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salif - r.u.e (reflet d'une époque) lyrics

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[couplet]
fini le temps où on vantait la vie et ses vertus
faudrait réveiller montand, lui dire que paris ne s’éveille plus
le macadam cherche des âmes à d-mner
et les cadavres sur pattes cherchent du crack à damer
une bicoque de bâtard, une vie de chiotte de lascar
en rang, on tourne en rond comme des pilotes de nascar
pas ni problèmes, pas ni bagarres
mais t’as des -ssoc’ qui rêvent de te semer en route comme au paris-dakar
la rue est traître comme un calibre à l’heure des comptes
combien le réalise ou l’ont apprit à leurs dépends
au rythme de mes sons, les bandes se fond et se descendent
en 30 secondes, des convoyeurs de fonds se défendent
la rue une grande garce qui a trop baisé d’gars
t’as beau aimer les ‘t-sses, tu la croises, t’arrêtes pas, mets les gaz
on est à bout, dollars et s-xe engrossés
tu la boucle, te dépêches et donne la recette sans broncher
les criards se font crossés, les b-tchs se font engrossées
tes erreurs se transforment en dossier, le maillot de la rue endossé
des thunes empochés rapidement sans bosser
un peu de pillave dans le gosier pour pioncer, t’es fauché yeah
drôle d’époque, dur d’être un lascar digne
je crois que je m’-ssagis, pit baccardi dans la gabardine
je m’enhardis, encaisse un bâtard de ma part
mes potes ne me parlent plus que de braquages et de placards
sur le terrain les pet-ts, ils mangent tellement salement
t’as même pas envie de venir prendre ta part du gâteau
ils bouffent avec les doigts, ils font tout, la c.c, la rabla
l’héro’, le double zéro et la hagra
ça pue l’incarcération, la longue peine
t’as c.c, gare-la toi dans le fion, pas dans le zen
t’as saisi, je p-sse une pet-te annonce à l’antenne
celui-ci il va finir pour long time à nanterre
c’est vrai, dégouter qu’on m’en demande
mais l’héro’ fait des heureux et des milliers de zéros sur les comptes en banque
me parle plus de la justice, vas-y je l’encule
mes chances de m’en sortir sont restreintes, quasiment nulles
comprends pourquoi je rappe sale, je viens des quartiers sales
où on se fait respecter par la force ou par les armes
j’ai pas eu le choix moi, je refuse de faire partie des victimes
att-tude warriors, si tu gazes on te nique, c’est team-team
laisse-moi leur dire moi que je veux vivre libre mais sans ramper
nos mères versent des larmes de sang, on a des corps ensanglantés
depuis le départ, ça pue la fin tragique
désolé pour ceux que j’ai bé-bar, des fois c’est ça le trafic
hasba sur hasba, on te baise et on encaisse
bien sûr les flics enquêtent, y en a qui tombent et on encaisse
de toutes façons c’est comme ça depuis qu’on est nés mec on encaisse
mets-le toi en tête, c’est hardcore la vie en tess
dans les quartiers c’est de pire en pire, tout le monde se défonce
devant tout le monde, faut voir avec quelles substances ils se défoncent
la tête dans la c0ke, le nez dans la c0ke
maintenant, ce sont les baltringues qu’ont la cote
à mon époque c’était en cachette, c’est les tapettes qui sniffaient
si on savait, on te niquait, je sais même pas si tu survivais
mais c’est la mode hein, ouais la mode hein
cette mode c’est pas de chez nous, non ça vient des quartiers mondains
ce morceau c’est pour les anciens comme double
qui ont connu l’époque des mac douglas, celle des tags des coups de shl-ss
à cette époque les valeurs c’était rage et courage
maintenant on trouve normal serrer la main des poucaves
j’ai l’impression que la rue tourne à l’envers
maintenant pour être le best il faut flamber
les mecs montent et descendent à vitesse grand v
devenu dur de manger avec du sh-t, y a qu’à voir le prix d’un 100 g
bah ouais ça sniffe et ça sniffe dur
vodka plus redbull, voilà la mixture
les pet-ts durs jouent les pitbulls
je parle plus au téléphone ça shlingue la shmiture
on compte plus les sacrifiés sur l’autel de la justice, foudroyés par des aveux
t’auras beau leur cracher du fric, soudoyer les baveux
t’écopes d’une peine de prison ferme
derrière des murs de prison ternes
c’est triste mais c’est ainsi, le royaume des pet-tes donneuses
la rue, la reine des michetonneuses
ce quel t’as promis, c’est clair tu l’auras
mais à quel prix homi, pour ça il faudra faire ce qui faudra
il faudra tirer pour tuer
rares sont les voyous qui s’inscrivent dans la durée
est-ce que tu vas trembler ? est-ce que tu vas -ssurer ?
