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rabakar - rimes diluviennes lyrics

[couplet 1 – brooks]
si t’as un local, je soussigne, mec
si t’as un fusil d’occas’, j’ai un bocal de soucis
merde, il sera sauvage le suicide
a feux doux, jusqu’au sautage de fusible
j’rafle le double, pauvre tâche je cuisine
comme walter white, j’pot-sse c’est physique
nuisible à long terme
dans ma tête y a une usine à lanternes en grève salariale
lucide car en fait
ta maquette est musicalement faible
en bref ça va mal
sa mama il m’faut un uzi camembert
qu’j’me f-sse justice, j’fustige la gamberge
mutile ma branche d’herbe
et laisse un brownie
mais les chiens m’reniflent, j’sens l’fumiste à 30 mètres
j’suis cuit sa grand-mère
j’fume du rif
moi, futuriste ? j’fus puriste avant d’naître

[couplet 2 – d-ck van dyk-]
j’lance l’allumette dans le berceau du rap, listen homie
dans une main l’verre de cognac, dans l’autre un spliff de chronic
nan je gole-ri, j’attends mon happy birthday sous weed
si tu prends peur, c’est peut-être que ma vie pleure des fous rires
brooks et le d-ck débarquent pile pour l’apéritif
aucune image de série pour happer les kids
j’ai quelque chose sous la rétine, genre indélébile
oui tu peux m’appeler ritchie ou même benedikt
j’te raconte tout ça sur un bord de lèvre
je guette la bonne prise, c’est que mon art est un port de pêche
je veux la grosse cap, je veux l’accroche
je la veux comme aç
qu’elle ricoche sur mes rivières, elle se fait trop rare
j’suis pas devin ni mage
mais j’espère connaître la vérité une fois qu’j’aurais atteint les 88 miles
ginsu véritable, je découpe toutes mes idées noires
pour les envoyer vivre sous l’erika

[couplet 3 – kéroué]
comment commence un récit d’rimes ?
généralement l’envie d’freiner l’avance d’un autre
refuser formellement c’que nos parents s’imposent
on balance à gauche, à droite, pas l’choix
va savoir, t’as tendance à croire les faux semblants rapportés par un soss
soit tu piges les placements, soit tu files
dans tous les cas si tu kickes pas, tu r’pars les panards et les bras d’vant
pas d’m-ssage à l’huile d’argan sur les cuisses
juste le jus d’ma bite
tu t’prends pour ludacris ? j’t’administre un efferalgan
j’ai l’impression qu’ça m’p-sse au d’ssus
pour faire cause commune avec ça
j’donne la bonne formule et occulte la concurrence
recherche l’opulence, la dose connue sans accoutumance
la fluidité du sens, juste en mettant haut l’volume
la vérité j’y pense à chaque fois que j’rappe, tel un dératé
mais c’est déjà prêt, je fais l’taf et basta
j’ai la paix, mais j’br-sse pas
là c’est la phase à base de magma
qui fait qu’ta peine est calmée, cafard

[couplet 4 – lomepal]
dans cette france minable, y a trop d’failles
cessez vos enfantillages
j’apporte pas les handicaps d’un blanc qui rappe sa propre life
ma hantise p-ssera l’portail
même si j’me sens tiraillé
j’garde la cl-sse de frank sinatra tant qu’il y a d’la gold strike
rien qu’un freestyle, les potes rabakar, kéroué
mitraille et pique ta place
c’est comme ça, ravale tes souhaits
lomepal va pas s’dévouer à s’tricard et faire l’ignare
il brillera mais n’esquivera pas l’époque d’un [attrape, c’est joué ?]
j’ai une fâcheuse habitude, je crache le rap virus
salement à la tête des autres, les r’gardant mal à l’aise, c’est drôle
oui c’est un sale jeu d’att-tude, les rageux capitulent
j’p-sse dans la palette des pros, m’écartant d’la place d’ex aequo
des folies sont cachées sous mes placements, c’est d’l’inédit
j’fais rimer qu’les voyelles comme si on m’avait coupé la langue
la tape est douce, donc fais tourner ou écoute d’autres bails
les flows sont à la page dans le new york time’s

[couplet 5 – jojo l’affreux]
ils -ssocient la religion à shoah, pédophilie
dans mes textes pas de philo dans mes textes
mais dès qu’jrappe, ma haine peut défiler
qu’est-ce tu veux qu’j’te dise à part que
ils lâchent des rimes à balles deux
j’ai écrit c’texte avec tristesse et un spliff à la beuh
j’suis sur les chapeaux d’roue, faut qu’j’échappe au trou
on m’attire les misères, mes gars dealent et vi-ser
les gars tirent les ficelles, ça marche très bien
j’rappe la rage des miens car le bonheur, on t’l’arrache des mains
j’avais des plans, là j’ai raté mon élan
le vice, j’vais pas tomber d’dans, finir sur l’banc d’la gav
trop d’types font les grands, mais vont l’payer coûte que coûte
j’mets la vérité en lumière, ça fait pas l’ombre d’un doute
j’sors ma prose des fourneaux, y faut qu’on pose les couteaux
ou ça finit au tribunal, comme le procès d’outreau
ca va pas faire que j’vive mieux
si la mort t’attend au tournant, le banditisme c’est un cercle vicieux

[couplet 6 – rabakar]
j’suis seul en tête, mes concurrents me portent l’oeil
de dos j’les sens, donne bic et feuille, c’que j’pose dérange
dép-sse leur seuil de tolérance, sors vite
si t’as une belle plume, appelle-moi l’effaceur
j’laisse des cercueils de mauvaises langues
d’mcs en deuil, de flow et d’sang, je sais
t’as d’la mémoire, n’ai pas peur si elle n’héberge aucune rareté
noir et rappeur, mais à c’t’heure je baise les bests
j’ai pas d’heure fixe mais des valeurs, je sers qu’les vrais
va leur dire qu’ça sent l’big bang
et qu’l’haut-parleur libère mes textes, vite
serre les fesses avant qu’j’y rentre, pas d’sentiments
j’vais m’faire censurer, j’le sais mais j’préfère t’enculer que l’être
bombe nucléaire, malheur, j’vois des tas d’gens qui rampent
vu qu’leur nuque est dead
laissant des trainées d’sang sur leur squelette
j’compte plus les merdes qui p-ssent boucle, des fois j’men fous
j’fais mon récital, si on coupe c’est qu’il y a une kippa dans l’coup
chut, vu mon vécu, j’ai qu’une hantise avant l’trou
faut que j’perce comme le t-tanic sur la banquise avant qu’j’coule

- rabakar lyrics

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