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rap contenders - wojtek vs louvar lyrics

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round 1 round 2 round 3
louvar louvar louvar
wojtek wojtek wojtek

[round 1 : louvar]
le sh-t est très original : ta mère, j’la baise devant les jumeaux rc, j’suis pas un rappeur pudique
“wojtek, t’es mon gars sûr, j’aimerais bien t’affronter” : ta gueule, lunik
j’me suis dit, t’sais : “comment aborder wojtek ?
c’mec, on l’admire jusqu’au québec, on lui paye des vacances”
t’affronter, c’est comme pour tes grands-parents en ’40 : c’est quasi perdu d’avance
mais compte pas sur moi pour faire comme ta polonaise de mère qu’a donné sa schneck à la france
yo, vous êtes des branleurs, pas d’mon niveau, j’tenais à l’dire surtout
vous vous branlez sur des mamans et marine le pen, j’me branle absolument sur tout
j’me branle sur moi, sur nous, sur la vie des autistes, des castors, des noix d’coco à metz
j’me branle sur toi qui t’branles sur maadou qui s’branle sur marine le pen qui s’doigte sur des photos d’ta mère
tu sais, pire encore : j’me branle sur des filles qui ont la syphilis
j’me branle sur dony, srin po, même sur stunner, et dieu seul sait qu’sur stunner c’est difficile
juste comme ça, j’vais balancer une p’t-te info, j’ai fait mes recherches
on verra si, après, ça tes fans te resteront fidèles
au rc 2, il dit : “wojtek, c’est mon vrai prénom”
mais tu leur avais pas dit que, ton deuxième prénom, c’était michel… true story
merci qui ? (merci jacquie et michel)
wojtek michel ? on peut pas t’avoir donné c’prénom à ta naissance
pour t’donner c’prénom à ta naissance, fallait avoir grave envie
j’veux dire, on peut pas appeler un bébé wojtek michel, t’imagines un bébé qui s’appelle wojtek michel ? pas possible
quand on t’a donné ce nom, tu devais avoir au moins quarante piges
et ignores-tu que je vais te briser wojtek michel bojanowski ?
yo, tout comme j’aurais brisé n’importe quel cuisinier d’cergy
t’as pas compris, j’avais compris qu’on t’appelle tony michelski
quand tu mets du ghb dans tous les plats qu’tu sers aux p’t-ts
tu t’attaques à des gosses via la cuisine, mec, c’est horrible
mais quel responsable de maison d’quartier est -ssez taré pour engager un cuistot avec une telle tête de pédophile ?
t’as oublié c’qu’est le rap, hypocrisie ou amnésie ?
quand tu retourneras à la f-ck that, cousin, un conseil : restes-y
c’est vrai, c’est vrai, j’avoue, tu vas l’dire, je sais : j’imite les mc, c’est mon game, je suis un p’t-t con
j’préfère faire partie d’ces gens bêtes plutôt que d’prendre un personnage qui vote front national et qui trahit ses ancêtres
c’est déjà une victoire d’être là, donc j’me jette dans la gueule du forgeron
rien à foutre de l’avenir, f-ck, rien à foutre de la vie
toi, c’est pas que t’as des grosses punch, ta gueule, c’est juste que la foule réagit
quand tu parles, ça sent la bouche de n-z-
si t’avais accepté d’battle lunik, t’aurais enfin pris la première douche de ta vie

