salem (décadence) – vlf lyrics
[budy]
dans le fond d’une église, je fais un pater noster
par ici ça sent l’écaille pourtant il n’y a pas la mer
ma jeunesse ? comme un feu de paille étouffé par mes congénères
j’veux pas savoir qui commence, je vais tous les finir
bâtir un empire sur le sang des bêtes
nourri par la louve, je ne tue pas mon frère
dans la cour du louvre, j’me repais de la chair du marbre
j’arrête les drames
il fumait trop de sh-t ? eh bien tant pis pour lui
le masque de la mort rouge me dit “c’est bien, budy”
je vais te faire une fracture aussi
tous mes sous-fifres vont c-sser le vitrail
tu parles d’une fracture sociale, j’dois me cacher sous le lit
et toute une nuit pour couler le sang
plus de traîtres dans nos rangs
les lâches ne donnent pas d’ordre, ils attendent le jour de la corde
tu veux voir le vent, la plage, avant ta mort ?
ça n’arrivera pas, soyons d’accord
[salem]
j’ai des ennemis, pas d’adversaires, trop de larmes versées, je peux pas inverser le temps
mais tous mes regrets m’ont bercé donc rendre fier mon père c’est le plan
il m’a tant appris sur le coût de la terre, le prix du sang
la cruauté des hommes est sans limites, dieu sait que c’est terrifiant
ils sont comme des crabes dans un seau
quand l’un essaie d’en sortir, les autres l’attrapent et le retournent sur le dos
dans la culture de l’échec, y a pas de nivellement par le haut
la tempête vient, elle nous balaiera tous et ce sera de votre faute car c’est la guerre
que tu le saches ou non, que tu le veuilles ou non
ils progresseront jusqu’à ce que le système entier tombe
nos rivières seront nos tombes, nous prierons seuls sous les rotondes un dieu trop longtemps oublié
ils savent ce qu’ils font mon fils, tu ne dois pas leur pardonner
le viol est l’arme de destruction m-ssive la plus immédiate
j’ai la tête pleine d’idées noires, vais-je mourir demain dans un attentat ?
ça rend parano, moi je n’attends pas que ça soit la norme
pour voir que de leurs ventres et de leurs gorges, c’est plus de dix siècles de mort qui sortent
etre esclave ? nique ta race, dans l’abattoir on a déjà nos places
je m’esclaffe mais c’est grave, aucun élu ne nous sauvera du naufrage
c’est dans la rue qu’on fera l’histoire à coups de schl-ss
vive la france, vive la france, dans les veines j’ai du vin qui tache et ne séchera jamais
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