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t.i.s - sous toutes ses formes lyrics

partie 1

[couplet 1]
j’ai quelques rimes pour mes sœurs et frères mais pas pour c’qu’ils sont censés faire
pratique un hip-hop sans effet spé’ qui, dans tous les sens, déferle
aussi, je lance des vers qui retranscrivent l’ambiance des fêtes
ou perpétuent la science du verbe perdue dans l’intense réverb’
j’ai un flow parisien qui coule bien sans s’défaire
du modèle ‘ricain, [xxx] sorte de fabrique immense de perles
mais j’ai le bon mix de langue française et d'”ebonics”
des références de comics et des slams [?pénibles sous?] [xxx] [?d’onyx?]
j’ai -ssez d’oxygène pour tous ceux qui agonisent
-ssez d’eau pour les salauds qui s’alcoolisent, qu’on sacralise
j’ai -ssez d’volonté pour combattre mes propres vices
réparer mes fautes commises et honorer les choses promises
et j’te promets qu’j’ai -ssez d’vibe, et que le showbiz a ses failles
que le hip-hop n’est pas mort, gros peace à ses fans, d’abord
crois-moi, les groupies, ça s’efface et, les groupes dons-bi, ça s’éloigne
que tout mon posse en témoigne, je rappe de toutes mes forces

[refrain 1]
et j’représente le hip-hop français, et sous toutes ses formes
ouais, sous toutes ses formes, ouais, sous toutes ses formes
et j’représente le hip-hop français, et sous toutes ses formes
“representing and my brothers and sisters, that’s how i do”

[couplet 2]
j’ai quelques rimes pour mes sœurs et frères mais pas pour flouer leurs affaires
plutôt les inciter à bouger et sortir de leur sale flemme (comme la mienne)
j’ai quelques thèmes qui me viennent lorsque mes humeurs s’alternent
quand la lueur s’est ternie, ou à l’heure où les lumières s’éteignent
j’ai quelques mesures sur c’que les rumeurs dépeignent
et comment leurs couleurs déteignent sur nous et, surtout, nous atteignent
mais j’ai pas mal de vibes positives, images et diapositives
verbales, j’déballe et personne n’est aussi vif (pff, tu parles…)
j’ai quelques lignes qui désignent tous ces types qui survivent
qui s’résignent et qui se privent, ainsi mes paroles s’écrivent
son gravé sur piste, écrasé sur disque et cl-ssé sur liste
j’veux pas t’faire croire qu’c’est un vrai supplice, ce rap
il coupe la sensation, mais j’garde la surprise
j’ai gratté cette prise, recadré sans regarder ce biz’, pour ‘oi-t’
le hip-hop, aujourd’hui, se c-sse et se brise
les gars se méprisent, se c-ssent mais, cette crise, au fond, bah, moi, j’m’en tape

[refrain 2]
car j’représente le hip-hop français, et sous toutes ses formes
j’m’adapte, ouais, j’m’adapte
car j’représente le hip-hop français, et sous toutes ses formes
peu importe son état d’forme, je rappe

partie 2

[couplet]
génération barack obama, “yes, we can”, on peut tout faire à paname
surtout l’week-end, paraît qu’l’ambiance et pas mal
et pas b-n-le, fais gaffe, quand même, aux endroits où tu traînes
là où tu t’balades, hip-hop ne rime pas avec techno parade
non, rien d’comparable, c’est plutôt sh** et chaînes, et ghetto ‘cailles-ra’
quand, sur les chaînes, s’enchaîne le rap que j’guette du canap’
de trace tv à c-n-l, je zappe et je mate, ok
j’constate que je mets d’côté tous ceux qu’on trouve incroyables
génération fadela amara, rama yade
la france entière en noyade, ségolène royal en naïade
la jeunesse qui se taillade les veines, de sales événements
scènes effroyables qui se révèlent, mais certains trouvent ça loyal
qu’avancer d’un mètre, à peine, on t’recule de trois yards
qu’arriver à mettre un terme à ses peines, c’est jouer dans die hard
bref, t.i.s reste un nègre à la tête d’arabe, un jeune gaillard
un des derniers dalleux à se mettre à table, de la…

[refrain]
génération hip-hop qui a connu black eyed peas à trois
génération ipod écoute sa musique en mp3
génération people voit ses hommes politiques dans gala
génération vite folle, pas trop d’sarko’, plutôt d’obama
génération picole : mélanges de liquides, weed ou exta’
génération microbes : de la p’t-te hépat-te au sida
génération pilote : superbe conduite sans permis b, quoi
génération idiote : clara morgane, steevy, loana

partie 3

[intro]
et j’te promets que j’suis rythmé par les boom-bap
les kicks et les snares, les caisses claires et les soul-clap
je te balance un son smooth
c’est fly