au moment de brrrrrraaaaah cracher la purée
eh ouais c’est la rue, on t’envoie des meufs et on te plume
pour une dette impayée, un coup de travers, mec on te brûle
t’as postulé pour le casting alors je te parle du rôle
la rue, c’est pas fumer 1 ou 2 joints en bas du hall non
la rue c’est traître
la rue c’est ton meilleur poto, qui te balance juste pour pouvoir payer ses dettes non
moi je te le dis d’avance
plus tu montes plus les quant-tés augmentent, ouais elles augmentent, faut suivre la cadence
faut en faire toujours plus car on en veut toujours plus
rares sont ceux qui en veulent tout court
niquer nos vies, on fait tout pour
oublie comme on nous a éduqués répute de cité oblige
et tous les jours nos parents subissent
l’état essaye de leur faire comprendre qu’ils n’ont pas fait leur taff
mais comment ces connards auraient agit à leur place
ils ont crée leurs cités, nous ont pris pour des cobayes
dans des tours de 15 étages, on vit ensemble
on grandit ensemble, on meurt ensemble
on pleure ensemble perdu on traîne en bande
de la tristesse de la violence c’est tout que je garde de mon enfance
je peins de la haine, dresse une fresque abstraite
loin des riches, loin de leurs vies presque parfaite
donne-moi le mic et laisse couler l’instru, que je leur dise qu’ils agissent
pensent et nous insultent à leurs guise
voilà ce que mes potos subissent
contrôle et humiliation, c’est le nouveau supplice
des perquis’, chez cinq frérots sur dix
on a quitté l’école très tôt mais on a toujours droit aux interro’ surprises
la gamelle à un goût de fruits de mer
parait-il impossible de fuir cette putain de vie de merde
ils t’ont capté, rattrapé par ton p-ssé
comme beaucoup t’as cru pouvoir tenir les murs de ton quartier
à ce pet-t jeu comme toi, combien sont tombés ?
combien pensait se refaire parce qu’ils avaient un plan b
n’ont pas pu dire au revoir avant de partir
combien ont joués les chauds ? combien se sont fait refroidir ?
combien ont cru pouvoir voler au-dessus des lois ?
combien se sont gavés et l’ont crié sur les toits ?
combien se sont fait lever par des amis à eux ?
combien se sont barrés pour ne pas payer ce qu’il devait ?
c’est cette maudite life qui m’attriste
combien ont terminé à l’hôpital psychiatrique ?
combien ont fait pleurer leur mère ?
ignorer leur père ? on fait de la baraque familiale leur repère ?
combien, s’ils avaient continuer l’école
auraient été de très bons chefs d’entreprise ou autre chose ?
combien ont quitter leur zac ?
combien pour la r.u.e ont niqué leur life ?
je dis que la r.u.e est une p.u.t.e
elle nous b.a.i.s.e, y a pas de d.o.u.t.e
elle me d.e.g.o.u.t.e
je peux pas te mentir car on m’e.c.o.u.t.e
je dis que la r.u.e est une p.u.t.e
elle nous b.a.i.s.e, y a pas de d.o.u.t.e
elle me d.e.g.o.u.t.e
je peux pas te mentir car elle m’e.c.o.u.t.e, elle m’écoute gros



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