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sinik – la belle epoque lyrics

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[couplet 1 – sinik]
année 88, j’avais 8 piges et donc très peu de balafres
ça fait balnave, 10 ans plus tard j’ai baisé toute ma life
que dire de plus, à part per-ra, que c’était la belle époque
futur taulard, je voulais baiser la terre avec mes potes
même si je débute, je voulais taper fort et mettre plus que des buts
tout a changé, autour de moi, cousin, y a plus que des putes
avec nos flingues en plastique on se prenait en otage
nos flingues sont devenus vrais, et à notre âge on a tous fait naufrage
sa mère, ça manque, alors j’en fais des rêves même si je dérive
une vie c’est beau, on p-sse du mal de l’ivre au mal de vivre
et par endroits, ça part en vrille, et donc les parents le voient
je crois pas en eux mais c’est normal, eux ils croient pas en moi
ça va sans dire, ça va saigner puisqu’il y a plus que des lames
donc plus de larmes pour crever blindé comme cette pute de lââm
la rue est pleine de pet-ts sinik et de pet-ts kennedy
depuis 13 ans, toujours présents pour tout niquer rect-di
tant pis pour moi, franchement, la vie c’est bof
je suis grand et riche, mais je préférais quand j’étais pet-t et pauvre
j’ai tout connu : des hauts, des bas, mais surtout des ratés
malsain du crâne, j’essaye de rapper pour plus déraper
la rue c’est hard, ils ont beau me jurer qu’il faut pas s’en faire
et pour survivre il faut une patate d’enfer ou un grand frère
trop tard pour moi, j’ai pris du galon et des kilos
je sais que pleurer, per-ra et épuiser des stylos

[refrain – diam’s et sinik]
quoi qu’il arrive je ne regrette rien
la belle époque, elle est bien loin
moi et mes potes, on avance quand même
même si on n’oublie pas les séquelles
quoi qu’il arrive je ne regrette rien
la belle époque, elle est bien loin
moi et mes potes, on avance quand même
même si on n’oublie pas les séquelles

[couplet 2 – kennedy]
je regarde dix ans derrière, j’ai trop de souvenirs et j’en enterre un de plus
un truc de fou, y a plus personne sur le terrain de foot
c’est vrai que ça date, pourtant je me dis que j’ai pas vu p-sser le temps
c’était peut-être tendre, mais je crois que ça fera sept ans en septembre
on voulait le monde, mais on nous a donné que des ordures
on se torpille ? connard, je dirais que c’est pire : on se torture
la belle époque, tous le même chemin, on partait tous en cours
avec les potes, loin de se douter qu’on partait tous en couille
“je m’en sortirai”, d’ailleurs au départ on y croyait tous
au bord du gouffre, certains ne savaient même pas qu’on se noyait tous
premières embrouilles, premières gardes-à-v’ et premiers coups de schl-ss
premiers dépouilles et on s’embrase au premier coup de cr-sse
les pet-ts grandissent, les cours d’école se vident et les halls se remplissent
les alarmes retentissent, nos mères s’attristent, il faut que je me repentisse
l’histoire des potes-pa, dans le 95 je connaissais pas tout ça
j’ai pas ton temps et je reste fort même si ils sont pas tous là
tout ce que je voulais… en fait je sais plus, et de toute façon je m’en fous
entouré de faux, je veux pas qu’on dise que je suis p-ssé à côté de tout
putain, c’est loin, et quand j’y pense c’est vrai que c’est hami
j’ai moins d’amis, je donne moins d’amour, demande à rambi
la belle époque : celle où ma mère croyait en ma conscience
j’ai peur de faire confiance et seuls les vrais connaissent les circonstances
j’avance toujours sans m’inquiéter, je me dis que tout ira bien
on dira rien, à 17 ans, je me dis que c’est déjà loin

[refrain – diam’s et sinik]
quoi qu’il arrive je ne regrette rien
la belle époque, elle est bien loin
moi et mes potes, on avance quand même
même si on n’oublie pas les séquelles
quoi qu’il arrive je ne regrette rien
la belle époque, elle est bien loin
moi et mes potes, on avance quand même
même si on n’oublie pas les séquelles

[couplet 3 – diam’s]
je suis triste un jour sur deux, compte : sur vingt ans ça fait dix ans de tristesse
et puis y a pas d’époque où j’ai pas dit “je suis ravie que la vie me teste”
jamais ravie de gravir un échelon vue qu’à chaque fois c’est la même
chaque fois j’ai le sentiment qu’ils ne veulent pas que je puisse froisser ma haine
j’ai fait un choix et puis tant pis si ça déplaît
j’oublierai pas, j’ai appris que le temps n’efface pas les plaies
le rap ça m’aide, vu qu’à l’époque il y avait pas d’écoute
on me disait “t’es raide”, même si on était deux, ben on se serrait les coudes
depuis l’époque, si t’as réussi, franchement bravo gars
car moi et mes potes d’antan, eh ben on se parle plus qu’entre avocats
mais j’oublie rien, j’avais trop d’amour donc ils n’ont pas voulu
pourtant tout est écrit, maintenant je sais même si j’ai pas tout lu
je repense au temps où la jeunesse m’apportait l’innocence
en grandissant y a que la foi qui à ma vie ait donné sens
j’étais perdue, à la belle époque, et je me retrouve quand tout est noir
quand tous mes potes persistent à croire qu’il y a pas d’issue dans ce foutu couloir
je peux pas mentir aux gens que j’aime, je suis entière avec mes amis
[kennedy] t’as aimé un homme [diam’s] mais il m’a battue donc je l’ai banni
j’ai fait un trait dans tout ce monde et j’ai appris qu’on était peu nombreux
qui m’aime me suive, comme ça c’est mieux, il y a moins de chances que je me trompe
certains savent qu’en toutes circonstances je suis une meuf carrée
[sinik] toujours à mes côtés quand j’étais seul dans mes 9m²
[diam’s] je pose avec mes deux frères, pet-t et grand, et je parle d’avant
y en a qui préféraient, moi plus j’avance, plus je sais que dieu est grand

[refrain – diam’s et sinik]
quoi qu’il arrive je ne regrette rien
la belle époque, elle est bien loin
moi et mes potes, on avance quand même
même si on n’oublie pas les séquelles
quoi qu’il arrive je ne regrette rien
la belle époque, elle est bien loin
moi et mes potes, on avance quand même
même si on n’oublie pas les séquelles

[refrain – diam’s et sinik]
quoi qu’il arrive je ne regrette rien
la belle époque, elle est bien loin
moi et mes potes, on avance quand même
même si on n’oublie pas les séquelles
quoi qu’il arrive je ne regrette rien
la belle époque, elle est bien loin
moi et mes potes, on avance quand même
même si on n’oublie pas les séquelles



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