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nick conrad - les colibris lyrics

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[couplet 1]
un peu d’mon ivresse, beaucoup d’ma folie ont fait de moi c’que je suis
le combat de chaque jour m’éloigne des lueurs du paradis
pourquoi mon peuple n’a toujours pas son propre paradis
plutôt crever qu’être leur boy, j’peux plus me montrer indigne
entré en maternelle, mon destin s’écrit
laisse-les haïr du plus fort qu’ils puissent, un jour ces chiens diront merci
né différent de tous, enfant solitaire et incompris
c’est toute l’afrique que j’porte sur l’dos, alors n’prête pas attention à leur mépris
si j’meurs d’une balle, dans l’cœur ou l’crâne, on réduit en cendres leur pays
n-gro tu m’checkes, comme si j’suis ton pote, que sais-tu vraiment de ma vie
successions de pet-tes victoires, rien ne prêtait à y croire
doutes et de nombreux déboires, ça a été très long jusqu’ici

[couplet 2]
pas à ma place dans leur monde de merde
j’sais leur parler qu’en mélodies
à toutes les éch-lles de leur société, moins de gars bien que de malappris
dans la vallée des ombres, je ne crains sonne-per
mon héros, j’suis sa chair, c’est mon daron, c’est mon père
j’les crucifierai, pour c’qu’ils ont osé lui faire faire
un soldat noir n’a jamais craint la belle épreuve dans l’pire enfer
c’est moi l’enfant le plus bresom d’une modeste family
c’est moi j’veux acheter à la daronne son chalet, sans prendre de crédit
ils sont dans la shnouf, le paraître et musicales escroqueries
y a plus personne pour faire la route quand y a un semblant d’intempéries
sont plein d’orgueil, plein d’égo, tous ces pet-ts colibris
au dessus de leur tête, on s’demande pourquoi, le ciel est souvent gris
j’prends mon radeau, j’me tire d’ici
sauront plus tard toutes ces fourmis, toutes ces baltringues
elles comprendront que c’était moi, l’dernier mc
j’prends mon radeau, j’me tire d’ici
met l’cap vers l’infini
j’prends l’vent en poupe, j’peux plus les voir, ces putains d’colibris
j’ai servi du pain béni à de furieux abrutis
autant donner des œufs d’esturgeons à une meute de cochons malpolis
j’prends mon radeau, j’me tire d’ici
ils ont qu’à kiffer sur laurent voulzy
j’leur nique leur mère sans dire bonjour, sans dire au revoir, sans dire merci

ouai…

[couplet 3]
quand le cosmos n’est pas clément, t’inquiète pas qu’ça endurcit
j’avance donc au gré des vents comme je l’ai fait toute ma vie
dans les eaux troubles de l’océan, dans la colère du firmament
dit-moi franchement, mon bon ami, à quoi il me sert, ton parapluie
le chemin sur une mer de sang, j’irai remplir bercy
fleur sur l’fusil, tomate dans leur fion, j’trouve le tableau très joli
les humains ça m’c-sse les burnes, j’préfère parler à des otaries
idéaux, desiderata, ils préfèrent tous le confort de leur déni
claqué sous un pont, retrouvé dans la seine, certains ont perdu foi en la vie
j’rame avec ma haine et l’âme des hommes qui se sont dé-suici
j’attrape la vie par le goulot, préfère me noyer dans mes ennuis
coq tricolore sur un bûcher, il sent le brûlé leur pays
j’regarde dire ces gens que j’suis l’racisme anti-blanc
et tous ces gens qui l’ont cru, ne sont au fond qu’des ignorants
n-gro a très bon dos pour très fasciste fumisterie
j’suis venu chez toi, j’ai pris ta vie, tout l’or qu’y avait et j’suis parti



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