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zone libre - quartiers destructeurs lyrics

[couplet 1 : b. james]
représentants de la branche rmi, chômage, hlm
où pour les sous tout est permis quand la sère-mi fait son grand chelem
addiction de la contradiction, où comment après avoir prié
sortir et bicrave trois litrons de c-ke dans la même journée
enfance détournée
des casiers avec plus de strophes que dans les rédacs qu’on devait rendre aux profs
préférence : rendre au coffre, ça sentait la catastrophe
maintenant c’est pas le même genre de compte qu’on doit rendre au proc’
marre d’attrister mes proches, marre de vider mes poches
pour de stupides anicroches, marre des politiques [croches ?]
j’ai grandi là où les chiffres du crime le font de manière exponentielle
zéro perspective d’avenir, monte sur les providentielles
j’vois pas l’utilité d’parler d’futilités
j’aimerais y croire mais j’crois que les frères s’en branlent de l’unité
chacun son procédé pour trouver la prospérité
certains font appel au diable, d’autres aux divinités

[refrain : b. james]
nos conditions de survie, nos parvis font peur
rien ne change ni notre douleur ni notre immense rancoeur
châtiés par le sort dans nos quartiers destructeurs
nos conditions de survie, nos parvis font peur
rien ne change ni notre couleur ni notre immense rancoeur
châtiés par le sort dans nos quartiers destructeurs

[couplet 2 : b. james]
des découverts gros comme des cratères
la santé de nos daronnes part en miettes bien avant l’âge de la retraite
avant celle dans le monde, on voudrait éradiquer notre propre famine
les huissiers nous écrivent plus que nos propres familles
jacté en crypté et crypter à chaque jour que dieu fait
du mal à se dire qu’il existe un monde en dehors du quartier
sortir pour aller où ? gros j’suis pas doué pour la vie en société
y’a peu de gens nous comprennent à part les gens comme nous
on m’reproche souvent d’parler le peu
frangin, frangine, c’que j’ai à dire c’est si glauque que parfois ça vaut mieux
laisse ta dignité au greffe avant de monter en lulle-cé
comme tu laisses tes pompes dehors avant d’entrer à la mosquée
évoluer dans les quartiers en liberté confisquée
entre les schmits embusqués et les racistes offusqués
juger par des instances aux cervelles étriquées
compliqué d’y réchapper, mais on reste impliqué

[refrain : b. james]

[pont : b. james]
[vivre est ?] vraiment catastrophique
destinée s’écrivant tôt dans l’étau qu’est notre ghetto
devoir s’livrer à toutes sortes de trafics
est-ce la faute de la couleur de ma peau ou à pas de pot ?
j’veux qu’on m’explique, vite, pourquoi c’est toujours moi et les miens qui portent le chapeau ?
j’reste explicite
le tacite peut pas décrire mes maux, ah !

[refrain : b. james]

quartiers destructeurs

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