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scylla - rien à remplacer lyrics

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[couplet 1]
j’oublierai pas qu’à une époque j’étais un p’t-t gars triste et fier
j’voulais porter sur mon mini-torse les cicatrices de ken
j’étais sportif exhorté par mes irascibles rêves
un mini-homme qui n’jamais sortait de sa pyramide de verre
j’avais une pure peur du plafond, j’flippais qu’il me tombe dessus
j’voulais maîtriser l’attaque de la fureur du dragon
les filles, elles voulaient jouer à touche-touche bisous
mais pour nous c’était normal qu’elles prennent des coups de boule de zizou
j’kiffais la zik à michael
j’aurais tout fait pour être pris parmi les street fighters
j’tapais bison en perfect, j’avais douze ans, j’pétais la forme
et dans les bois derrière chez moi j’cherchais où s’planquait predator
avec trois brindilles et des potes on se construisait des sales cabanes
on était sûr d’pouvoir faire tomber les boeings avec nos sarbacanes
quand on a pas grand chose le moindre clou c’est vital
si on avait sept cailloux en main, pour nous c’était les boules de cristal
on s’tapait d’ssus ouais la bagarre c’était b-n-l
et à chaque devoir reçu on voulait s’frapper la madame
la récré, on avait qu’ce mot au bout des lèvres
donc j’étais d’ce groupe d’élèves qui s’endormait au cours d’éveil
ça c’est l’époque où t’as trois pommes, mais où tu crois battre le ciel
un peu plus tard la vie t’-ssomme avec les bras d’schwarzenegger
c’est mon enfance, un grand tas d’souvenirs y sont ent-ssés
mais même pour tout l’or du monde je ne veux rien remplacer

[refrain]
j’ai fouillé toute mon histoire, jusqu’au moindre de mes souvenirs
j’ai bien du au moins tout retourner mille fois
j’ai y trouvé cris d’armes, doutes, vide, larmes, sourires
soupirs, mais tout m’inspire à crier victoire
j’ai fouillé toute mon histoire, j’ai revu l’temps p-ssé
des fois j’en ai souris, des fois j’en ai eu le sang glacé
j’ai remarché sur la moindre de mes traces et recherché les failles mais je n’trouve rien à remplacer

[couplet 2]
à peine quelques temps plus tard, de nouvelles forces m’envahissaient
j’connaissais par cœur toutes les portes, tellement les profs me haïssaient
il y avait ma place à moi dans l’couloir, j’y p-ssait la moitié de l’année
l’autre je la p-ssait sur les bancs, à leur c-sser la tête
j’étais ni méchant ni bête mais un bon p’t-t
juste un jeune comme tant d’autre qui se sentait faible et incompris
il y avait qu’à lire toutes leurs remarques en rouge dans mon journal de cl-sse
ils me prenaient tous pour un plouc venant tout droit de l’age de glace
mais pour nous bâtir un avenir, était la pire de vos bêtises
aussi vague et inutiles qu’un cour de trigonométrie
nous, l’avenir c’était le soir même, les délires entre potos
j’ai pété d’rire, hier j’ai revu ma tête sur quelques photos
c’était l’début des plaisirs charnels
les premières montées d’chaleurs devant les jupes des d’moiselles
avant si elles voulait ne fût-ce qu’un bise, tu sortais le front kick
mais là, ne fût-ce qu’un regard et dans ton slip ça danse la country
ouai tout change, même ta voix et toi t’y piges que dalle
t’es tout fier, tu t’mets à sortir la gillette pour deux poils
tu marches avec ta bande de potes et même si t’es à quatre et demi
dans ta tête, c’est clair, t’as de quoi éclater les états-unis
ma vie était la leur frère, on protégeait nos arrières
y’a pas d’rêve, dédicace à fabdub et abdel
du wu-tang dans les walkmans, nous bousillant le corps
on veut du rap nous vas-y bouge avec tes new kids on the block
on faisait les durs ouais mais j’étais timide et réservé
planqué sous une carapace de cynisme et de fierté
j’vais pas te mentir y’a aussi des moments glacés
mais même pour tout l’or du monde, je ne veux rien remplacer

[refrain]
j’ai fouillé toute mon histoire, jusqu’au moindre de mes souvenirs
j’ai bien du au moins tout retourner mille fois
j’ai y trouvé cris d’armes, doutes, vide, larmes, sourires
soupirs, mais tout m’inspire à crier victoire
j’ai fouillé toute mon histoire, j’ai revu l’temps p-ssé
des fois j’en ai souris, des fois j’en ai eu le sang glacé
j’ai remarché sur la moindre de mes traces et recherché les failles mais je n’trouve rien à remplacer

[couplet 3]
putain, c’est fou c’que ça a filé, j’ai grave besoin de prendre l’air
j’ai rien vu arriver, dans un an j’serai trentenaire
cette existence fut comme un courant d’air, un instant
j’ai l’impression qu’hier je faisais encore qu’un mètre cinquante
mais j’suis devenu un homme à force, il est temps d’l’admettre
que je redescende de mes nuages et que je mange la terre
que j’accepte le poids du temps, que ceux qu’ont soif de rêve ici souvent devront boire du sang
et si on explose un jour de toute façon, c’est qu’on a soigné nos blessures avec cette foutue poudre à canon
j’ai accepté de souffrir mais sans trop crier vengeance
de marcher et de courir, s’il le faut de sprinter sans jambes
et j’écris, histoire de ne jamais perdre le nord
histoire que je puisse croquer la vie, même si elle est salée comme la mer morte
demande à airnox comment la ‘zique peut être un bon psy
aucun de vos médoc’ ne m’fera l’effet d’un bon beat
mais j’admets que je puisse à nouveau perdre le cap
parce qu’ici bas les pires des monstres portent souvent le nom de perle rare
ouais, j’connais les règles, que puis-je y faire?
j’tente de garder le meilleur, pour éviter les gliss-m-nts suicidaires
j’avance en destination inconnue, et j’porte les stigmates de mon p-ssé
certaines souffrances resteront insolubles
mais malgré tout, je ne trouve rien à remplacer

[refrain]
j’ai fouillé toute mon histoire, jusqu’au moindre de mes souvenirs
j’ai bien du au moins tout retourner mille fois
j’ai y trouvé cris d’armes, doutes, vide, larmes, sourires
soupirs, mais tout m’inspire à crier victoire
j’ai fouillé toute mon histoire, j’ai revu l’temps p-ssé
des fois j’en ai souris, des fois j’en ai eu le sang glacé
j’ai remarché sur la moindre de mes traces et recherché les failles mais je n’trouve rien à remplacer

[outro] x2
j’avance en destination inconnue, et j’porte les stigmates de mon p-ssé
certaines souffrances resteront insolubles
mais malgré tout, je ne trouve rien à remplacer
j’avance en destination inconnue, et si [pousser ?] la porte le trou noir me tente
je me souviens que la vie continue
alors je longe les murs dans les couloirs du temps



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