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saytam - avenue cantini lyrics

[couplet unique]
la vie continue sur l’avenue cantini
dans on t2, j’entends l’voisin qu’il nique
des gosses des cinq continents traînent en bas d’l’immeuble
deux daronnes discutent et s’plaignent qu’y’ait pas d’lidl dans l’tieks alors qu’y’a un aldi neuf
les poubelles s’entassent même si on paye nos taxes
t’étonne pas qu’elles crament à la première occas’
les travaux du tram’ prennent un temps fou
les bulgares, elles s’en foutent tant qu’la clientèle crache son flouze avant son foutre
un rebeu, un kosovare causent au bar
cross+over qui fait peur aux vieux qu’habitent dans l’haut+var
la pied+noir au comptoir me dit : “bébé, j’te paie à boire”
dommage pour moi, elle était bonne du temps où j’étais pas né pour voir
j’suis né loin, néanmoins, j’me sens avec les miens
dès qu’on m’cause avec les mains, j’avoue
ma ville est nerveuse et reste une belle emmerdeuse
mais, pourtant, j’l’aime comme une grand+mère feuj’
y’a douze ans, j’suis arrivé gare saint+charles avec un sac eastpak
trois t+shirts, trois caleçons, un cahier plein d’textes
et l’rêve qu’on soit respectés dans l’rap avec mon frère kesti
aujourd’hui, parfois, j’regrette c’que j’suis
j’ai détruit mon rêve à peine j’l’ai frôlé
depuis, j’repousse mes projets comme si, l’projet, c’était d’rester paumé là
j’ai des albums planqués dans des vieilles clés usb
si, demain, je crève, ça restera que des clés usb
quoi qu’ils disent, ces rappeurs sont des coquilles vides
t’es pas rappeur, fils, t’es juste conseillé cofidis, b+tch
première avance, tu l’as claquée dans une montre
pour comprendre dix ans plus tard que c’est seulement le temps qu’il t’manquait
un d.a. de j’sais plus d’où me répond d’un ton pédant
j’lui réponds : “t’es bon qu’à per+pom’ comme un chef incompétent”
ces connards pleins d’mépris, si j’les tue pas complètement
ils reviennent comme un ex quand tu lui dis pas non concrètement
f+ck la luxure et ces putes, j’ai l’flow l’plus chaud du sud
quand j’crache des flammes, des canadairs qui planent au+dessus du stud’
on m’demande d’où j’viens, j’réponds fièrement
j’suis l’dernier volcan actif né au+dessus d’clermont+ferrand
on va t’retourner comme le kini sur les pog
l’époque est risquée comme exprimer ton opinion sur les corses
médaille sur le torse, le nom des miens est gravé
comme un “je t’aime” sur l’écorce d’un chêne que personne n’pourrait tordre
ici, les choufs sifflent autant qu’les cigales
en rêvant d’chiffres avec de grandes décimales
massilia city, c’est bouillant comme un soir de finale
douze ans que j’suis là, jamais has been, comme les fila, jamais parti, comme le sida
[outro]
ici, les choufs sifflent autant qu’les cigales
en rêvant d’chiffres avec de grandes décimales
massilia city, c’est bouillant comme un soir de finale
douze ans que j’suis là, jamais has been, comme les fila, jamais parti, comme le sida

- saytam lyrics

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