[round 1 : wojtek]
alors, erratum, l’accent n’est pas terrible
j’m’appelle effectivement michał de deuxième prénom, wojtek michał bojanowski
– c’est un beau prénom
– merci beaucoup
bon, allez, avant d’commencer, tu t’appelles vraiment jordan ?
– ouais
– time !
ça en dit tellement sur tes parents
bon, chut, sérieux
tu t’appelles jordan, t’es un rappeur luxembourgeois : double time !
time time !
mais non, mais il faut louvar pour le croire
alors, autant les mc se suivent et se ressemblent tels les débris le long du nil
mais c’est la première fois qu’j’en battle un qui s’épile les sourcils
t’as l’air perdu, mon pet-t chiot, j’vais t’ramener dans ton chenil
non, t’inquiète, j’vais déflorer ton p’t-t trou du cul juvénile
il va craquer comme un biscuit, toi, mon pet-t écolier
il paraît qu’au luxembourg, ils ont un goût particulier
mon p’t-t bonhomme de cro-mignon, je me sens tellement vicieux
quand j’imagine ton oignon frêle mais frais et délicieux : mon précieux !
oui, je sais qu’il est trop tôt, j’devrais attendre les hirondelles
l’éclosion d’ta fleur -n-le et le parfum de ta rondelle
ah putain, t’es à plus d’un printemps d’arriver à maturité
es-tu sûr de vouloir m’offrir ta virginité ?
chut, ne réponds pas… ressens-tu ce pet-t truc ?
ça t’fait quel effet de sentir mon souffle chaud sur ta nuque ?
je t’ai réservé, mon loulou, ma plus belle voix de velours
t’es pas ma b-tch, t’es ma biche, j’te baise pas, j’te fais l’amour
de par la magie de mes doigts et des miracles de ma langue
tu te délecteras de mon jus comme d’un pur nectar de mangue
demain matin, au réveil, t’auras l’éclat d’la rosée matinale
j’p-sserai ma nuit à t’arroser de mon liquide séminal
de la fraîcheur, du caractère, texte aux extraits de menthe amère
et un lexique encore plus riche que l’plus riche des amants d’ta mère
en d’autres termes : j’t’encule, louvar, mais attention
j’le fais pas par désir mais par instinct d’domination
oui, j’-ssume d’être lubrique, tu nies être m-s-ch-ste
mais tu viens baiser en public, salope d’exhibitionniste
et tu côtoieras l’succès, oui, mais l’temps d’un p-ssage éclair
tu seras moins couvert de gloire que de mon foutre et de mes glaires
ssss… stop, stop, stop, stop, stop !
comment appelle-t-on les rappeurs blancs du luxembourg ? des fils de putes
pet-t, si j’avais voulu, j’t’aurais buté en une minute
alors tu sais rapper, bsahtek, mais qu’est-ce j’m’en bats les steaks
quoi, t’as voulu t’faire wojtek ? tu vas t’faire wojtek
j’suis devenu l’emblème des rc, vous pouvez plus me faire ‘ber-tom’
j’fais partie d’ta culture g comme je fais durcir leurs tétons
toi-même, tu m’kiffes depuis l’époque où t’avais pas d’poil au menton
alors détends-toi, pète un coup, et fais un bisou à tonton

[round 2 : louvar]
tu t’rends compte à quel point les gens sont sur ton pénis même quand t’as pas les textes adéquats ?
tout à l’heure, tu venais à peine de commencer ta phase qu’y’avait déjà un gars qui criait : “ouais !” : calme-toi
hé, tu sais, ton public aime les couguars, mets une perruque, tu vas t’faire gang-bang
j’vois bien les juges dire : “ouais, louvar est au-dessus sur les trois rounds, mais j’la donne à wojtek parce que… c’était derka pour vous servir, pom-pom !”
yo, comment t’expliquer ? tu m’envoies tes phases, mais j’suis pas stressé
dans ma vie, y’a pas qu’le rc
toi, ta vie, c’est tellement le rc
que, quand t’as fini d’chauffer un truc au micro-ondes, le micro-ondes, il sonne pas, il dit : “time”
yo, ta vie, c’est tellement le rc que, quand tu dis à ta femme : “chérie, j’t’ai trompé”
elle te dit : “sale !”
et puis vous vous embrouillez, tu lui envoies v’là l’déluge de punchlines, parfois même tu lui tapes dessus
mais, ta vie, c’est tellement le rc qu’y’a ton fils qui débarque et qui dit : “papa, maman, stop… on va voir les juges”
hé, tu donnes le maximum pour essayer d’faire jouir ta sale garce de b-tch laide
mais t’es tellement ennuyeux au lit qu’elle a l’impression d’baiser avec trois rounds de vincenz
(c’est facile, c’est facile, facile…)
t’es qu’un enfoiré, une belle merde, une pet-te saloperie
t’es un n-z- raciste : pas étonnant vu l’histoire collabo’ d’ton pays natal et l’p-ssé colonial de ton pays adoptif
tu vas crever ici, tu reverras jamais ta mère, bolosse
tu vas finir à poil dans un wagon, en coloc’
avec des russes traîtres, alcoolos
qui seront doux avec ton cul comme un soldat qui viole une pucelle en pologne
t’es tellement tout c’que tu critiques qu’on s’demande c’que tu fais ici
tu dis qu’le rc est rempli d’suceurs, de wacks, de mange-merdes : t’en es l’champion, j’te félicite
yo, quand dony m’a dit : “wojtek”, j’lui ai dit : “parfait”
tu veux du flow ? ça fait : prêts, feu, partez
on veut du frais, tu vas remballer ton flow claqué
qui a dit qu’ce soir le p’t-t louvar allait pas t’baffer ?
comme ils le disent au québec, han : relaxez
va falloir me faire croquer car, là, j’ai -ssez taffé
j’te mets la misère, j’te retourne, j’te fais valser
puis j’te renvoie chauffer des pâtes dans ta maison de quartier

