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noir libre - sépulture lyrics

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[intro]
je crois que je n’ai jamais été aussi en colère et aussi triste qu’en ce moment
moi le descendant d’esclave dont les ancêtres furent déportés d’africa
pour être des bêtes de somme dans le nouveau monde
je découvre qu’en ce début de xxième siècle, en cette fin d’année 2017
je découvre qu’en libye, ce quе nous redoutions après les accords passés entrе les uns et les autres
qu’en libye, on est en train de vendre des africains

[couplet 1 : noir libre]
paix aux endurants, là c’est ce que j’ai envie de te dire, la paix à ceux qui luttent avec leur calme
qui font le ménage autour d’eux, entretiennent leurs âmes
petite les écoute pas ils radotent leur mère, ils font des disques mais ne savent pas comment se taire
on fait des mouvements du nord au sud
la solitude c’est éprouvant, je lutte en rimant comme maya
j’ai fait ce qu’il faut pour rester debout
eloigne+toi de ma musique si tu vis des tourments, tu te sentiras pas mieux après
aucune révérence pour les lâches
tu veux cacher quelque chose à un noir mets+le derrière un livre, ils savent de quoi ça nous prive
j’ai des références noires dans la littérature, mon patrimoine les fait ruminer
ils nous avilissent avec des promesses, nos ambitions les font transpirer
tu fais comme tu veux si tu préfères les autres
moi j’suis comme azou, j’couvre mes plaies quand j’en ai trop
l’histoire se souviendra des perdants parce que
c’est toujours ceux qu’on humilie qui se vengent, c’est le diable qui leur murmure le sang
les traitres dévoilent les secrets, pour détester son frère faut être birman
y’a pas d’amour sans hate, d’amitié sans trahison, dans l’affect y’a une faiblesse
faut rester isolé selon les cheminements de raza ali, y’a du poison dans la mauvaise compagnie
paix aux endurants qui accompagneront ma sépulture
bientôt j’ramène salim au garden, j’recherche l’alliance parfaite dans la sonorité
j’découpe le track comme du sogo à la korité
j’ai pas misé sur l’homme, c’est pour ça que j’en ai deux quand j’me lève
j’suis un cran au+dessus les autres n’y sont pas, un sport de chant ils ont en fait un sport de chambre
bande de vendus, les principes disparaissent comme la fumée du blunt
jolie t’es heurtée, ton bonhomme t’a dit il te laissera pas la clé de son cœur
mais de lui laisser la porte ouverte de ton s+xe à l’heure tardive
j’ai la peau foncée j’redoute les bavures, être un mauvais flic c’est une maladie
je sais que tu vois lyrics comme un hiéroglyphe, j’essaye pourtant de te rendre le français accessible
si t’as du mal à cerner mon rap c’est que t’es pas concerné
issu d’un autre univers les mensonges circulent jusqu’à copenhague
attentat à madrid une série noire sofia coppola
mais qui finance le silence à ouaga interroge le consulat
les plus téméraires sont bâillonnés, les rappeurs flokos tournent à mort
c’est dans les chichas qu’ils s’inspirent les mains salies par la drogue
j’ai pas le noma, j’vis pas la misère du nord+kivu
juste quelques erreurs le cœur est penché, ma confiance mise à mal par quelques négros
j’suis naïf parce que, les fluteurs sont trop nombreux, faut la camisole pour s’isoler
un tasbih une boussole j’regarde les yeux de mes filles quand j’me sens seul
ca me redonne du mordant
c’est dur ton grand frère s’est rangé, maintenant faut que tu fasses le mur
le biafra c’est des souvenirs macabres, pourtant aujourd’hui qui t’en parle
on s’enterre pas seul kitoko, j’sais plus quoi penser
l’entente entre les nôtres c’est une utopie
ici j’vois pas de leader, juste des falsh copies
bienvenue aux arrivants, ils s’agit de s’oublier de baisser la tête et de tousser
quoi de pire pour un homme qui tient pas debout
j’ai mis de côté l’artistique pour soigner ma sépulture et j’en vois pas le bout
oui camarade, c’est l’anarchie depuis qu’on a quitté le cartable
vie d’adulte sacrifiée, faut pas se trouer sinon tu finis à boire le calice jusqu’à la lie
bandeuse capitaliste, embrasse ta mère qui t’a fait naitre sans anomalie
les épaules en ruine à force de porter la douleur de mon peuple
ils parlent de faire du sale alors que c’est leur nom de famille qu’ils salissent
on achète des téléphones plus chers que nos loyers
ça aggravera pas le trou de la sécu, que les trous de balle continuent d’aboyer
j’essaye de prendre de la hauteur, j’ai appris là où ça fait mal et j’suis pas un docteur
j’témoigne pour xxx et xxx
toutes les blessures ne cicatrisent pas
les grands discours ne sont que des postures
j’arrive plus à rire avec ces donneurs de leçons qui mettent pas un pied devant l’autre
j’suis dans la prestance comme les pasteurs, mais sans les salades
dis+moi comment s’évader sans la salat, j’suis preneur
moi j’suis qu’un penseur, comme sembène ousmane ou martin luther
noir libre
[couplet 2 : lalcko]
homme libre, homme noir, homme libre
les billets de banque sont certifiés mais ce sont les hommes qui sont faux… ou vrais
j’me permets de t’en parler avec beaucoup de recul… et peut+être un peu d’expérience mon négro

j’me présente j’suis lalcko, ma mère m’a accouché à rennes
on m’a connu dans le rap, entre rouen et créteil
j’suis un négro camer, de la tribu des bassa, dans le clan babimbi, arrondiss+m+nt de ndom
dans la famille des n’domben, la case xxx, j’suis le petit+fils de massok, le père de louka
je m’appelle moi+même jmassok, je suis mon grand+père, le fameux charpentier
mon pelage est ébène j’fais mon cinéma comme sembène
ousmane badara est gang, il voulait vraiment changer le game
parfois j’me dis que j’ai trop de cravates et qu’on se nourrit pas de chemises
j’ai mis beaucoup trop de savates mais les lascars n’ont pas de terre promise
avant vous vous moquiez de mon accent maintenant vous vendez millions de disques avec
vous dansez xxx complètement sorti du contexte
déguisés en clowns dans des discothèques vous êtes un quart de siècle abjecte
les prémices d’une coulée de merde
non pas que j’sois le seul mais bien sur je suis le pur, j’investis en afrique, j’connais plus la ur
parfois ce qui est nouveau est bon mais vous déguisez des vieilles putes
laissez la nouvelle génération vivre à fond son truc
j’les entend déjà dire que j’en veux à des noirs
que j’tire sur un frère il meurt s’endort alors que c’est pas le soir
beaucoup de préjugés son restés collés sur ma tête, comme des nattes sur la tête de ma sœur
certains ne sont pas nos frères un jour tu feras le bilan
on a joué sous infiltration comme eto’o du milan
[refrain]
seul au fond de trou écoute cette soul
celle des hommes qui minimisent les hommes
seul au fond de trou écoute cette soul
celle des hommes qui minimisent les hommes

seul au fond de mon trou j’écouterai cette soul
celle des hommes minimisés par l’homme
seul au fond de mon trou j’écouterai cette soul
celle des hommes combattus par les hommes



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