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schvédranne – the endless threshold arcane lyrics

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peur de quoi, que le poème s’emmêle les
pieds dans les fils du fait divers, que le
mot perde son identité de fait spirituel
dans l’effort pour dévoiler, par une sorte
de propagande, qu’ici nous sommes de
simples présences, dépourvues d’ailes, ou
d’altitude
que créer est un boulot comme
n’importe lequel, que l’avenir même si il
nе s’enracine nul part sinon dans le réеl
sonne le glas des émotions qu’on nous a
dit d’avoir. que c’est nous la rotation sur
l’essieu qu’on vient de forger, les
étincelles dans le ventre de l’être collectif
que la réalité n’est pas illusion, qu’il y’a
bien une lame de fond, un processus tels
qu’on en avait jamais vu jusqu’ici. qu’on
ne pourra pas revenir en arrière, comme
vers un premier amour, vers le sein
gauche d’une secte ou la suite toute
droite d’un jeu de mots. que nous allons
à la dérive en agrippant simplement une
chose qui flotte au+dessus de nos têtes
sachant qu’elle existe, mais qu’il est
difficile de la découvrir toute, dans nos
mains, de crainte qu’elle ne nous tue
mais sans cesse conscient qu’on ne lui
résiste pas, parce qu’enfin nous pouvons
voir, avec des yeux pénétrés d’une foi
profonde que sa clarté a dissous nos
impuretés et nous a rendu libre, de nous
faire passeurs d’âmes et gardiens de ses
plus secrètes exigences. ô dans ce jamais
avant tout à fait semblable, dans cette
avancée apparente, pas à pas vers notre
but. là où on burine sur la pierre dure, là
où nous avons perçu l’agitation d’une
alchimie qui dépasse la recherche de l’or
ou de l’uranium. nous sommes
semblables à des bâtards enfouis dans la
terre, privés de mère, des mineurs
orphelins comme jamais avant ont fouillé
en profondeur notre besoin de
transformation. nous qui sommes nés de
chaque homme torturé, de chaque
martyrisé et de chaque crève la faim, de
chaque engagé en travaux forcés
d’esclaves ou de celui qui fut mis dans la
fosse commune du désespoir. sans abri
sans rien, que la rue, affamé, sans rien
que ses mains. écoutez, de partout et de
tout lieu, de ces sombres puits nous
devons sortir, non seulement pour
contempler nos propres peaux
d’intellectuels centrés sur leur être, nous
devons sortir de nos peaux, les briser avec
le marteau de la révolte, surgir à travers
le schiste, défoncer les veines, défricher
les chemins qui mènent au piège
émouvant d’ailleurs d’une masse pénible
de chagrin, déjà en mouvement, partout
et en tout lieu, parce qu’il y a un tonnerre
en nous qui salue le tonnerre sous+jacent
au mouvement de ceux qui n’ont rien
d’autre que l’intuition des orages
briseurs de chaînes, descendons plus
profond
ce qui subsiste ce n’est que la vie de la
mort les barrières de la mort le tic+tac du
dollar comme un glad qui sonne sur
chaque instant. ne subsiste que la terreur
venue sans tambour ni trompette, le
poème mis à genoux la peinture sans
trippe les idées qui agonisent
transformées en fauteuil rembourrés et
moelleux pour le gras de nos culs
la musique qui ne veut rien dire et déroule
le drapeau du néant, salue l’étoile du néant
et représente en fait les haillons du néant
c’est cela que nous avons été. maintenant
que tous et sans crainte avancent, plus
profond, plus au large, marchons. déjà
nous avons transformé notre route en un
seuil sans fin. allez, tout l’équipage sur le
pont



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