[round 2 : wojtek]
y’a ta grand-mère qui t’cherche, vilain garnement
avant d’me faire la morale, -ssume-toi financièrement
t’as pas l’âme d’un chef de guerre, déjà, t’es pas un bon stratège
en plus, tu dors dans un lit avec des draps “la reine des neiges”
j’estime qu’j’ai pas à écouter ta flûte, espèce de fils… à papa en street wear
pour ces banlieues qui t’font bander, t’sais, t’es qu’un sale pet-t gwer
loulou, chez nous, t’es grillé comme l’expression “rastaquouère”
et ce même si t’as la même coupe que tes grand-mères après la guerre
louvar : autoproclamé “la relève du rap”
si seulement t’avais choisi tes mots comme tu choisis tes sapes
car t’es plus princesse que poète, y’a pas un détail qui m’échappe
à chaque battle, tu t’rases la tête comme une pét-sse se rase la chatte
et puis arrête de jouer les ‘vés-ner’, moi, je sais qu’t’es un bon gars
la première fois qu’on s’est vus, tes yeux brillaient tah les mangas
j’me rappelle, c’était en coulisses, rc 7 ou rc 6
t’étais -ssis près d’maadou qui avait sa main sur ta cuisse
moi, perso’, ton rap, il m’excite pas, j’sais pas, j’arrive pas à y croire
tu veux savoir pourquoi ? bah regarde dans un miroir
j’te vis comme une déception, un devoir, pas une envie
mais ça fait chier parce que, d’ton point d’vue, c’est l’plus grand jour de ta vie
ça fait des mois qu’ça t’obsède, t’y peux rien, tu sues des ‘sses-fe’
j’parie qu’y’a des toiles d’araignées à l’entrée d’la chatte de ta meuf
pardon, de ta “pet-te copine”
alors ça fait des mois qu’t’y taffes avec ton staff au grand complet
mais j’encule à la queue leu leu tous ceux qui s’cachent dans tes couplets
les godié, godié… godié et autres tailleurs de pipe
vous vous échangez les phases, les brosses à dents et les slips
en soi, votre rap, il est pas mal… non, j’rigole, il pue la merde
ça s’adresse qu’aux p-sseuses et aux p’t-ts bouffons imberbes
et puis j’ai vu vos clips et j’trouve votre gestuelle fascinante
mais moins que l’ambiance h0m-s-xuelle latente
(on peut en parler ? c’est tabou ou c’est comment ?)
maintenant, j’comprends mieux, au lux’, vos excès d’c0ke, d’alcool et d’mescaline
vous -ssumez pas votre attirance pour la gente masculine (bande de pédés)
même si, à ton âge, c’est normal de pas gérer ses hormones
mais de là à rêver de coït -n-l entre hommes… (mmh, ça sent la chbeberie refoulée)
le pet-t jordan est attendu par sa mamie à l’accueil. le pet-t jordan

