jewel usain – nuit de confession lyrics
bientôt 19h
j’me dis qu’le beat est affolant
ma conscience n’est que de p-ssage
ce soir c’est ma folie qui a pris l’volant
pris d’une insomnie, plus que violente
j’emprunte la freeway
pas question d’écouter les anges me survolant
t’inquiètes, je s’rais pas long poto, vois ça comme une interlude
c’est juste un p’t-t coup d’blues en m’demandant si mon album s’ra nul
si j’me rate, parait qu’les bons plans s’annulent
j’compte plus les connaissances qui m’diront “t’as merdé donc salut”
p’t-être que j’aurais dû, mesurer toute la dune
que j’aurais du grimper pour atteindre le sommet sans la thune
mise à jour de l’actu, dis-moi quel clan es-tu ?
ceux qui vivent le film à fond ou ceux qui ne mettent pas lecture ?
est-ce que tous mes efforts finiront rasés sans sabot ?
un bravo pour ma bravoure, je s’rais déçu si c’est tout c’que ça vaut
j’veux pas laver tous mes pêchés au savon
faire du rap poto, je sais qu’c’est mal, mais en attendant je le savoure
ouais
j’avoue ne rien à voir avec ceux qui s’pavanent
j’apprécie les compliments, sans jamais p-sser d’pommade
cool si tu trouves que sur mon album, je rappe pas mal
avoue que j’m’améliore depuis qu’mes poches abritent les rats d’paname
21h
j’décrispe mes doigts
j’dérape, les roues de ma voiture crissent
pourquoi ma foi en christ ne m’aide pas ?
j’veux pas cacher mes pensées, derrière une rette-ba
alors j’vais voir une meuf juste pour entendre “s’te plaît bébé n’arrête pas.”
sale habitude que j’traîne avec moi depuis des s’maines
sentir la pédale d’accélération s’écraser sous la s’melle
nique sa mère, on verra bien ou ça nous mène
en temps normal, mon subconscient m’aurait déjà dit : “freine, freine, freine !”
déterrons l’succès à coup de pelle
ce sera ma nuit de confession pour qu’à l’aube, je reparte de plus belle
mais j’suis trop speed, pas l’temps d’me poser
seul moussaillon de mon bateau fantôme, il fallait l’oser
mec je cogne de ma bouteille ce beat genre ricky rosé
normal que mon rap s’épanouisse comme une plante qu’on aurait arrosée au kérosène
infiltrant, tous, mes chromosomes
un egotrips à l’air attristé, c’est c’que j’ai comme symptôme
pour guérir poto, oublie le synthol
je boss’rai jours et nuits comme si j’avais à nourrir cinq mômes
marqué au fer rouge et le microphone en est le symbole
une nuit de confession ne f’ra p’t-être pas de moi un saint homme
les automobilistes me font des signes pour dire qu’j’suis mal barré
c’est vrai qu’à la vitesse où j’roule, le moteur pourrait m’empaler
mais j’m’emballe et, j’accélère t’es, même pas étonné
si la vie est un cadeau dites-lui que le prix n’est pas à emballer
j’commence, mais c’n’est qu’un footing
entre les futilités d’un rap trop infantile
les mecs prônent une idée
j’me demande “que font-ils ?”
on me parle souvent d’unité
je n’ai vu que des fautifs
en me demandant si les sons que j’encastre
sont approuvés par street rockaz
j’suis à l’image de la gova que j’c-sse
une tôle froissée par les lignes de b-sses
j’ai pensé parader sans songer à la merde
curieux comme être au paradis sans y trouver ma mère
j’prouv’rai tout c’que j’vaut et bien avant qu’ils m’enterrent
j’f’rai apparaître tout c’que j’veux, appelle-moi green lantern
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