[couplet]
concentré sur le son de mes écouteurs
je suis toutes leurs vibrations, je laisse vivre et se poursuivre
l’action, j’t’explique de suite la situation
je m’applique à rester tranquille pendant qu’les gens filent
sans explication dans la ville, car ils sont speed et défilent
tous ont l’air pressé, moi, j’apprécie un bon vieux cypress hill
et fly dans le ‘tro-m’, mp3, wma
ipod dans la paume, je me promène dans le domaine des temples of boom
et j’te promets que j’suis rythmé par les boom-bap
les kicks et les snares, les caisses claires et les soul-clap
j’ai des sons ‘vés-ner’ sous l’capot et sous l’cap
le temps d’un rer, je m’rep-sse en revue tout l’rap
mais, c’que j’préfère, ce sont les beats slow down
j’te l’avais rappelé et rappé sur le hit de flo brown
et donc j’essaye de travailler dans cette vibe à l’ancienne
et bon esprit comme l’ancienne tribe en tant qu’un art ancestral

[refrain]
et je te balance un son smooth
bande originale de c’movie, que serait ma vie dans c’move ?
ça fait : je te balance un son smooth
à l’influence souly-jazzy et à l’évidence groove
c’est : je te balance un son smooth
bande originale de c’movie, que serait ma vie dans c’move ?
ça fait : je te balance un son smooth
move it out, yo, move it out, yo

[outro]
et donc j’essaye de travailler dans cette vibe à l’ancienne
et bon esprit comme…

partie 4

[intro]
t.i.s
il est temps de…, il est temps de…
il est temps de…, il est temps de…
il est temps de…, il est temps de…

[couplet]
et il est temps de poser nos armes, de sauver nos âmes
protéger et prendre soin d’nos familles, et embr-sser nos femmes
penser aux fans de musique pure et sans cellophane
déballer l’écriture, qu’on rappe [?à valeur, pensée profane?]
en fait, il est temps d’p-sser pro comme dans l’monde ovale
-ssumer ses actes et ses mots, surtout quand on en démontre la faille
j’en serai toujours fier, même si on démonte et critique mon travail
… t.i.s…
et il est temps de p-sser à l’acte, essayer d’éjecter les belles paroles
les jeter à la trappe, il est grand temps de privilégier l’adapte
plus l’temps d’attendre sur la gauche ou de diaboliser la droite
on sait déjà qu’l’état policier matraque
que ses actions baissent notre métabolisme et l’attaque
que notre condition d’esclave reste à abolir, nous pousse presque
à nous ramollir mais, là, j’rappe des paroles que tu pourras au moins lire

[outro]
il est temps de…

partie 5

[intro]
“this is dedicated for the hip-hop dreamers
this is dedicated for the hip-hop dreamers
this is dedicated for the hip-hop dreamers
this is dedicated for the hip-hop dreamers”

[couplet]
yo, pour commencer, j’ai besoin d’un beat fat parce que la vibe
devient limite fade, livide, froide quand je rappe dans le vide
j’ai pourtant besoin d’aller vite, prendre des infos rapide
lâcher un flow limpide, faire péter fort l’ampli’ façon dancefloor rempli
j’ai besoin que mon stylo bic suive une ligne conduite
sans style oblique et glisse sur ma feuille blanche, un genre de ski-nautique
j’ai besoin d’inspi’ sans l’usage d’une despé’, d’un spliff
ou d’un speed, et d’lyrics insipides, et d’refrains bien stupides
j’ai besoin de me prendre la tête plutôt que d’me la pendre
j’ai besoin de temps pour apprendre mes textes, j’ai pas d’prétexte à prendre
j’ai juste besoin d’mon rap, comme ce monde a besoin d’morale
ou la langue a besoin d’mots rares, l’être humain a besoin d’l’oral
j’ai des besoins plus qu’honorables, comme de taffer des t-tres
qui devraient éclater les types d’endroits et de quartiers qu’t’évites
j’ai besoin d’un son mémorable car j’ai c’qu’il faut
des litres de flow d’élite, c’est faux, j’délire, mais j’ai besoin d’egotrip

[refrain] (x2)
j’ai besoin d’acquérir, conquérir, concourir, beaucoup rire
peu courir, découvrir et m’ouvrir au monde
atterrir, m’aguerrir, me guérir, me tenir
maintenir, plutôt vivre que mourir dans l’ombre

[outro]
j’ai besoin d’être entouré de mes…

- t i s lyrics

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