triptik - 1/4 de siècle lyrics
[couplet 1 : dabaaz]
anonyme parmi tant d’anonymes, dabaaz pour pseudonyme
j’marche dans la ville lorsque mon esprit s’envenime
comme si, de mon corps, voulait s’échapper mon âme
tenant mon crâne entre les mains pour garder mon calme
echapper au drame, j’m’interroge, à quoi j’me destine ?
merci pour l’estime, mais bon, pourquoi j’m’escrime ?
a p-sser l’éponge, quand ma conscience alertait mes songes
j’ai tourné la page, chaque jour, je perd un peu d’ma rage
un quart de siècle, un quart de rêve, un quart de claques
pour le reste, un quart de flemme et un quart de niak
maintenant, c’est con d’voir c’que j’ai pu être candide
quand j’avais l’cafard, c’que j’ai pu être sordide
traquant le facteur, j’attend mon chèque de sacem
scrutant l’secteur, tétant cette bière qui m’-ssomme
même le temps me harcèle, je savais bien que j’rendrais des comptes
pour me retenir, personne quand j’empruntais la pente
on reste debout, chaque fois, le temps efface les dégouts
pardonnez nous, on brûle la chandelle par les deux bouts
[pont 1 : dabaaz]
et ouais, on n’a pas l’choix, on fait comme ça… comme ça, mais bon…
[couplet 2 : black boul’]
yo, jusqu’à ce jour où tu ne laisses que des cendres, tu n’fais que descendre
la vie p-sse vite, comme l’année quand c’est déjà décembre
et peu importe si, entre l’bien et l’mal, tu oscilles
nous sommes tous les mêmes quand vient la mort et sa faucille
elle gommera tes idioties d’enfance
et ton posse aussi, comme le souvenir de ton p-ssage en france
elle te rendra docile comme un agneau
comme une ‘t-sse aux faux cils quand t’allonges le pognon
fossile nous redeviendrons jusqu’au trognon
aussi, ravale ta rogne, le temps nous tiens à sa pogne
nous sommes que des pantins que le dieu chronos agite
ecoute le rap d’un jeune au coeur gros, nostalgique
donc, gentiment, ami, laisse parler tes sentiments
savoure les liens que l’amitié, l’amour et le sang cimentent
moi, j’laisse couler, comme l’encre au centre du papier
pendant que d’autres se coupent entre eux pour ne pas plier
[pont 2 : black boul’]
qu’adviendra t-il de moi ?
triptik, [vis vite, aime?]
[couplet 3 : black boul’]
yo, même si, demain, on crève de faim, faudra qu’on paye pour se nourrir
c’est malheureus-m-nt aussi vrai qu’on né pour mourir
parce que l’homme est un loup pour l’homme, l’homme est un zoulou pour l’homme
aucun autre animal que l’homme n’est aussi jaloux de l’homme
et tous les proverbes du genre : “qui peut le mieux, peut le pire”
c’est bien beau, mais “qui peut le mieux” : qui peut le dire ?
et se faire un sang d’encre, c’est comme bouffer d’la barbaque sans dent
ça sert à rien comme ces cons qui sont condescendants
les liens entre les hommes se sont obscurcies, comme les ruelles
et les hommes, eux mêmes, se sont endurcies comme les duels
en sursis dans ce perpétuel mouvement
a coup de serpes et de truelles, l’individu l’ouvre grand
isolés comme des atolls, on s’déchire comme en battle
alors qu’il faudrait juste se soutenir comme des attelles
[pont 3 : black boul’]
il y a tant de questions qui restent sans réponse
tant d’interrogations que le temps éponge
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