[round 3 : louvar]
dony est juif, t’es polak’, on est en france : pour monter, on sait qu’t’as couché
big up à la courageuse qu’a quand même osé t’accoucher
t’as la gueule de laurent ruquier donc, ton concept, laisse-moi l’pousser
fais un remake de son émission avec st saoul, appelez ça “on n’est pas douché”
hé, t’es parti en vacances dans un camp nudiste allemand, t’as rencontré un tas de gens bien
t’as baisé deux mecs sidatiques sur une machine à laver : ‘da-s’ deux en un
avec ton flow, toujours le même depuis qu’t’as commencé les clashs
en plus, ce flow, on l’connaît bien parce que tu l’as volé à kard
avec ce flow qui c-sse les couilles, y’a toutes les phases qui peuvent marcher
je pourrais même leur raconter que j’étais au super-marché
t’as la gueule déformée, une vraie tête de taré
on dirait qu’vous êtes plusieurs dans ta tête et qu’les autres ils essayent de s’barrer
tête d’-n-s rétracté, joue pas l’prof’, tu m’fais un cours de merde
t’es plus dans l’mouv’, t’es à court de thèmes, t’es dans l’four, j’te saigne
tu t’es trouvé à trente-cinq ans, papy
moi, à trente-cinq ans, j’aurai déjà -ssez acquis pour me perdre
tu diras qu’j’suis un bourge mais, des fois, j’ai du mal à finir le mois
donc j’t’explique : j’suis un luxembourgeois, et j’suis plus polonais que toi
tu l’aimais trop, pauline, hein ? tu voulais lui offrir de l’or
vous êtes sortis ensemble, toi et elle ? ouais, vous êtes sortis dehors
t’as pas d’bars, michel ; moi, j’ai des bars, michel
et les poils de la chatte de ta p’t-te pauline par dizaines en guise de barbichette
toi, tu l’as emmenée à l’hôtel, tu lui as dit : “j’suis blond vénitien”
elle t’a dit : “t’es tout roux, tout roule”, t’as voulu jouer l’américain
tu lui as dit : “can i do you to you?” ; le matin, tu t’es levé d’bonne humeur, du genre : “tout cool, you-hou”
t’as levé la couette, t’étais perdu, t’as vu nem avec un perruque en train d’te faire des “pouyous pouyous”
quand on était au kébab avec nem, tu m’disais qu’j’te mettais la pression, grand con
tu m’soutiens depuis l’début, chaque phase où tu m’insultes est un tissu d’mensonges
donc, pour finir, michel, c’est pas la joie pour les michel, en c’moment
tout l’monde pensait qu’wojtek michel allait tout niquer
pour pauline, j’déconnais, hein, y’a qu’des thons qu’t’as courtisé
t’es qu’un faux, le genre de faux que même les faux renieraient
moi, j’me suis pas fait violer c’soir parce que j’savais d’avance que michel fournirait

[round 3 : wojtek]
ton rap prétendument technique est bon mais vide d’âme et mécanique
mais, si t’es si fort que ça, si tu sais tout, comment t’expliques
malgré tes jeux d’mots, tes patterns, tes flow multi-syllabiques
malgré tes soixante-douze battles, t’as encore fait aucun cl-ssique ? (à part le mien…)
comment peux-tu, pet-t merdeux, oser comparer nos parcours ?
oui, on s’amuse tous les deux, mais on joue pas dans la même cour
(c’est vrai… ça y est mais… excusez-moi, hein, j’me permets d’l’antisèche, à mon niveau, d’t’façons…
– c’est la vieillesse !
– exactement… j’avais mal aux reins, c’matin, en plus, là…
ah oui…)
j’ai accepté ce battle, voilà, certes, mais faut qu’tu saches
que j’l’ai fait dans le seul but de ne pas p-sser pour un lâche
mais, en soi, toi, ton rap, ton pays, bah j’m’en branle tellement la nouille
le luxembourg fut fondé en l’an onze-cent bat les couilles
alors retourne dans ta grisaille, à fantasmer sur ta tante
toi, l’héritier d’leur bourgeoisie aristocrate et décadente
non, j’ai rien contre ta famille, je sais qu’ton père charbonne
mais t’as grandi en voyant des gars déglinguer ta daronne
des ouvriers à domicile, des infirmiers à l’hosto’
des doublettes serveur/cuistot dans les chiottes des restau’
rien ni personne lui résiste, même ton père s’en félicite
car, après tout, au luxembourg, c’est un signe de réussite
et même le f.b.i. s’en sert comme base de données a.d.n
vu qu’elle a coffré plus de foutre qu’les banques de sperme européennes
c’est l’ant-thèse-même de la madone
que le ciel pardonne ta daronne d’avoir un flot de cyprine qui rend jalouse la garonne, salope
elle m’a salopé l’parquet en lâchant des litres de mouille
j’ai accepté de la ‘quer-n’ qu’avec une combi’ d’homme-grenouille
hé, c’était pas une femme-fontaine, wesh, c’était une femme-karcher
c’que j’ai trouvé tout au fond n’était ni halal ni kasher
(j’vous raconte vite fait, bon…) j’venais d’jouir dans l’cul d’sa mère
j’allais m’retirer mais y’a eu comme un appel d’air
j’me suis fait aspirer
rigolez pas, j’reviens de loin (hé, rigolez pas !)
hé, j’ai failli y rester
y’avait des corps de roumains, deux/trois gangs de m.s.t
la paire de couilles de ton père, un paquet d’clopes, quelques punchlines
vous pouvez arrêter d’chercher l’avion d’la malaysia airlines
tout ça commence à m’ennuyer, t’inquiète, j’vais t’épargner, j’ai même pas envie d’te cogner
c’est qu’t’es arrivé à un moment où j’en ai marre de gagner
alors j’te laisse le t-tre, pars avec, estime-toi heureux
parce que j’suis pas venu te battle, j’suis venu vous faire mes adieux



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