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gaïden – reddrums lyrics

[intro]
– pendant longtemps, j’ai cru que nous étions les deux seuls à avoir le «shining», quand toi tu as cru sans doute que tu étais le seul. mais d’autres ont ce pouvoir, quoique la plupart l’ignorent ou ne veulent pas y croire. il y a longtemps que ça t’es venu ? pourquoi tu ne veux pas en parler ?
– parce que j’ai pas le droit
– qui dit que tu n’en as pas le droit ?
– le pet-t garçon qui vit dans ma bouche
– est-ce que (gaïden !) est celui qui te raconte des choses ?
– oui…
– et comment il te les raconte ?
– c’est comme si je m’endormais, et il me montre des choses. et quand je me réveille, j’me rappelle pas de tout ce que j’ai vu

[couplet 1]
fini la diplomatie, j’pars au c-sse-pipe
quand j’ai l’micro la concurrence n’a plus aucun style
j’ai du mal avec l’école des rappeurs moralistes
j’y arrive dans ton club avec des bottes en peau d’artiste
tu m’regardes et tu t’demande, «mais où va c’type ?»
j’collectionne les amendes, j’esquive les coups bas, [xxx]
joue pas l’king, j’bukkake ta troupe d’actrices
te laisse toutes tes att-tudes et ta [2pac-rie ?]
t’es vénère, est-ce à cause te niveau ? vous n’êtes
ni mes confrères, ni mes potes, ni mes rivaux
y’a comme un ch’veux dans la soupe, un hippie mort dans la prairie
plus j’ai d’amis sur le net, moins j’ai d’amis dans la vraie vie
j’te fais des trucs de malades, tu vas penser qu’on est deux
j’réalise tes rêves pendant qu’les losers font deux vœux
j’te propose un carnage, un condé, kamikaze dans l’émeute
c’est pas juste une expression si t’en a pris plein les yeux
j’attise la jalousie alors que ça ne marche qu’un peu
t’as besoin d’un plan d’secours, j’te p-sse un pneu
les humains sont pas d’accords sur comment s’appelle dieu
donc gaïden ou den-gaï c’est comme tu veux

[pont]
ne jamais frapper le gosse, bordel, jamais
je lui ai démoli le bras, d’accord, mais c’était un accident

[couplet 2]
eh yo, yo, yo, t’es gentil quand
je tiens tes jambes et tu pends du haut d’ce bâtiment
j’veux une apocalypse de ouf, genre des morts vivants
en attendant j’m’entraîne à tirer sur des manifestants
j’p-sse un coup d’polish sur cette foule docile
que la politique pousse à tous les doutes possibles
tous ces gens qui, par soumissions à la patrie
s’réjouissent de la mort de khadafi, des roms qu’on rapatrie
j’taffe comme un noich’ pendant qu’tu touches les parties
j’ai traversé des p-ssages avides mais le doute est parti
j’avance parmi des clones amants dégoûtés d’la vie
comme si j’vivais dans le dernière page d’un «où est charlie ?»
fader beaz, fais péter tes putains d’platines
j’essaie d’être le plus imp-ssible
jouer les bons dans le rap c’est tellement d’actu
j’trouve ça che-lou comme de s’branler sur un manga d’cul
n’essaie jamais d’imaginer c’que j’ai dans la tête
a part par si tu veux voir ton équipe tomber sous les coups d’machette
si le rap n’est pas mort, j’arrive avant qu’on l’achève
juste pour le voir en face et lui mettre une balle dans la tête

[outro]
une perte momentanée de coordination musculaire… quelques pet-ts kilos d’excédent d’énergie par seconde !
je l’adore ce pet-t enfant de pute !
c’est un pét-sse. aussi longtemps que je vivrais, elle ne me laissera jamais oublier ce qu’il s’est p-ssé

- gaiden lyrics

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