pumpkin - mademoiselle lyrics
[couplet 1]
je vous observe beaucoup pour mettre des cordes aux cous
du rose sur les joues, toujours au garde-à-vous
tenues en garde-à-vue par des gars m’as-tu-vu ?
etre belle et bien vêtue, ettre celle dont on dit qu’elle tue
j’ai osé creuser plus loin que les idées proposées
jusqu’au mal de crâne qui cause des nausées
pressée de causer sans jamais l’écraser
je m’adresse à vous non-alcoolisée et en version colorisée
je m’extrais de vos stéréotypes, un rap dans la stéréo de types
sans vie, pas de style qui constipe
je t’offre, à travers la fluidité de ma prose
mieux qu’un bouquet de roses, un présent qui s’accepte les mains closes
a ton tour, tu bous, doutes, changes de route
sachez que les gars de vos goûts en matière de cool me broutent
j’y coupe pas, non, “succès” rime avec “s-xy”
comme “rap de fille” fait écho au style de brown foxy
où est p-ssé le naturel, la place de melaaz
sans méli-mélo-mélaaz embrasez-moi, dans la mêlée les murs je rase
dans la balance à contrepoids je prends le contrepied
contretemps, contrecarrer les plans marketing qui cherchent à me truquer
speakerines sans oreillette, mannequins boulimiques qui mangent en cachette
corps retapés à la machette…
pumpkin, humble mc en chantier, enchantée
formez les rangs pour écouter puis rompez
[refrain]
mademoiselle, déploie tes ailes, donne des coups de talon
mademoiselle qui fais du zèle, qui étonnes à coups de talent
au lieu d’attirer l’oeil, attire l’oreille
mademoiselles, matez-moi celles qui osent changer les mentalités
[couplet 2]
mademoiselles, c-ssez-vous la tête pour de bon
y a bien un truc à faire pour prendre la balle au rebond
etaler du fond de teint -ssise et tue au fond du train…
plus ton homme s’étend et plus ton âme s’éteint
et si on nous apprécie que pour la taille de la poitrine
les vêtements rétricissent, à travers la maille tout se devine
le vice caché du flux de vie qu’est le sang, impôt à profusion
de flux, frappe à la porte, flot de sang dans l’aorte
si les feuilles mortes se jettent à la poubelle
les filles portent la vie puis s’achètent de quoi être plus belles
actrices de série b, sérieux, je suis bouche bée
fleur bleue, une peur bleue, les filles vont toujours par deux
blonde, rouge aux joues, papotte et cr-potte
et parlotte, radote, et couche sans capote
mais sans pilule, les ovules copulent
neuf mois pour que les gamins de bidule en toi pululent
mais comme simone weil, t’auras six mômes vieille
contraceptif oral pour que le silence règne
trop de concessions, de censure, tabous et puis
toujours la même chanson t’-ssure à l’heure de t’avouer vivre
moi, je m’émancipe, remets ton slip, progéstérone défiant l’archétype
si mon geste pro t’étonne, prends l’arc et tire
tes clics et tes claques, retranchée comme les farc
crie méchamment “féminine” tout droit sortie d’un lot de bic en bac
[refrain]
mademoiselle, déploie tes ailes, donne des coups de talon
mademoiselle qui fais du zèle, qui étonnes à coups de talent
au lieu d’attirer l’oeil, attire l’oreille
mademoiselles, matez-moi celles qui osent changer les mentalités
[couplet 3]
un piège nous est tendu
sans dernière volonté
sans les yeux bandés
on nous a pendues
tape-m’en cinq si tu saisis
si tu te ressaisis, daisy, résiste dans tes bas résille
on t’a montré que ta place s’efface vite comme la glace fond
alors on bouffe ces hantises comme des spasfon
on t’a inculqué que le culte du corps te catapulte
et pour stopper la prost-tution, s’en prend qu’à la pute
on t’a promis une place en tête de gondole
quand on a vu de près tes guiboles, tout capté sans parabole
c’est pas le nombre de neurones, non, qui saute aux yeux
c’est pas la matière grise qu’on saute au pieu
t’as croqué la pomme, t’as pas été sage
t’as pas compris la fin du livre parce que t’as pas lu toutes les pages
si pour plaire, tu mens, mais qui es-tu vraiment ?
quel est ton nom de victime du désir de l’homme savant ?
si t’es pas au parfum, je t’en pulvérise
car -ssise dans ton pull v, tu me terrorises
sans soumission, pas de maton
mademoiselle a peur de n’être qu’un thon entre le brun et le blond
[refrain]
mademoiselle, déploie tes ailes, donne des coups de talon
mademoiselle qui fais du zèle, qui étonnes à coups de talent
au lieu d’attirer l’oeil, attire l’oreille
mademoiselles, matez-moi celles qui osent changer les mentalités
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