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cerna – planter le decor lyrics

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je dédie ces lignes à mes complices inconsolables. à mes c-ssos que les conseillers d’orientation ne savent plus caser. aux psychiatrisés en sursis et tous les marmots de la zone grise, genre agités et trop bruyants dès la mater’. à ceux qui se terrent dans un silence -ssourdissant. aux rescapés de l’abattoir. à ceux qui mentent et ceux qui manquent…

premier couplet, comme pour planter le décor, détourner le destin et maculer le poster
quelques mots pour transgresser le mot d’ordre, pour gâcher le festin et provoquer le bordel
bordel ! de partout ça se rétrécit, les médocs ont bâillonné et l’asile et la ville
cherche même pas une issue. tout autour c’est pareil. des centaines de lieux clos ont jalonné nos vies. bordel ! où je traîne, la camisole se pare de toutes les douleurs. nardinamouk !
ça turbine à la chienne, de la crèche à la morgue. à la longue les injures ont façonné les corps
les vautours sont de sortie, psychiatre fais ton office, fais de nos vies des parcours
promenades en zone grise. parait que je relève de la psy, y a problème, c’est pas dit que je m’en relève. ici, le premier garde-chiourme au garde-à-vous veut que tu te mettes à table comme en garde à vue. sale. pas de garde-fou, peu de cartes à jouer. c’est que le jeu est truqué, c’est que le proc fait l’arbitre. et la nuit, l’infirmier dort paisible, pendant que mes morts ou vifs jouent de la corde à vide
serre des dents ! moi j’ai de la haine à revendre, mais là je leur fais gratuite

bienvenue dans les non-lieux de la raison médicale, où l’erreur est proscrite et la bête est humaine, l’horreur trop quotidienne, à la longue trop b-n-le, n’a plus parfum de scandale
bienvenue dans le meilleur des mondes, où la route est balisée, pavée de bonnes intentions. soyons sages. t’inquiète, ils s’occupent de tout… ça dort du sommeil du juste

second couplet, pour provoquer le désordre, pour peupler le désert et réveiller le désir
de piller le bazar, de brûler le trésor. ils courtisent l’histoire, on se fait baiser par le récit
bordel ! j’ai mal, t’as mal aussi. on ne guérira jamais mais c’est peut-être mieux ainsi
mais bordel ! on ne se soigne pas de ce monde, il se rappelle à nous, partout, tout le temps. dehors les murs, dedans la bombe, ça peut té-sau à tout instant
reste à savoir qui commence : est-ce la terre ou nos têtes ?
c’est le même mouvement, on crache les mêmes poussières, mêmes fumées toxiques, mêmes carrières en friche, dont de grands savants veulent extraire la pierre de folie
signe de ton sang en bas de page ou sur les murs de ta cellule : la psy m’a tuer
y avait quelqu’un au fond de la cage. rebelle, en colère, impatient, puis plus rien
je vais peut-être être pénible une fois cette fête finie, j’aurais gratté quelques rimes avant le ko technique. vestiaire. maintenant je rejoins le bestiaire
pas le choix, mes délires seront féconds ou bien alors mortels
bienvenue dans les non-lieux de la raison médicale, où l’erreur est proscrite et la bête est humaine, l’horreur trop quotidienne, à la longue trop b-n-le, n’a plus parfum de scandale

bienvenue dans le meilleur des mondes, où la route est balisée, pavée de bonnes intentions. soyons sages. t’inquiète, ils s’occupent de tout… ça dort du sommeil du juste

bienvenue dans l’envers du monde
les chemins sont tortueux et la folie féconde ou mortelle
où pousse la mauvaise herbe, où le cadavre bouge encore et il cherche la sortie
c’est le bordel ! carnaval des agités, la bande à marginal, grain de sable dans le barillet
le cauchemar des voisins, terreur de la bourgeoisie, de la frange oisive plutôt que la france moisie. bordel ! c’est pour mes combattants dans les luttes quotidiennes, autant au taf qu’au chtar
irrésolus même quand c’est mort d’avance, que c’est la foire d’empoigne, que ça se tire dans les pattes. à mes parasites qui se regardent en face
tous ceux qu’ont les mains dedans mais qui lâchent rien quand même, c’est…
big up à ceux qu’essayent. c’est là la brèche, la mèche, la vraie cavale…
c’est certain qu’à sainte-anne ils en traitent par centaines de vrais maux, réduits à des symptômes



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