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campesino – le lorax lyrics

gros j’ai longtemps cru qu’la colère c’était l’moteur
j’mets mes névroses sous mon manteau
ces enculés sous mon menton
bah ouais j’resterai plus haut qu’eux même sans élever la voix
jeune terrien en détresse
bloqué en plein désert
campesi balavoine

j’veux être un grand sage un grand brahmane
tout cramer à la fois
campessimiste le meilleur pote du héros qui crève à la fin
genre eazy e mais j’ai pas l’das, j’suis un jeune pisciniste
j’envoie des vagues
des sons qui chialent
c’est la bo d’tous ceux au bord du précipice

quand j’étais p’tit j’avais trop peur d’être pisté
j’regardais sous mon lit
gros j’avais même peur d’aller p+sser
du coup j’y allais pas
dans mon placard y’avait des bruits
dans l’couloir y’a avait des pas
pendant des nuits j’ai bien gambergé

j’ai écrits v’la les trucs j’ai lu tout dbz et hergé
l’angoisse et la tristesse gros ça part même pas au détergent
dans mes histoires j’étais un chef de guerre
un vrai sergent
j’avais une salopette
les sapes de mes cousins
j’avais pas sergio tacchini
j’trainais pas dehors ou juste dans les champs à la limite
j’suis un vrai pégu j’traîne pas en ville j’aime pas les gens
qui viennent juste m’peter les couilles, tenir ma jambe
« viens on va traîner dans l’centre, boire en terrasse tu vois c’est trop kiffant »
nique ta mère
j’voyais bien qu’les bourges du lycée
j’étais pas pareil
ils m’le faisaient comprendre aussi
j’serais jamais comme eux
j’les baise et j’dis merci
j’ai trouvé mon blaz c’est beau
j’fais google trad espagnol
jeune campesino
guette comme j’les fume c’est des bots
ils ont rien à dire c’est des choristes
ils répètent la même chose
quand j’mets ces mc d’merdes sur mon réchaud
y’a rien à graille ils sont tout creux
faut qu’j’aille chasser autre chose
putain d’merde

j’dois réfléchir j’ai l’crane en feu , donc j’le mets dans la neige
mais j’y met pas mon nez ça pue sa mère , en plus c’est trop cher
même en fumant la peuf j’étais toujours à cran
ça m’a pas soigné
j’suis resté accro comme le chien du douanier
okay

y’a 15 ans la maison d’ma grand mère
autour y’avait des arbres
l’été dans les crevasses
j’attrapais des lezards
maintenant y’a un lotiss+m+nt, des bâtiments
des maisons toutes pareilles
dans 20 ans ça fera pareil chez moi
j’suis préparé
j’veux sauver la nature comme le lorax
j’veux emmener ma cambrousse avec moi bien au chaud sous mon anorak
v’la l’eau qui coule c’est pas l’orage
c’est plus que ça gros c’est l’ouragan
j’ai l’impression qu’on écrase ma mémoire
pour une sauvegarde plus grande
(mais moi j’ai qu’une enfance
et elle est dans ma tête
avec papi et les souvenirs me hantent
gros j’arrive pas à la laisser partir
du coup j’la cherche
j’creuse j’creuse
dans les livres
dans les poèmes
dans la musique
mais j’la retrouverai jamais)

- campesino lyrics

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