’suis encore vivant
l’rap me motivant, j’gratte sur mon divan
le mic’ dans la paume, ok j’me dois d’être juste envers moi-même
n’écoute pas si t’es pas d’ceux que j’aime
toujours les mêmes constats pour trop peu de changements
ressens le malaise, on vit étrangement poto
c’est pas trop tôt mais c’est déjà trop tard
j’suis en galère chaque jour, exclu de leur quota
on s’construit seul ou en comité restreint
le combat continue même s’il en reste qu’un
ramène le rap et sa méthode à la source
les mc se perdent dans leurs discours et veulent gagner la course
dis-leurs qu’on en a rien à foutre
on est dans la discorde, j’enfonce les potes voilà pourquoi je l’ouvre
a leurs yeux, j’suis un incompris incompétent
et si ça tape, reste plus qu’à compter tes dents
la compét’ aidant, j’suis hors compét-tion
quand les médias nous méprisent dans leurs éditions et émissions

[refrain : mysa]
on a pris tellement de coups dans l’abdomen
le refus de la fatalité nous pousse à nous dép-sser
on travaille dur, laisse-nous une place méritée
ou sinon on t’en fera une dans le coffre de la voiture
un jour on s’était fait tous la promesse
que si leur vanité nous étouffe on irait les effacer
faut qu’on s’batte, vivre un mélodrame à notre âge
donne un élan grave à notre âge alors trace

[couplet 2 : mysa]
comment leur dire le monde est foutu ? j’en ai croisé des juges égarés
tellement de voisins haineux fais gaffe où tu t’es garé
j’voudrais comprendre chaque personne, -n-lyser chaque conflit
savoir pourquoi tu t’identifies quand tu mates ton film
une claque pour fil signifie peine requise
la misère elle me kiffe, me cherche en ville, me nappe-kid
et j’meurs à pet-ts feux comme tant d’artistes
j’aime prendre le mic’ mais pas comme un standardiste
on minimise nos chances d’être, quoi en fait ?
car aujourd’hui ne montent que ceux qui font du mal aux faibles
incompris parce qu’on a pigé et risque l’incompressible peine
tellement de malades dans des contrées si belles
subh-n-llah, la terre est parfaite, je l’honore en décibels
j’aimerais tellement t’aider dans les poèmes que j’récite même
ils m’prennent pour un chien, que veux-tu qu’un animal f-sse ?
a part mordre, ils rêvent qu’on s’écarte comme amy winehouse
demain n’existe pas jusqu’à c’que mon réveil sonne
et j’aimerais pas mourir pour des vieilles sommes
tu pèses, fais-toi plaisir, j’suis pauvre c’est stratégique
car la course aux billets pourrait nous faire tétraplégique
cynique mais t’apprécies le fond d’mes paroles
pas la peine de faire ta belle avec tes ongles et ta robe
incompris parce que trop conscient pour une vie d’mouton
j’ferai sauter ta prairie avant qu’ils nous tondent

[refrain : mysa]

[couplet 3 : reska-p]
j’cultive la galère sur mes bulles d’air
refoule l’intégration et tout son accoutrement vulgaire
j’ai pas le style américain, ni la crête sur l’crâne
j’pratique pas l’islam de france, ni le ness-bi d’came
j’ai pas la face qui p-sse bien
désolé mon vieux si c’est en noir qu’on a peint mon teint
poussé à bout d’nerfs
le malheur tape et dans nos vies y a comme un goût d’merde, on est mal couverts
rien nous est ouvert même pas une écoute frère
la guerre on la fera même avec des bouts d’verre
j’fais route vers les priorités, préserve mes valeurs
récupère mon dû, nique l’autorité
les faux qui bavent et les vendus
satan perdure et l’ambiance se voit tendu
ce monde est maudis fiston
les vrais sont cond-mnés à crever en bas, sans souffle, sans piston
sans bifton, sans pédale et sans guidon
la gentillesse m’a trop longtemps fait défaut car y a trop d’bidons
les moutons plongent dans l’vice sans bouée d’sauvetage
on transmet notre savoir sorti d’un street sauvage
la rage des mots et y a pas de te-hon
la route est longue et je m’en sortirai sans l’démon
j’oublie pas d’où j’viens et même si les médias nous brisent
j’serai pas un esclave au bout du chemin

[refrain : mysa]



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