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laas (fr) – rivière sombre lyrics

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[couplet 1]
j’bouffe en enfer, et puis j’me paume soudain bien seul
ce gout est amer, triste comme un corps sous un linceul
et là encore j’suis pas bien j’gueule, mais dans ma tête personne m’entend
même dans la fête c’est la sentence elle existe ptet la pièce manquante
cesse d’y croire, les bouts du puzzle ont disparu
dans l’calbut j’ai l’exutoire, c’est c’truc que j’emballe dans d’l’allu
traite moi de pessimiste paranoïaque ou j’sais pas quoi
moi si la peine s’immisce je parle à mon niaks vu qu’j’ai pas l’choix
entre colère et desespoir, à quelle valeur tu voudrais croire
qu’le malheur occupe tes soirs et qu’tu regrette toutes tes choix
la saveur du vice, est pas sucrée j’avoue qu’les drames
se remarquent dans la langue autant qu’le sel dans l’goût des larmes
ya pas d’débat n’écoutez pas, à cette époque j’suis pas sûr d’vivre
dans les draps l’amour des femmes, est presque mort c’est d’la survie
des morceaux d’rêves il en reste, mais je fond sous le soleil
cerveau givré comme l’everest, saoul d’la veille et sans oseille

[couplet 2]
j’te retiens moi j’oublie rien, ouais indulgent j’kifferai l’être
donc nan viens pas m’voir demain, j’sens dja le volcan qui s’réveille
tête en ébullition j’me lave qui coule dans la douche
c’matin la bouche est une souche, et ils ont tous trouvé ça louche
ma gueule de bois a moisi, sous la pluie acide battante
la mort t’attire pas moi si, et c’est plus facile d’l’attendre
ta deuxième joue tu peux la tendre, j’aurai du gifler la première
j’aurai du risquer la perpet’, ma dernière chance j’veux pas la prendre
c’est qu’une question d’temps, une des aiguilles me rattrape
cette pute me tourne autour, comme un vautour, car je l’appâte
rimes vulgaires à l’ancienne j’m’adresse / à la trotteuse mais pas que
t’as plus d’air alors chienne j’m’arrête / et juste après j’met l’paquet
a ce que j’vois t’as bien changé, mais ça pouvait pas être en bien
crois pas qu’tu peux les dresser, car tu guedra des mecs en chien
ca se prend pour des princesses, mais j’sais les rois vous épatent
le renoncement me sert un verre, j’crois qu’lui et moi on est potes

[couplet 3]
pendant qu’la brune qui m’habite, c’moi qu’elle manipule à vie
perché comme une pyramide j’construit mes multysillabiques
j’décrit cette vie qui va vite, c’plus des conneries c’qui m’arrive
mes lerga sont artistiques : comme peinture j’ai ma salive
du pain dur dans ma valise / j’traine mes soucis honteux
la flamme n’a pas fait long feu, j’me revois toucher ses longs ch’veux
un battement de cil dans la chambre, dans les airs la belle s’en va
et j’constate que mes mains tremblent, comme jadis celles de ma grand-ma
là où les murs ont des oreilles, je parle à cette ville muette
gros c’est pas dmain la veille, qu’j’ferai l’imp-sse sur ces ruelles
ce quartier est d’une noirceur, à faire pâlir un bourreau
par fierté j’fait saigner l’coeur, je suis l’épée et t’es le fourreau
est-ce que tu sens cette séquelle, j’témoigne des vibrations
qui font du verre dans lequel j’me noie une rivière sombre
si peureux si toi tu te bute tu l’sais j’me bute aussi
vivre heureux c’est pas un but, nan c’est une utopie



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